Je vais me permettre le luxe, aussi incroyable et étonnant que cela puisse me paraître, de témoigner en tant qu'élève à 40min de vidéo: Je suis en Tunisie actuellement et j'étudie en classe de Terminale dans un lycée partenaire de l'AEFE, je me permets déjà de soulever deux problèmes majeurs de l'enseignement puis de l'enseignement des mathématiques; 1-L'indiscipline; je n'ai pas vu d'étude statistique malheureusement concernant ce sujet, mais dans mon Lycée (et pas que dans le mien) cela est un sujet à traiter, autant au sein des élèves que des fonctionnaires. 2-Les cours; l'architecture des cours (en Mathématiques ou non) est complétement détruit. Par exemple concernant les Mathématiques, l'enseignement de la dérivation en Première est faite sans la continuité!!! Les professeurs demandent juste "d'apprendre "par coeur" "la dérivation de certaines fonctions, je vous conseille d'aller voir les manuels, il n'y a pas vraiment de cohérence que ce soit entre les cours ou en leur sein même. Le pire c'est que l'on sanctionne la curiosité de l'élève. Par exemple en Physique en Première, j'ai proposé une définition scientifique et rationelle d'un système physique et la Prof m'a proposé de "fermer ta gueule". Rappelant que j'ai étudié auparavant au système éducatif Tunisien, système qui lui encourage beaucoup plus le raisonnement mathématique.

A 1h34min, une des plus intessantes questions n’a pas eu vraiment de réponse: Comment un ensemble de personnes intelligentes arrivent à proposer de se passer de math au lycée (option) ?... sinon je trouve aussi que l’enseignement des mathématiques se fait sans donner de sens... on trouve du sens sur ce qu'on a appris seulement si on fait de la physique dans les années post bac. Une des causes d’echec sont surtout les profs. J'étais en échec scolaire au collège. J'avais peur de la prof qui vous prenait pour un imbecile si vous ne comprenez pas ce qui semblait trivial. Elle n’accompagnait pas les élèves en difficulté. Cette terreur se sentais dans la classe. Il a fallu un prof en seconde qui avait une patience extraordinaire pour répondre plusieurs fois aux mêmes questions.je n'ai plus eu peur de poser une question, et j'ai trouvé pour la première fois de la bienveillance ! Il m’à rattrapé et ma permis d'aller vers la voie scientifique au lycée, puis classe prepa et école d'ingénieur. Ce qui est dommage, c'est que je n'ai jamais pu le remercier.

Les instituts scientifiques français sont mal classés à l'échelle mondiale. Par exemple l'école polytechnique de Lausanne est beaucoup mieux classée et plus fructueuse et plus conviviale que l'école polytechnique française. Dans les collèges et lycées publics français, on enseigne pas de mathématiques mais le professeur parle de choses formelles sans l'adhésion des élèves dans une totale indiscipline. Les thèmes abordés et les façons de les présenter provoquent chez les jeunes une aversion pour les matchs. Ainsi on se retrouve avec des classes où profs et élèves sont au fond malheureux et une atmosphère malsaine et des yeux éteints. On se torture pour rien, alors que dans d'autres pays on en fait beaucoup moins avec moins de moyens avec convivialité et des résultats incomparables.

J'adore la mathématique, mais je trouve que le débat sur l'école se porte trop sur les maths et le français, que le niveau baisse, que c'était mieux avant, bla bla bla. Mon point de vue est que l'on ferait mieux d'orienter le débat scolaire sur d'autres sujets comme l'éthologie ou la systématique par exemple.

Il est étrange de dire que ce qui était valorisé était la série S alors que la France était dirigée par des énarques eux-mêmes issus à 80% de Sciences Po qui a été un concours sans maths ! D'ailleurs, parmi les célébrités qui s'expriment dans les media, reconnaît-on beaucoup de forts en maths ? Bien sûr que non ! Qui d'ailleurs avait le pouvoir pour démolir l'enseignement des maths ? Jospin, Bayrou, Darcos....Des matheux ??? Ensuite on accuse la réforme Blanquer d'avoir fait baisser le pourcentage de filles faisant des maths. Mais qui a contesté vraiment quand on a défendu l'idée qu'on faisait trop de maths en médecine, quand on a été aussi flou dans la nécessité de faire des maths en école de commerce ? Qui a interdit les absurdités constatées aujourd'hui comme des SES ou même de la physique sans maths au motif qu'il ne faut pas s'opposer au choix des élèves ? Je crois que la société toute entière au motif qu'il fallait lutter contre les inégalités a bien sabordé l'enseignement des maths en France depuis 40 ans...Alors que les maths sont évidemment émancipatrices pour les enfants doués mais sans culture héritée.

Le Bourbakisme a été une catastrophe dans l'enseignement des mathématiques qui étaient complètement hors sol, incompréhensible pour un élève qui ne pouvait se faire aider par des parents professeurs. Un seul exemple: on osait nous enseigner en seconde que le produit scalaire est une forme bilinéaire symétrique !?! L' algèbre linéaire et son abstraction genre espace vectoriel, applications linéaires... dès la seconde alors qu'actuellement ce n'est qu' en 1ère année d'université Bref quelle belle hypocrisie que se demander pourquoi une grande partie des élèves sont dégoûtés a jamais des mathématiques.

Les maîtres es-échec vont-ils un jour rendre des comptes sur la catastrophe scolaire des nouvelles générations ? Blabla je m'écoute.