Musique pour les Soupers du Roi Ubu - B.A. Zimmermann

Музыка

Toulouse Wind Orchestra, concert du 13/04/2018, Halle aux Grains, Toulouse, France
Musique pour les Soupers du Roi Ubu - Bernd Alois Zimmermann
Direction : Alexandre Jung
Comédien : Antonio Nunes Da Silva
00:00 - Entrée de l’Académie
04:02 - Ubu Roi, Capitaine Bordure et ses partisans
08:06 - Mère Ubu et ses gardes
11:15 - Pile, Cotice et l'ours
13:29 - Le Cheval a Phynances et les larbins de Phynances
15:48 - Pavane de Pissembock et Pissedoux
20:51 - Berceuse des petits financiers qui ne peuvent pas s'endormir
24:19 - Marche du décervelage
Zimmermann débute l'écriture de cette pièce en 1962 et la termine en 1965, à l'occasion de son entrée à l'Académie des Arts. Il s'agit d'un « ballet noir » exécuté au cours d'un banquet d'académiciens.
Le titre renvoie à l'un des auteurs de prédilection du compositeur - Alfred Jarry et sa pièce " Ubu Roi "- et au suréalisme par l’utilisation de la technique du collage et montage, au moyen de citations et auto-citations musicales.
Un conférencier à vélo dans le rôle d'Alfred Jarry est tenu d'annoncer le titres des pièces, ainsi qu'un court texte ayant attrait à la situation politico-culturelle actuelle du pays et de la ville dans laquelle l'oeuvre est jouée. Le compositeur utilise des collages musicaux très amusants ou au contraire très féroces, basés sur des danses du XVIème et XVIIème siècle, enrichi par des compositeurs du passé et du présent.
Il est possible de reconnaître la marche de Radetzky, les tableaux d'une exposition (Moussorgski), la Walkyrie (Wagner), la symphonie fantastique (Berlioz), du Bach, Honegger, Beethoven, Stockhausen, etc.
" Ubu Roi " d’Alfred Jarry est une parodie burlesque sur le pouvoir, la prise de pouvoir, l’abus de pouvoir, l’amour insensé du pouvoir total.
Boursouflé d’égoïsme, d’avidité, de bêtise et de lâcheté, le père Ubu ne recherche en toute chose que son bénéfice et son bonheur personnel qui est autant que possible un bonheur physique : manger plus, boire plus, prendre toute la place disponible, priver les autres d’espace pour en avoir plus. Il se vautre dans le pouvoir comme un cochon dans sa mare. Sa seule source d’inquiétude est que quelqu’un puisse lui contester une part de ce pouvoir. Ce qui l’amène à tout faire pour être de plus en plus puissant, c’est à dire omnipotent. Il en arrive donc à cette pensée totalement absurde qui est l’aboutissement suprême et le dernier axiome du potentat : il est le seul être digne de vie. Tous les autres ne sont plus que des marionnettes, des pantins à qui il dénie toute humanité. C’est la version clownesque mais totalement exacte du dictateur.
Comme toujours dans l’univers clownesque, la part enfantine des désirs, des motivations et des angoisses est puissante, directement palpable. Ainsi l’attrait de la nourriture est omniprésent. Ubu est gros et gras, et mère Ubu le convainc de renverser le trône pour pouvoir manger de l’andouille, avec le double sens accroché au mot andouille, les êtres humains qui entourent Ubu étant au mieux de la chair à canon, à hachoir, des êtres bons à passer à la boucherie c’est à dire pour Jarry à la machine à décerveler. Le pire est que le père Ubu comme beaucoup de dictateurs est contagieux, son égoïsme crasse, gangrène, et gagne rapidement une bonne partie du pays. Ubu roi, c’est aussi une joyeuse dénonciation de la lâcheté commune et de la bêtise générale.
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Vidéo : Live in Life Productions
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Enregistrement audio, mix : Ananda Cherer
Cette vidéo est propriété du Toulouse Wind Orchestra.
tous droits réservés. © 2020

Пікірлер: 1

  • @stefanreggel
    @stefanreggel4 жыл бұрын

    🍀🎶🍀

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