Descartes sur table (4/4) : Le monde mis en doute

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Les Nouveaux chemins de la connaissance
Émission diffusée sur France Culture le 13.12.2012.
Par Adèle Van Reeth et Philippe Baudoin.
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Intervenant :
- Thibaut Gress : philosophe, professeur de lycée et chargé de cours à l’université. Il est également directeur de collection chez Ellipses.
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Après la morale par provision, les passions de l’âme et l’ordre politique, c'est-à-dire après Denis Moreau, Jean-luc Marion et Pierre Guénancia, c’est le dernier temps aujourd’hui de notre semaine consacrée à Descartes, et c’est avec le commencement de tout que nous allons finir, puisque c’est à partir du doute, arme redoutable qui permet à Descartes de proposer un nouveau départ en philosophie, que le philosophe Thibault Gress propose de renverser les lectures habituelles des textes de Descartes. Et si le doute n’était pas une arme, ni même un outil méthodologique, mais la conséquence nécessaire de la précarité du monde dans laquelle s’inscrit le Je qui doute ? Ce qu’il y a de premier, chez Descartes, ce n’est pas la certitude selon laquelle il faut douter du monde, mais bien l’expérience de l’extrême précarité de ce qui nous entoure.
Lectures :
- René Descartes, 'Méditations métaphysiques'.
Références musicales :
- "Doute" de Marco Prince.
- "God's gonna cut you down" de Johnny Cash.
- "Quatrième dimension" d'Alain Turban.
Extraits de films :
- 'La voie lactée' de Luis Bunuel.
- 'Blaise Pascal' de Roberto Rosselini.
Textes lus par Jean-Louis Jacopin.

Пікірлер: 5

  • @rienneveutriendire
    @rienneveutriendire6 жыл бұрын

    Retrouvez d'autres émissions sur René Descartes ici : bit.ly/2EfKw4I. Et d'autres épisodes des "nouveaux" ou "anciens" chemins de la "connaissance" ou de la "philosophie" ici : bit.ly/2Eau0mx.

  • @gropsch
    @gropsch3 жыл бұрын

    41:09 La bonté de Dieu est évoquée dès la première méditation : " Mais peut-être que Dieu n'a pas voulu que je fusse déçu de la sorte, car il est dit souverainement bon."

  • @wellpassiopirespires8455

    @wellpassiopirespires8455

    Жыл бұрын

    Oui, son erreur m'a épaté notamment par la certitude à laquelle il s'attache.

  • @francoiso3046
    @francoiso30465 жыл бұрын

    La folie, dans les Méditations métaphysiques n'est pas du tout l'expression d'une crainte : ne se pourrait-il pas que je devienne "fou" ? En un sens, sauf erreur de ma part, le cas des "fous" a un plutôt, bien au contraire, un côté rassurant. En effet, Descartes est conscient qu'il n'est pas fou. Certes, il ne dit pas qu'il ne l'est pas, mais l'exprime de façon presque évidente en disant : "mais quoi ! Ce sont des fous". La simple remarque : "ce sont des fous" montre clairement cette séparation entre ceux qui délirent (le fou est celui qui a "perdu la raison", disons-nous en français) et ceux qui, comme Descartes, suivent la voie de la raison : Descartes n'est pas un fou, loin de là, il est rationaliste, ce qui signifie en particulier le fait qu'il raisonne. La question est alors la suivante : si je ne suis pas fou, moi, Descartes, comment ma raison va montrer que je ne dois pas douter de l'existence de cette réalité que constate par les sens ? Dans son raisonnement, dans les chemins de sa pensée, tout se passe comme si, à chaque fois que Descartes trouve une certitude (le monde existe réellement) il se fait à lui-même une objection. Ainsi, au moment où je suis certain que le monde que je vois existe EN SOI (même si, pour Kant, je ne puis le vérifier, car je ne puis sortir de ma "sujectivité"), Descartes suppose l'existence d'un être qui le trompe. Si je suis trompé par le "Malin Génie", par cet être à la fois "rusé" et "puissant", alors cela constitue, pour Descartes lui-même, et par lui-même (l'hypothèse vient de lui), une objection vis-à-vis de la certitude que le monde sensible existe. L'arbre que je vois existe réellement : mes sens ne me trompent pas. Je suis certain que l'arbre est là : je n'hallucine pas. Cependant, l'hypothèse du Malin Génie est puissante car, au-delà des deux dernières remarques, qui peuvent rassurer la raison, cette hypothèse va tout détruire : à tout moment, il se peut qu'un être me trompe et me fait croire que l'arbre existe réellement.. alors que ce n'est qu'une illusion.... un peu comme les ombres, dans la caverne imaginée par Platon (La République, livre 7) ne sont pas la réalité, mais des illusions qui renvoient à la réalité. Cependant, le Malin Génie n'est pas tout-puissant, si je puis dire. Même s'il a des mauvaises intentions (il est "rusé", "malin", etc....), il ne peut pas remettre en cause ma propre réalité. J'existe réellement, précisément parce que, même si tout le reste est une illusion sensorielle, l'autre va me tromper. Si l'autre me trompe, moi, c'est justement le signe, pour ne pas dire la preuve, que j'existe. En ce sens, on peut dire, avec Descartes : "s'il me trompe j'existe". Si le Malin Génie est conscient de pouvoir et vouloir tromper un autre être que lui, alors c'est la preuve éclatant que l'être à tromper existe. C'est pourquoi aucun être, même très puissant comme le Malin Génie, ne peut supprimer mon existence. Si je suis trompé par cet être, c'est que je pense, et si je pense, même en me trompant en pensant que ce monde, autour de moi, existe, il reste vrai, voire "nécessairement" vrai, que je dois exister. Le simple fait que je pense à un Malin Génie prouve, au moins à moi-même, que j'existe. De ce fait, et en ce sens, nous pouvons dire que le Malin Génie est impuissant : "qu'il me trompe tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien tant que je penserai être quelque chose" (Méditations métaphysiques). Finalement, quelle que soit la puissance de cet être supposé comme étant trompeur, ma pensée, en un sens, est toujours là. Là : mais où ? Peu importe: ce qui compte, pour Descartes est le fait que je prends conscience de espèce de "présence" de la conscience pour elle-même.. au moment présent. La conscience est "présence à soi" : belle définition de la conscience, proposée par Sartre, dans L'être et le néant (1943) . Même si, en un sens, ce monde, soi-disant réel, est absent (c'est une illusion), même si cet arbre que je perçois est faux, à cause d'un Malin Génie, IL N'EN EST PAS MOINS VRAI QUE JE SUIS BIEN PRESENT, EN TANT QUE CONSCIENCE, EN TANT QUE PENSEE (esprit) : le témoin, c'est-à-dire lui peut observe, regarder, constater par ses sens l'existence de ce "réel". Finalement, pour conclure : LE REEL N'EST-IL PAS D'AUTANT PLUS REEL QUE JE SUIS REEL ? A méditer ! A Mr V.C., qui m'a donné l'envie de réflechir sérieusement sur Descartes. Merci aussi à cette émission, à la fois passionnante, claire et précise : "rien ne veut rien dire". Merci à youtube. François-o. T.

  • @bouchralk9473
    @bouchralk94735 жыл бұрын

    moi aussi je doute de tous pareil Descartes je pense que le doute conduite à la certitude voilà la pensée de la philosophie lui même mais je crois que le réel existe même comme le dieu malgré la théorie de je pense donc je suis ne suffit pas pour argument que l univers et le cosmétiques bien que la vie après la mort et le reste on peut jamais expliquer que il y a le jour dernier comme disent les prophètes à l époque en généralement le doute existe

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