Colloque - 9e centenaire de l'ordre du Temple - Au berceau du Temple : les acteurs d’une naissance

Deuxième session - Au berceau du Temple : les acteurs d’une naissance
Colloque du Neuvième centenaire de l'ordre du Temple
D'Orient en Occident. Les Templiers des origines à la fin du XIIe siècle
Centre de congrès de l'Aube, à Troyes, du 3 au 5 novembre 2021
En janvier 1120, à Naplouse, barons et prélats de Terre sainte assemblés autour du roi de Jérusalem Baudouin II et du patriarche de la ville conquise vingt ans plus tôt par les Latins donnent corps à la confrérie de chevaliers organisée depuis peu autour d’Hugues de Payns. Dans les mois qui suivent, le Temple voit officiellement le jour avec l’adoption d’une forme de vie d’inspiration augustinienne remplacée par une règle propre lors du concile de Troyes, en janvier 1129. Reconnue par l’Église latine grâce au soutien de Bernard de Clairvaux et transformée en un ordre religieux, le premier dans l’histoire à se déclarer militaire, la nouvelle fondation s’engage alors dans une phase active de recrutement en Occident destinée à réunir les soutiens armés et financiers nécessaires à la mission de lutte et de protection des Latins qui lui a été dévolue.
Au départ, le récit des origines de l’ordre du Temple a été fondé sur des traditions orales consignées postérieurement par Guillaume de Tyr, Ernoul ou encore Jacques de Vitry. Si la structuration progressive des « proto-templiers » a été pour partie mise au jour par la recherche récente, le colloque souhaite, à l’occasion du neuvième centenaire du concile de Naplouse, explorer à nouveaux frais le dossier de la naissance du Temple. Dans ce but, quatre axes de réflexion ont été privilégiés : l’écriture de la mémoire des origines du Temple entre le XIIe et le XXIe siècle à travers les traditions chronistiques, historiographiques et maçonniques ; les personnalités ayant porté ou accompagné la naissance de l’ordre (Hugues de Payns et ses premiers compagnons, la royauté de Jérusalem, les recrues princières et les barons de Terre sainte) ; la position de l’Église devant l’institutionnalisation de cette nouvelle organisation militaire et religieuse, notamment au prisme des idéaux de réforme et des débats ayant accompagné l’évolution du « consortium augustinien » ; la réception des Templiers, enfin, à travers l’approche bernardine et la perception des frères en Orient par les acteurs locaux, pour l’essentiel chrétiens et musulmans, ainsi que l’étude des vestiges archéologiques de la première phase de présence templière au XIIe siècle.
Ce colloque international est organisé par le Département de l’Aube, en partenariat avec les Archives nationales et l’Université de Nantes/Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA-EA 1163), dans le cadre de la programmation scientifique de la Fédération de la route européenne du patrimoine templier.

Пікірлер: 1

  • @gillesopresco3863
    @gillesopresco38632 жыл бұрын

    l'approche événementielle et topologique de l'historicité d'un ordre militaro-monastique requérait aussi une composante théologique pour entrevoir l'engagement spirituel spécifique qui motiva sa fondation, tant il est important de toujours distinguer qu'entre "le monde" et "le royaume des cieux évangélique", un combat plus radical les opposent : le salut du corps par l'esprit croisant le salut de l'esprit par le corps...

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