LA ZONE D'INTÉRÊT (Jonathan Glazer) CRITIQUE / Dexplorer #27

Фильм және анимация

Pour partager du Plaisir (?) autour de Films à (re)découvrir ! Avec aujourd'hui : #LaZonedIntérêt (2024) de Jonathan Glazer.
Tu peux également me suivre sur Senscritique juste ici : www.senscritique.com/Dex-et-l...
Comme je suis sympa, je te mets même les liens des réseaux sociaux : @dexetlecinema
Instagram: / dexetlecinema
Twitter: / dexetlecinema
(on est cool tu verras)
Pour le coup, je t’invite à mettre la petite cloche pour ne rien louper des prochaines sorties !
Vive le cinéma. Le tien, le mien, on s’en fout. De toute façon, il est au-dessus de ça.
#critique

Пікірлер: 11

  • @SabineHecebon
    @SabineHecebon5 ай бұрын

    En plus de tout ce que vous avez exprimé qui est juste, je nuancerais en 'insistant sur la qualité du scénario et de la progression de l'histoire. Contrairement à ce que j'ai lu un peu partout et à ce que vous dites, il se passe plein de choses dans cette histoire, il y a des notations précises sur les personnes, des situations qui se renouvellent, de l'implicite qui fait travailler le spectateur (ex: pourquoi la mère de la femme est repartie sans prévenir ?) et aussi par moments une veine satirique dans certaines situations. C'est un film où on peut parler de cinéma, d'expression cinématographique, de parti pris radical tenu jusqu'au bout, de point de vue, de mise en scène. Un film qui demande au spectateur beaucoup de ... concentration. Au moment où pas mal de connards au pouvoir aimeraient bien qu'il y ait une 3è - et dernière - guerre mondiale pour résoudre les problèmes économiques actuels, contre laquelle d'ailleurs les jeunes feraient bien de manifester dans le monde entier, ce film est un uppercut dans nos machoires de citoyens souvent trop passifs pour nous aider à lutter, nous pauvres humains, contre notre propension naturelle à l'oubli, à rééditer continuellement les mêmes erreurs que dans le passé, contre l'obéïssance aveugle, pour la désobéïssance citoyenne et contre tous les connards d'aujourd'hui. Un film face auquel on se sent tout petits. Ce film fera date. Merci d'avoir vu et abordé ce film, et pour vos vidéos.

  • @foal_ju
    @foal_ju5 ай бұрын

    Réflexion très intéressante. Je trouve que le dispositif oriente trop notre interprétation, par le travail du son et du hors champ. J’aurai aimé être cet observateur neutre, être bousculé dans mon ressenti, quitte à développer de l’empathie pour cette famille, ce qui n’est jamais arrivé. Si les moments ultra stylisés sont effectivement des moments de décompression, n’est-ce pas justement un aveux d’échec vis à vis de son dispositif ? On a comparé ce film à Jeanne Dielmann, mais je trouve ce dernier bien plus radical dans son épure d’effets.

  • @oak5522
    @oak55225 ай бұрын

    À mes yeux ce film est la consécration d'un certain film de cinéma qui divise beaucoup et que j'admire, le cinéma froid (Ostlund, Franco, Lanthimos au début... Et bien sûr le pape dans le genre : Haneke). Plus qu'un film sur l'Holocauste ou sur le devoir de mémoire, c'est une réflexion sur la représentation de la violence au cinéma. Cela nous ramène à la critique assassine de Rivette sur Kapo, Glazer ne met jamais en scène l'horreur d'Auschwitz, et ainsi ne la transforme jamais en une forme de divertissement horrifique ou de drame tire-larmes lourd et écoeurant, et surtout nous fait observer la réalité de la petite vie de famille du commandant du camp (dispositif génial de caméras de surveillance devant lesquelles déambulent les spectateurs) comme un scientifique regarde des rats. Il est terrible de voir que les rats de laboratoire sont finalement nous-mêmes... Des gens qui fêtent des anniversaires, qui pleurent parce que le papa a une mutation, qui reçoivent la mère de Madame, nous qui devons consommer tous les jours des produits dont nous ne savons l'origine (ou alors nous ne voulons pas la connaître), et qui doit certainement parvenir de la souffrance et de techniques douteuses, nous qui sommes également dans notre petite zone d'intérêt. Le moment avec l'insert sur les plantes puis l'écran rouge a fait comprendre à la salle entière que nous n'avions même plus conscience du background sonore avec les cris et les sons des chambres à gaz... On s'est tous regardés horrifiés, c'est la première fois que je vivais ça dans une salle de cinéma. Film expérimental génial et brillant, formidable mise en cinéma de la notion de banalité du mal. Juste formidable.

  • @abstergo06
    @abstergo065 ай бұрын

    j'ai écouté ton analyse hier on my way home en sortant de ma séance, la réflexion est très intéressante et je pense être d'accord, je suis mitigée sur le film donc je n'ai pas grand-chose à dire j'avoue car ca n'a juste pas "marché" sur moi, je connaissais également le cinéma de Glazer depuis des années mais je sais pas pourquoi cette fois-ci la formule n'a pas marché, je suis ressortie de la séance fatiguée de m'être concentrée pendant tout le long du film pour suivre ce qu'il se passait bien que je remarquais les éléments glaçants qui nous étaient subtilement proposés, j'espèrais aussi sincèrement un développement avec les scènes en infrarouge noir et blanc avec la petite la nuit, d'habitude ce genre de cinéma très neutre et presque contemplatif "où il se passe rien" ne me dérange pas du tout mais ca n'a vraiemnt pas pris, limite je suis fâchée contre moi-même car je voulais vraiment ce film, la BA m'avait vraiment hype

  • @nadje_2436
    @nadje_24365 ай бұрын

    tu mérites tellement plus de vus et d'appréciation, ton contenu laisse le temps à réfléchir et explorer, merci pour tes vidéos et trop heureuse d'entendre que tu reviendras plus souvent sur la plateforme

  • @NicolasDuval
    @NicolasDuval4 ай бұрын

    Et sinon, il y a une analyse par Bégaudeau, dans son podcast La gêne occasionnée, sur Soundcloud, qui traite à la fois de la forme mais aussi du fond, et de la trame narrative. Si jamais....

  • @yokota61
    @yokota615 ай бұрын

    Trop cool que tu reprennes.

  • @yokota61
    @yokota615 ай бұрын

    Moi aussi quand je suis sorti de la salle je savais plus où j'étais.

  • @musardise80
    @musardise805 ай бұрын

    c'est un peu un loft story de la Shoah

  • @maxxwi8807
    @maxxwi88075 ай бұрын

    Je pense que le dispositif commence à perdre son sens vers la fin. Le passage en Hongrie par exemple, même si il continue de montrer l'attachement aux racines de la maison de Hoss, épuise le dispositif de la maison en rentrant dans une monstration étrange des rouages du régime du Reich, et même si j'ai de l'affection et si je comprends cette partie, j'ai du mal à comprendre profondément pourquoi elle est là. Pareil pour la toute fin [spoil], quand il y a les images du musée. Elles sont très impactantes pour toutes les raisons qui ont déjà été dites à son sujet... mais pourquoi est-ce que Hoss voit ces images ? C'est clairement montré comme tel : il regarde la porte, elle s'ouvre, et à la fin de la séquence, on retourne sur lui qui regardait les travailleur.ses en train de faire le ménage. Et ça je ne me l'explique pas, et toutes les intentions que j'y trouve me dérangent. J'aime beaucoup le fait d'avoir eu cette séquence sur le quotidien du musée aujourd'hui, et surtout sur les personnes de l'ombre qui y font le ménage, mais qu'elle soit reliée comme ça à Hoss me dérange. Sinon j'ai beaucoup apprécié ton point de vue, ça m'a un peu aidé à cerner les raisons de ces fulgurances sur-esthétiques par rapport au reste, je ne savais pas me situer entre "il en fait trop" ou "il en fait pas assez", mais en tout cas, j'avais du mal à comprendre la balance et les choix formels qui l'auraient poussé à faire ça. Je crois que j'aime bien ta réflexion, du fait qu'il use de ces dispositifs comme un rappel à l'ordre, qu'on n'oublie pas ce qu'il se passe. En tout cas c'est comme ça que je l'ai ressenti pendant le film, et ça me semble cohérent et surtout pertinent. Bref merci pour la vidéo, prend soin de toi !

  • @brunorambier5025
    @brunorambier50255 ай бұрын

    J'ai eu le privilège de voir le film en avant première pro. Dans la façon de tourner, on dirait un film amateur, tourné à l'époque. Quel contraste entre le camp et cette maison "familiale". C'est la vie "Normale" d'une famille dans son monde, face aux horreurs de ce camp d'extermination. Comme vous dites, on n'en ressort pas indemne.

Келесі