A 1:48:05, Lordon évoque les kibbutzim israéliens comme seul cas d'expérience vraiment communiste. Qui en sait plus sur son étude du sujet ? Parce que sur les kibboutz je ne trouve qu'un "retour d'expérience" plus que décevant sur la durée (par exemple Gary Becker)

@love15fifteen

2 жыл бұрын

A 1:59:00 un intervenant contre (avec un "mauvais" argument : le colonialisme) l'exemple des kibboutz

@love15fifteen

2 жыл бұрын

si jamais une âme égaré s'intéresse comme moi à l'expérience des kibboutz, iel peut me contacter

@LeKikoojap

Жыл бұрын

Dans ses différentes interventions, il dit pas vraiment le "seul" cas, il évoque aussi le Chiapas, le Rojava

@cgfm3683

Жыл бұрын

Vous avez "Le mouvement des kibboutz et l'anarchie: Une révolution vivante" de James Horrox. Ce ne fut pas un échec, il aurait surtout fallu qu'ils prennent en compte les besoins fondamentaux d'un être humain comme un repos suffisant, l'intimité pour soi mais aussi pou le couple, la famille. Ils se sont essoufflés à cause de ça en grande partie.

@love15fifteen

Жыл бұрын

@@cgfm3683 : merci beaucoup, je vais regarder ce livre

Il faut un déjà-là et un au-delà. Un déjà-là sans lequel il est impossible de cheminer vers l'idéal de la société parfaite, ici appelée "communisme". Un au-delà sans lequel le déjà-là ne sert à rien puisqu'il n'y a pas d'horizon, pas d'idéal pour créer une direction d'ici à là-bas, d'aujourd'hui à demain. Il ne s'agit pas de remplacer l'au-delà par un déjà-là mais de les rassembler. La société communiste s'approfondit à partir de la société communiste, qui existe d'ailleurs et qui est simplement tout ce qui a échappé à l'encloisonnement capitaliste par la soustraction privée de parties du monde du commun. Il ne s'agit donc pas tant de détruire le capitalisme que d'étendre le communisme en partant de la base, de relations interpersonnelles différentes et donc d'institutions différentes. Faut résolument que ça reste une bottom-up approche, par opposition au délire communiste révolutionnaire qui veut par la prise de pouvoir de l'Etat faire du top-down et qui finit toujours par une dictature étatique dans les mains du PC sur tous les opposants, anarchistes comme réactionnaires... Bref étendre le communisme à partir du communisme, c'est ça le projet. Cesser de nourrir les institutions capitalistes en somme.

J'ai quand même l'impression que c'est un problème de penser les institutions communistes avant d'avoir fait une certaine révolution anarchiste personnelle. Je questionne en tout cas l'utilité de la démarche qui doit rester très vague par définition à part l'énumération des caractéristiques de l'archo-communisme. En tout cas faut vraiment que les choses se construisent de la base c'est à dire à partir de la libre association. Du coup ça questionne un peu de la démarche de Friot et Lordon qui partent vraiment de l'abstraction de l'idéal communiste pour ensuite essayer d'en dérouler quelles seraient les modalités (sans trop rentrer dans le détail d'ailleurs). J'ai envie de dire, émancipez vous, alliez-vous, créez des réseaux de producteurs. Parce que bon le communisme ne va pas se construire à partir d'un blueprint conceptuel contre lequel on va contrevérifier si nos actions sont bien communistes ou pas. Qu'il faille une alternative au système capitaliste en place c'est évident. Que le "communisme" serve d'idéal pour pointer du doigt vers une alternative, aussi. Ensuite de là à être capable de formuler institutionnellement quelle serait cette alternative ça me semble être une gageure. Enfin bon ça me semble être un projet intéressant à mener en tout cas dans la démarche de débroussaillage de ce qu'on peut faire et de ce qu'on ne peut pas faire pour faire advenir l'alternative.