Le syndrome de l’imposteur est le sentiment de ne pas avoir les capacités, de ne pas être à la hauteur de ses responsabilités. On peut avoir l’impression de profiter injustement de la position que l’on occupe, au dépit d’autres collègues mieux qualifiés, et la crainte que cette incapacité soit un jour ou l’autre démasquée.
Ce syndrome s’accompagne souvent d’une tendance prononcée à l’autocritique et à se focaliser sur ses points faibles et ses erreurs. Les personnes qui en souffrent ont du mal à accepter les compliments ou à reconnaître leur mérite dans les résultats qu’ils obtiennent.
Dans son livre « Croyez en vous - Libérez-vous du syndrome de l’imposteur », la psychologue Jessamy Hibberd souhaite donner des éléments concrets et des exercices pratiques pour arrêter de se sentir constamment en défaut.
Si vous êtes victimes du syndrome de l’imposteur, vous avez le sentiment d’avoir trompé tout le monde, en leur faisant croire que vous êtes meilleures de ce que vous ne l’êtes. Si votre famille, vos amis ou vos collègues ont l’impression que tout va bien, que vous êtes quelqu’un de compétent et d’accompli, c’est juste qu’ils ne connaissent pas la vérité.
Vous faites juste semblant, et pour éviter d’être démasquées vous travaillez énormément.
Heureusement, si on le souhaite, il est tout à fait possible faire face au syndrome de l’imposteur, et le soigner. Si vous pensez être les seuls face à ce syndrome, vous vous trompez : 70% des personnes, à un moment de leur vie et de leur carrière professionnelle, l’ont ressenti à un certain degré.
La crainte de ne pas être à la hauteur pousse au perfectionnisme : nous pensons que pour faire un bon travail et être appréciés par les autres, nous devons être toujours à 100% de notre performance maximale. On peut réagir de deux manières :
Ou alors on a une tendance à trop travailler, poussé par cette recherche continue de perfection pour ne pas décevoir nos attentes, ou celles des autres
Ou alors on finit par procrastiner ou rester immobiles face à nos doutes, jusqu’à la frénésie de dernière minute afin de respecter une échéance.
Le premier élément à considérer afin de changer sa propre perspective, est que les sentiments que l’on ressent ne correspondent pas forcément à la réalité. On pense que le sentiment d’inconfort et d’anxiété que l’on ressent quand nous sommes face à un challenge (« est-ce que j’en suis capable ? suis-je la bonne personne pour ce poste ? ») est déjà le signe que nous n’avons pas le capacités. Les personnes confiantes et compétentes réagissent sûrement de manière différente. En réalité, cette réaction est tout à fait normale quand on sort de sa zone de confort. Tout le monde ressent le doute, même si chacun à un degré différent.
Ensuite, nous pouvons externaliser la voix intérieure qui nous répète constamment que nous sommes des imposteurs. En ce faisant, nous pouvons nous rendre compte que cette voix ce n’est pas la nôtre, mais elle est la voix de nos peurs !!
Nous pouvons ressentir la compassion grâce à un processus en 2 étapes :
prendre conscience de notre dialogue interne : à force de l’entendre, la voix critique est devenue une habitude
trouver une nouvelle voix que l’on veut écouter : pensez à ce qui pourrait vous dire une personne de votre entourage qui est toujours compassionnée.
Un autre élément particulièrement utile pour soigner le syndrome de l’imposteur est d’adopter un rapport plus positif avec l’erreur et l’échec. Se tromper est une composante naturelle de notre vie : peu importe l’effort que nous faisons pour l’éviter, on ne pourra jamais l’éliminer complétement.
C’est d’ailleurs dans les moments de difficultés, et suite aux erreurs que l’on fait, que nous pouvons acquérir les compétences et l’expérience dont nous avons besoin pour arriver à nos objectifs.
Dès que nous adoptons l’attitude d’apprentissage, nous réalisons que ce que l’on doit poursuivre ce n’est pas la perfection, mais le progrès, l’amélioration dans le temps.
Voilà, vous connaissez maintenant les premières graines pour observer le syndrome de l’imposteur avec un regard nouveau, plus confiant et compassionné vis-à-vis de vous-mêmes, d’après les conseils de Jessamy Hibberd dans son livre « La cure de l’imposteur ».
A très vite pour des nouvelles idées !!
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