Analyse de Wuthering Heights (Les Hauts de Hurlevent)

Nul doute que vous avez entendu parlé de ce grand classique britannique! On vous l'a vendu comme la plus grande histoire d'amour... Je vais vous prouver qu'il n'en est rien!
C'est bien un chef d'oeuvre, mais Catherine n'est pas amoureuse d'Heathcliff. Ce chef d'oeuvre questionne en effet sur ce qu'est le véritable amour, entre quête d'alter ego, et choix de l'altérité simple!
00:00 introduction
00:36 résumé canonique
03:38 une grande histoire d'amour tragique qui plaît aux ados?
04:10 Le gothique
07:06 le fantôme de Catherine
09:24 Heathcliff, un démon?
12:50 Le manoir est-il vivant?
14:35 Doppelgänger
17:37 Catherine : "I am Heathcliff!"
19:05 Amour, alter ego ou altérité?
24:21 Conclusion

Пікірлер: 12

  • @JackYHob
    @JackYHob6 ай бұрын

    Merci pour cette vidéo. Elle me donne envie de m'intéresser une nouvelle fois à ce roman. Peut-être ne sommes-nous pas obligé·e·s de choisir entre un amour de type alter ego ou altérité mais trouver une composition entre les deux. Je n'avais pas laissé assez de temps au roman pour me convaincre et l'avais abandonné très tôt, trop tôt (?). Je ne connaissais pas ce prisme de lecture par l'amour

  • @evelynelesage5345
    @evelynelesage53457 ай бұрын

    Analyse pertinente et novatrice de ce grand classique! Je m'en souvenais en effet dans les grandes lignes comme une histoire d'amour intense et impossible entre Catherine et Heathcliff... merci!

  • @maxlavignasse6123
    @maxlavignasse61237 ай бұрын

    J'avais pensé à Jane Eyre pour votre prochaine vidéo (ça me faisait pleurer adolescent !), finalement je n'étais pas très loin. Les choix ont immenses bien sûr. En littérature française j'aimerais avoir votre analyse d'un livre assez déroutant de Camus : "La chute". Bonne continuation.

  • @QuartierLatin2

    @QuartierLatin2

    7 ай бұрын

    Merci pour votre commentaire! J'aime beaucoup Jane Eyre aussi! Pour Camus, je vais y réfléchir...

  • @cuckoofan
    @cuckoofan2 ай бұрын

    J'ai écouté votre interprétation avec beaucoup d'intérêt, "Wuthering Heights" étant mon livre de chevet. J'ai vu toutes les adaptations cinématographiques du roman, lu plusieurs bios des soeurs Brontë ainsi que les films s'y rapportant. Votre lecture m'a parue très intéressante, très proche de la mienne mais je vous trouve encore un peu trop dans le doute bien que vous soyez très proche de la vérité sans toutefois en être convaincue. C'est en voyant l'adaptation d'Andrea Arnold (dont vous passez des extraits) que la révélation m'est apparue: Dans son "Wuthering Heights", A. Arnold dépeint Heathcliff non sous les traits d'un gitan, mais d'un métis. On apprend au début du roman que M. Earnshaw se rend régulièrement à Liverpool. Or, au 18e siècle, Liverpool est le plus important port négrier d'Angleterre dans lequel certaines femmes noires avaient été soumises à la prostitution. Il est donc tout à fait plausible que M. Earnshaw ait "engrossé" une prostituée noire qu'il rencontre à chacun de ses voyages. Comme c'est un homme d'honneur, il participe à la charge financière de l'enfant à qui il donne le nom de son fils mort. A la mort de cette prostituée, il ramène au foyer ce fils adultérin, subissant le désaccord de son épouse et probablement d'Hindley, plus âgé, qui comprend intuitivement la situation. Heathcliff est donc bel et bien le frère de Catherine, véritable raison de l'impossibilité de cet amour incestueux. Il faut savoir que plusieurs biographes des soeurs Brontë, troublés par la relation particulière teintée à la fois de complicité (Emily confortait son frère dans sa déchéance avec un système pervers de protection) et d'envie (il était LE garçon en qui le révérend Brontë plaçait tous ses espoirs) qui existait entre Emily et son frère Branwell, ont imaginé une relation possiblement incestueuse qui les liait.Je vous rappelle, par ailleurs, que dans "Wuthering Heights", le soir du mariage d' Heathcliff et Isabelle Linton, il scelle cette union manipulatrice par la "contrainte" (je n'utilise pas le mot véritable à dessein, YT censure les messages contenant certains mots...) afin de l'humilier et la soumettre. Si une relation incestueuse a bien eu lieu entre Emily et Branwell, il y a fort à parier qu'Emily l'ait subie de façon analogue. "Wuthering Heights" serait donc pour Emily Brontë la façon déguisée qu'elle a choisie pour y exprimer ce secret qui la tourmentait. Dernière chose: Dans le roman, il apparaît clairement que Catherine, comme Heathcliff, ne ressent que du mépris pour Edgar Linton et sa famille. Très tôt, à ses yeux, il n'apparaît que comme un outil lui permettant d'extraire Heathcliff à la fois de la rage d'Hindley et de la déchéance sociale à laquelle il l'a condamné (Hindley a fait d'Heathcliff un valet de ferme à qui il fait subir toute la vengeance d'un frère dépossédé de son statut légitime à son arrivée). Peut-être s'attache t'elle un peu à lui par un calcul malsain, mais à aucun moment elle ne tombe amoureuse de lui. Catherine est aussi manipulatrice et machiavélique qu'Heathcliff, ils se sont construits ensemble dans cette défense après la mort de M. Earnshaw. Alors oui, "Wuthering Heights" est l'histoire d'un amour impossible, régi par un tabou: celui de l'inceste. C'est en tout cas mon interprétation, très proche de la vôtre finalement. Et plutôt que le parallèle avec "Jane Eyre" pour illustrer l'aspect gothique du roman, j'aurais personnellement choisi "Le tour d'écrou" de Henry James puisqu'on y mêle une histoire de fantôme et celle d'un autre tabou. Mais c'est une autre histoire, une autre chanson de Kate Bush - "The Infant Kiss"- (bravo pour le caméo de cette grande artiste anglaise pour l'illustration très pertinente du fantôme), et peut-être une autre vidéo...😉

  • @julienselignac9434
    @julienselignac94347 ай бұрын

    pour "astiquer" Linton ou pour asticoter Linton?^^ Quelle belle analyse! qui renvoie a ces moments derealisants ou on ne sait plus tres bien qui on est :) aussi, le fantasme de ne faire qu'un avec l'autre dans l'amour, ça empeche de communiquer... ce qui peut mener a l'absence totale de relation amoureuse in fine. Ironie douloureuse du fantasme

  • @QuartierLatin2

    @QuartierLatin2

    7 ай бұрын

    Oui je m’en suis rendu compte au montage! 🙈 Parfois je fais des lapsus un peu bizarres! 😅😅😅 Tant pis, on a compris ce que je voulais dire, c’est l’essentiel 😂 Merci de ton commentaire! Oui bien d’accord!

  • @user-on2lq1hu6x
    @user-on2lq1hu6x7 ай бұрын

    je vous remercie pour cette vidéo, pas trop longue du tout à mon goût en tout cas, et qui propose une compréhension "alternative" très bien argumentée du roman d'Emily Brontë. Concernant l'importance de l'apport de l'influence gothique, je tombe d'accord sans réserve. J'avoue que me laisse plus perplexe et même un peu dubitatif votre interprétation et votre appréciation des relations amoureuses dans ce roman extraordinaire à plus d'un titre - j'avais eu l'impression en le lisant pour la première fois de me trouver en présence d'un puissant drame shakespearien sous forme de roman, avec même une dimension supplémentaire très importante et que j'évoquerai plus bas -: je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression que votre vision des deux relations amoureuses du livre entre d'une part Catherine et Heathcliff, de l'autre Cartherine et Linton, correspond à une conception qu'on pourrait qualifier de "psychologiquement saine" de ce que devrait être une relation amoureuse, ou pour le dire autrement, d'une relation équilibrée; celle qui lie Catherine et Heathcliff vous paraissant morbide pour ne pas dire malsaine, en tout cas pas du tout épanouissante, destructrice tout à l'inverse, et cela pour les deux partenaires. Ce qui bien sûr est difficile à nier quand on s'en tient aux faits, tels qu'ils sont relatés. En tout cas aux faits considérés dans une optique purement "réaliste" de ce qu'on appelle précisément le réel , au sens de "naturel". Cependant, à elle seule, la présence, et cela dès le début du récit, plus que juste suggérée, d'éléments relevant plutôt du surnaturel, qui relève en effet du "gothique", mais avec une portée , un sens bien plus profonds à mon avis que dans un roman juste destiné à procurer des frissons au lecteur - je pense à cet égard aux romans d'Ann Radcliffe par exemple -, éléments qui sont chez Emily intimement liés à l'intrigue dans sa dimension réaliste, justement, au point de faire véritablement corps avec la psychologie amoureuse et aussi avec celle du thème de la vengeance tel qu'il est traité ici , en l'occurrence en tant que résultant de façon directe de la souffrance amoureuse par le biais de la trahison" de Catherine Earnshaw puis de sa mort , cette présence, donc, d'un surnaturel intimement intégré à la substance du récit, me paraît suffire à faire soupçonner que dans "Wuthering Heights", le réalisme, même en y ajoutant les éléments proprement "romantiques", se voit transcendé par une vision MYSTIQUE - bien qu'en l'absence, dans le roman en tout cas, d'élément religieux - du monde, des êtres et de leurs rapports. Une vision que me paraissent suggérer, et cela de façon plus nette encore, bien d'autres aspects du roman, et dans laquelle la quête, en tout cas la nostalgie, d'une fusion des identités en une seule, par le biais de l'amour, est extrêmement prégnante, peut-être même prédominante. Et c'est cette dimension-là du roman, pour le moins plausible je crois, qui me semble lui conférer son originalité la plus profonde, et même, je l'avoue, avec la poésie intense qui le baigne, une grande partie, essentielle peut-être, de sa valeur. C'est pour cette raison en tout cas que j'avais suggéré au début déjà de ce commentaire que l'oeuvre d'Emily Brontë, comme je le ressens aussi au demeurant en lisant ses poèmes, est d'une inspiration plus haute encore que le théâtre de Shakespeare.... Bien qu'il s'agisse là d'une remarque digressive, j'ajouterai juste à ce propos qu'une telle vision de l'amour n'est peut-être pas toujours et forcément aussi irréaliste, ni même insatisfaisante, qu'elle peut en avoir l'air de prime abord.. Cela dit, je reconnais que c'est là de ma part une interprétation très subjective de ce roman que je trouve par ailleurs sans égal dans la littérature, et aussi que votre compréhension différente est peut-être plus juste. Je la trouve en tout cas solidement étayée par les éléments et épisodes du roman que vous citez, et je vous remercie une fois encore d'avoir proposé au public de la plateforme une présentation originale, très personnelle, de l'oeuvre majeure d'Emily Brontë .

  • @QuartierLatin2

    @QuartierLatin2

    7 ай бұрын

    Je vous remercie pour votre commentaire. En effet, je remarque bien ce mystique sublime et cette fusion des identités en une seule par le biais de l’amour. Cela dit pour moi, ce ne peut pas être considéré comme un amour « romantique ». Je parle plutôt d’un amour fraternel ou gémellaire. Tout simplement parce que j’ai du mal à concevoir que le lecteur prenne pour un amour romantique idéal un sentiment qui n’apporte aucun plaisir, aucune joie à Catherine, comme elle l’explique à Nelly. Être en présence d’Heathcliff ne lui fait ni chaud ni froid, ne lui apporte aucune joie. Elle préfère même être en compagnie de Linton, ce qu’Heathcliff lui fait remarquer en comptant les jours. Ce n’est que son absence qui la fait souffrir. C’est pour cela aussi que je parle de construction identitaire. Elle s’est construite avec Heathcliff et ne sait pas bien qui elle est sans lui. « Nelly! je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit, non comme un plaisir, pas plus que je ne suis toujours un plaisir pour moi-même, mais comme mon propre être ». Je conçois que la plupart des gens considèrent l’amour romantique comme précisément quelque chose d’un peu gémellaire : l’autre est mon double, mon âme « sœur » qui me reflète et somme tout est un peu moi… J’ai toujours trouvé que ce roman interrogeait cela. Notamment parce que les liens entre Catherine et Heathcliff sont troubles (frères et sœurs adoptifs, peut-être biologiques). Et que Catherine choisit d’épouser Linton, qu’elle aime aussi et qui offre une autre option à interroger. Certes Linton peut vivre sans Catherine (et réciproquement). Pas de passion paroxystique mais pas de dépendance affective… Linton n’est pas du genre à conjurer un fantôme pour que sa femme demeure sur terre! C’est plus plat, ça ne fait rêver personne, mais c’est peut-être davantage ce que l’on considère de l’amour : « je suis indépendant(e), je peux vivre sans elle/lui, mais je l’aime et je l’ai choisi(e) et il/elle me rend heureux ». Linton ne s’est pas roulé par terre à la mort de Catherine, le roman parle de tristesse et de paroles sur le paradis… Mais il n’a pas non plus refait sa vie. Et on parle encore dans la deuxième partie du roman de sa tristesse. Je ne dis pas que ce roman tranche de façon claire en faveur de l’amour à la Linton. Je voudrais simplement montrer que ce roman est beaucoup plus subtil qu’il n’y parait et oppose deux visions de l’amour : l’alter ego (Heathcliff) et l’altérité (Linton). Évidemment c’est l’amour version Heathcliff qui porte le roman. Cet amour fusionnel et destructeur. Mais l’œuvre est construite pour le mettre en parallèle avec celui de Linton. Alors il me semble que le roman nous pose la question : lequel est le véritable amour? Au lecteur de réfléchir à sa réponse! Je pense que 99% des lecteurs pensent tout de suite « Catherine et Heathcliff » précisément parce qu’ils se laissent emporter par ce mystique que vous soulignez. J’ai fait cette vidéo surtout pour montrer qu’on peut voir bien plus dans ce roman. En tout cas j’ai toujours vu plus. Évidemment, c’est pour Heathcliff et absolument pas pour Linton que l’on lit / relit ce roman. Et cette vision de l’amour fusionnel / double est prégnante dans toute la littérature / la culture populaire. Il y a un côté intense et magnifique. J’adore la chanson de Kate Bush! Et je comprends les supporters d’Heathcliff dans le cœur de Catherine ;)!

  • @user-on2lq1hu6x

    @user-on2lq1hu6x

    7 ай бұрын

    Merci pour votre réponse,@@QuartierLatin2! Je voudrais juste dissiper ici un malentendu éventuel: en parlant de "mysticisme" à propos de la manière dont Emily Brontë évoque les relations entre Catherine et Heathcliff, je pensais à quelque chose de bien différent du "romantisme"; simplement je ne voulais pas entrer dans des considérations trop... philosophiques, le roman d'Emily Brontë relevant par définition bien entendu de la littérature et non de la métaphysique, même romancée! Détailler davantage aurait donc été digressif!

  • @ninaliza7199
    @ninaliza71992 ай бұрын

    Etes vous bien sur d avoir compris ce que le romantisme??