LE TÉLÉTRAVAIL EST-IL LA NOUVELLE ALIÉNATION AU BOULOT ? (Philoboulot, Welcome to the Jungle)

Quatrième vidéo sur le travail en partenariat avec le média Welcome to the Jungle : aujourd'hui on analyse les nouvelles contraintes créées par le télétravail.
Et vous, comment vivez-vous le télétravail ? Le préférez-vous à votre travail en présentiel ? Racontez-nous tout ça en commentaires !
On espère que ce format plus court vous plaira!
Les précédents épisodes sont ici :
1er épisode : la crise existentielle pendant le confinement : • CRITIQUE DU CONFINEMEN...
2ème épisode : critique du confinement productif : • CRITIQUE DU CONFINEMEN...
3ème épisode : la liberté est-elle hors du travail ? • LA LIBERTÉ EST-ELLE HO...
Le site de Welcome to the jungle : welcometothejungle.com et leur chaîne : / @welcometothejunglemedia

Пікірлер: 15

  • @Kataklysme666
    @Kataklysme6663 жыл бұрын

    Les extraits de films m'ont bien fait rire :)

  • @ThomasFallet
    @ThomasFallet Жыл бұрын

    La révolution domesticatoire du dêmos a dépossédé le génos de son produire, alors que ce dernier n'était soumis à aucune extériorité aliénatoire. Le travail (tripalium) commence quand ce que nous produisions pour nos besoins humains nous échappe dans un échange aliénatoire. D'où la séparation de l'homme d'avec sa vie générique. À n'en pouvoir douter, le travail humain conserve en effet une place centrale dans nos sociétés. Simplement, ses frontières et le périmètre des populations qu'il concerne se déplacent : ce n'est donc point à une précarisation généralisée que l'on assiste, mais à l'émergence d'un nouveau prolétariat du numérique et de la logistique, dans des économies bouleversées par l'essor des géants de la Big Tech. Raison pourquoi le discours sur la "crise du travail" fait obstacle à la compréhension de ses enjeux politiques. Raison pourquoi encore sa mise en avant empêche, parfois à dessein, la nécessaire ouverture d'un débat sur les voies de son émancipation.

  • @Trucsdephilo
    @Trucsdephilo3 жыл бұрын

    Le dernier mois, je travaillais pour mon supérieur et les parents d'élève, pas pour les élèves (les 3/4 ne se connectaient même plus du tout, donc de là à lire un cours ...). Alors il n'y avait pas le stress/adrénaline d'être en classe devant les jeunes, j'avais 2h de route de moins par jour, je travaillais moins, mais j'avais l'impression très nette de faire un bullshit job. De façon amusante, c'est le fait que les supérieurs, jusqu'au ministre quelque part, disent qu'il y avait continuité entre ce bullshit job et mon job habituel qui était le plus déprimant. Pourtant ils avaient l'air contents hein Bref, perso j'ai pas lutté, jme suis fait manger :)

  • @meta2588

    @meta2588

    3 жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage très révélateur ! Dans le télétravail, on passe souvent plus de temps qu'en présentiel à montrer qu'on travaille bien comme on le devrait, pour rassurer ceux qui nous demandent de travailler, et on peut finir par perdre de vue les raisons même de notre travail (dans ce cas-là, les élèves!).

  • @frajermanariel6255
    @frajermanariel62553 жыл бұрын

    Je recommande "libre d'obéir de Chapoutot" sur le management

  • @nicolasrecous2294
    @nicolasrecous22943 жыл бұрын

    Bonjour, je vous répond en m'appuyant sur un souvenir de terminale et mon expérience quotidienne de boulot. En vous écoutant parler du travail non aliéné de l'artiste, de l'artisan et du prof cela m'a fait revenir à l'esprit la manière dont Hannat Arendt distingue trois formes d'activité humaine: le travail, l'oeuvre et (je ne sais plus). Si je me souviens bien, le travail est principalement défini par sa répétition, sa pénibilité, c'est ce qui nous permet de manger au quotidien. En proposant de penser le travail en général sur le modèle idéalisé du prof de l'artiste ou de l'artisan, il me semble que vous oubliez cette dimension répétitive et pénible du travail, qui résiste à cette idéalisation. Le travail salarié se défini par le fait que c'est l'employeur qui définit les conditions de travail (L.8221-6-1 du C. du Travail) et qu'il échange le résultat du travail de son salarié pendant un temps donné contre une somme d'argent. j'ai l'impression que votre reflexion sur le travail est structurellement circulaire puisqu'elle se réduit à dire que le travail serait mieux s'il n'avait pas les caractéristiques du travail (pénibilité du travail car modification du monde, implication dans un organisation sociale etc.) et correspondait plutot à autre chose que du travail. Ca me fait penser à Descartes qui définit l'âme et l'étendue selon des caractéristiques radicalement opposées puis cherche (sans jamais y parvenir) a trouver un moyen de les réunir. Le travail me semble davantage être par définition le moment de la vie durant lequel nous sommes confronté aux contraintes de la réalité du monde et à l'organisation sociale de production à laquelle nous appartenons et dont nous dépendons. La relative autonomie de l'artiste, de l'artisan, du professeur (ou de l'inspecteur du travail que je suis) est une chance pour eux et une particularité du travail de CSP+ mais pas un modèle alternatif possible pour remplacer le travail dans son ensemble.

  • @meta2588

    @meta2588

    3 жыл бұрын

    Merci beaucoup pour cette réponse ! Les exemples de l'artisan, de l'artiste et de l'enseignant sont pris ici pour donner des cas où le travailleur n'est pas entièrement aliéné dans son travail, notamment parce qu'il choisit en partie ses conditions de travail. On ne souhaite pas dire que ce sont les seuls vraies formes de travail ou qu'il faut calquer l'analyse du travail en général sur ces contre-exemples d'aliénation, qui sont très rares. Au contraire, on est tout à fait d'accord avec vous pour dire que la plupart de nos discours idéalisent le travail en en faisant une activité d'épanouissement existentiel et d'autonomie alors que c'est, pour le grand nombre de travailleurs, une activité contrainte soumise à des impératifs matériels et à des ordres que ne choisissent pas les travailleurs. Comme le dit Gorz, le travail est d'abord une activité de production insérée dans des rapports sociaux et soumise à des enjeux matériels (produire tant dans telles conditions) et les objectifs d'épanouissement personnel et d'autonomie ne sont que des buts secondaires, que certains travailleurs arrivent à atteindre par chance, mais pas tous. La fin de la vidéo expose l'idéal d'autogestion, sans pour autant dire qu'il est présent actuellement dans la réalité du travail : le but de l'autogestion est que les les travailleurs déterminent par eux-mêmes leurs conditions de travail, qui deviendront alors des contraintes "choisies" plutôt que "subies" parce que déterminées par le patron, même si elles resteront des contraintes à respecter. Cet idéal qui porte sur la méthode de définition des conditions de travail a l'intérêt d'être applicable à une grande diversité de professions et de secteurs d'activités (si on remet en cause la hiérarchie entre ceux qui donnent les ordres et ceux qui exécutent). On en reparlera plus longuement sur META!

  • @cad6oji386
    @cad6oji3863 жыл бұрын

    En tout cas pour la France ça sera pas possible. Et sinon on va vous questionner avant de vous louer des logements. Vous allez pas commencer à sqwatter les apparts,parce que nous les locataires on va éviter,fuir tous ces logements,adjacents et advoisinants,districs aussi quoi.

  • @apprentiloutre4871
    @apprentiloutre48713 жыл бұрын

    Les thèses des penseurs sont exposées un peu rapidement mais c’est instructif et agréable à visionner ! Comme vous le faite remarquer, cet impératif de productivité est posé individuellement .. Pour développer la question, je suis curieux des causes qui amènent les travailleurs à « se mettre eux-mêmes un stress et une pression » D'où vient cette valeur ?

  • @patrickmarbaise3422

    @patrickmarbaise3422

    3 жыл бұрын

    Je pense que comme il est dit dans la vidéo, certains, certaines veulent bien faire mais je crois aussi qu'il y a la peur de perdre son emploi et puis il y a la valeur travail qui est devenue une valeur morale depuis des siècles. Si les gens pouvaient déjà se mettre en tête que le travail, c'est juste une activité et pas une valeur morale, ça changerait leur vision des choses. J'ai lu un bouquin, celui qui ne travail pas, ne mange pas 20 siècles de répression des pauvres de Régis Burnet. Ce bouquin explique parfaitement le basculement de valeur morale qui intervient à partir du 12ème siècle et qui est récupérer par le pouvoir pour gouverner.

  • @meta2588

    @meta2588

    3 жыл бұрын

    Merci pour cet échange et pour cette référence de Régis Burnet qu'on ne connaît pas encore. Dans le même genre, pour comprendre d'où vient la fameuse "valeur-travail" et comment elle s'impose aux travailleurs, on conseille l'excellent livre de Dominique Méda, Le travail : une valeur en voie de disparition ? qui dresse une généalogie de cette valeur et de son inadéquation avec les mutations contemporaines du travail. On en reparlera sur META!