Pendant toute mon adolescence mon père m'a humilié en m'insultant et je suis devenue obèse alors que je n'étais même pas en surpoids. J'ai développé différents troubles du comportement alimentaire. Aujourd'hui je souffre encore plus du regard extérieur et je voudrais retrouver mon corps d'avant

@christelealbaret3416

Жыл бұрын

Bonjour Céline, je suis Aurélie de La Clinique E-Santé. Je vous remercie d'avoir partagé votre témoignage avec nous. Nous avons des psychologues spécialistes des TCA qui peuvent vous accompagner si vous le souhaitez. Je vous propose de nous envoyer un message en remplissant le formulaire de contact sur notre site internet: www.la-clinique-e-sante.com/ Prenez soin de vous

Je voudrais parler un peu de ma cousine, la seule personne dans ma famille qui ne s'est jamais moqué de mon bégaiement. Elle a toujours eu des problèmes de poids, elle est décédé à 55 ans d'une crise cardiaque, mais là, j'ai besoin de raconter son histoire. Sa mère aussi, avait des problèmes de poids, et mes gentils parents, eux, se moquent de tout ceux qui sont différent. Moi, j'suis pas comme ça, je vois et j'ai toujours regardé les autres avec mon coeur et non avec mes yeux. J'arrive à voir leur âme, ça vient peut-être de mon hypersensibilité, je ne sais pas. Donc ma cousine, a eu des problèmes, des dépressions, et a l'époque, la clinique e-santé n'existait pas encore...les gens continuaient de se moquer de son physique, les gens la regardait de travers, sans comprendre, en la jugeant. Ça a augmenté sa dépression et son envie de manger, comme moi quand je suis méga triste. Sa tristesse et sa douleur émotionnelle ont fini par la tuer. Même après sa mort, mes parents ont continuer de la critiquer...c'est horrible. J'ai eu des périodes de crise hyperphagique, à partir de mes 14 ans, 4 ans avant la tentative de viol de mon géniteur, pour me rendre moche et repoussante. Mais il continué a me dire qu'il voulait que je prenne la place de ma mère dans le lit conjugale. Tout le monde s'est moqué de moi, pendant plus de 10 ans. Leur critique résonnent encore : "beurk, t'es moche", "non mais tu t'es vu ?", "tu peux pas faire attention a ce que tu mange ?", "ou la la, faudrait que tu te mette au sport toi, ça ne te ferai pas de mal", "faut penser à mettre un cadenas sur ton frigo", "mais arrêtes un peu de te goinfrer", "tu fais un régime ? encore ?, tu ne vas jamais y arriver", et celle là, elle me vient de mon père : "mange et grossit, qu'on rigole !" Ce qui m'agace le plus, c'est les gens qui dévisage les personnes un peu différente, comme si c'était contagieux, parce qu'ils ne pensent qu'a eux, et ne savent pas au fond, les problèmes de la personne qui souffre. Moi je les comprend, parce que je l'ai vécu, les moqueries, les insultes, on m'a traité de : grosse vache, même mes parents, pendant plus de 5 ans, il m'appelé "la grosse", "allez la grosse, sors un peu de ta chambre", "allez la grosse, vient manger, et t'empiffrer !" (en privé ou dans les lieux public)...Sympa non ? 😢 J'en avais même oublié mon prénom. Je pleurais tout les soirs en cachette. J'en connais qui sont violent envers les personnes un peu grosse. Quand j'étais au collège, j'ai vu des élèves qui donner des coups pieds a un autre, en le traitant de gros porc... 😠 J'ai rien fait pour l'aider, j'ai eu peur 😭, qu'on me tape moi aussi. Aujourd'hui, je le défendrais, même si je reçois un coup, je déteste qu'on s'en prenne aux autres, verbalement ou physiquement ! Les signes : j'en ai 10 Ma souffrance : 8/10 Les conséquences que j'ai eu : peur de sortir pour éviter les critiques, timidité maladive, dépression, émotions négatives, idées noires, hypervigilance sur le regard qu'on les autres sur moi. Quand on me regarde de travers, je me demande pourquoi, je rumine, je me dis qu'il savent qu'avant j'étais grosse. Je me fais des films dans ma tête. J'imagine ce qu'ils pensent. Je veux savoir pourquoi on me regarde comme ça, c'est parce que je suis moche ?, et pourquoi on me juge sans me connaitre ? Ce qui m'a aidé ? Je me suis débrouillé toute seule. J'en ai eu marre qu'on se moque de moi. J'avais personne pour m'aider. J'ai fui ma famille pour ne plus entendre leur critiques, et je me suis rendu compte que je n'étais pas la seule a avoir des problèmes. Je me sens toujours grosse, même si j'ai retrouvé un poids normal. Je ne savais pas que j'avais un trouble alimentaire, j'ai pu en parler seulement à 42 ans, à une psy de la clinique e-santé. Aujourd'hui, j'essaye de faire attention. Merci Christèle pour le thème. Merci à ma nouvelle psy de la clinique. 🙏👍

@jadelibertade3583

Жыл бұрын

❤️❤️❤️🥰🥰 J'ai beaucoup d'admiration et d'estime pour vous et pour la force qu'il vous a fallut pour survivre et résister. Prenez conscience que vous étes une survivante et une héroïne.🥰

@robineclarke.guitare8

Жыл бұрын

@@jadelibertade3583 merci beaucoup 🙏

@iskystvo

4 ай бұрын

Votre témoignage m'a bouleversée..Vous êtes très courageuse d'avoir réussi à faire face aux critiques de vos parents et à avoir coupé les ponts avec eux. Je suis si triste pour votre cousine qui méritait qu'on la laisse vivre en paix. Vous avez raison, derrière les problèmes de poids, il ya des traumatismes, des blessures plsu profondes que les gens refusent de voir et préfèrent plutôt juger les gens en surpoids.

Oui, Christelle, c'est bien ce que j'ai vécu de la discrimination pour un surpoids de 12 kilos en 4ème. S'en est suivi de la part de 10 élèves des trois classes de 4ème des insultes envers moi, des humiliations quotidiennes, des moqueries, et les regards chargés de haine tous les jours. Tous les jours, j'arrivais la peur au ventre, et ça commençait dès 8h15 quand je prenais le car pour le ramassage scolaire pour aller en cours et en revenir. J'avais littéralement peur de mourir, dont la peur de mourir de honte avec la peur au ventre et la peur aussi de mourir tout court, car les attaques verbales étaient très violentes et surtout c'était le ton avec lequel on me disait cela : un ton chargé de mépris. Je n'avais plus de prénom , comme les autres élèves, on m'appelait sans arrêt par mon nom de famille en lui joignant des mots comme "la grosse", "semi-remorque"... Un exemple de ces violences: un jour je suis arrivée avec un plâtre. J'étais tombée de cheval. Ca arrive. Et ce qui m'a étonnée , c'est que les deux garçons(il y avait des filles aussi) les plus violents verbalement se sont approchés de moi et m'ont demandé ce qui s'était passé. J'ai répondu que j'étais tombée de cheval. Et là, j'aperçois l'un d'eux dont le visage se change en une horrible grimace et qui me dit avec mépris: le cheval aurait dû t'écraser la gueule. Et tous les deux éclatent de rire. Ce qui s'est passé en moi, à ce moment-là, c'est que j'ai resenti physiquement dans mon cerveau comme une déflagration , comme si une bombe explosait et que j'avais cessé d'exister. C'était comme s'ils venaient de me tuer. Et on était qu'au mois de février ou d'avril. Je ne sais pas comment j'ai réussi à finir mon année scolaire, mais j'ai tenue. Et pendant les grandes vacances scolaires, j'ai fait un régime extrêmement stricte. Et au retour en classe, en 3ème, là miracle! Plus personne ne m'a harcelée, et on m'a même dit que c'était bien d'avoir maigri. Les mêmes élèves! De nouveau, tous les regards étaient braqués sur moi, mais d'étonnement cette fois. J'étais terriblemetn mal, choquée de ce revirement de comportement simplement parce que j'étais rentrée dans "leur norme". J'avais le droit de nouveau de vivre uniquement parce que je correspondais à leurs critères de beauté.Mais moi, en me regardant dans le miroir, je ne me reconnaissais plus. Et c'était un combat permanent , car si je reprenais du poids, j'allais revivre cette horreur et franchement je n'aurais pas plus le suporter une seconde fois. Donc une année avec toujours 8 heures de cours par jour : de 8h30 à 17h30 , et pas de cantin eà laquelle d'ailleurs, même avant, je n'ai presque jamsi mangé.je ne mangeais pas . J'avais uen pomme ou deux pour tout repas et je mangeais pas. Donc à 18h00 , je mangeais un yaourt de retour chez moi avec deux pommes en attedant le repas du soir composé de poulet ou oeufs et de légumes. Essayer donc de tenir avec ça dans le ventre. Après cela, j'ai voulu changer d'établissement pour entrer au lycée. Entre temps, pendant l'été, j'avais repris du poids, car je commençais sérieusement à avoir faim avec ce régime plus que restrictif. Et malheureusement, deux filles de ce lycée en seconde ont commenè à se moquer de moi, à m'appeler là aussi par mon nom de famille. Un jour l'une d'elles m'a pincée en plein cours d'espagnol, en prenant ma peau dans ses mains ,et en me disant: comment oses-tu te mettre en jupe? Regarde ta graisse qui dépasse? J'ai eus tellement honte, ce jour-là. J'étais horrifiée que cela recommence, mais je m'étais fait une promesse: celle de ne plus jamais revivre un harcèlement moral. Alors, rebelotte, pendant les grandes vacances, j'ai refait un régime très sévère et j'ai perdu les 12 kilos, mais je ne me suis pas arrêtée là. J'avais tellement peur que j'ai diminué de plus en plus mes rations et je suis tombée dans l'anorexie. J'ai dû être suivie toutes les semaines à l'hôpital pendant un an et demi. Et , la première chose qu'on m'a dite en arrivant c'est : il faut absolument que vosu grossisiiez!!! Alors que je venais de revivre un harcèlemetn moral ? J'ai expliqué au médecin que si je reprenais du poids, j'allais de nouveau être victime de violence verbale et aussi maintenant physique. Quans m'a dit que c'était grossir où l'hospitalisation de force , car j'allais mourir, j'ai crié que j'étais déjà morte intérieurement parc eque j'avais été détruite dans mon estime de moi, dans tout ce qui faisait ma personnalité. Pour moi, ce n'était pas un choix, car des deux côtés c'était la mort : soit par la faim soit par la maltraitance des autres envers moi. Comme j'avais des projets avant ce harcèlement moral et que j'adorais les études, j'ai remangé et heureusement je me suis stabilisée. Mais après avoir eu mon Bac, les crises d'angoisse ont commencé: impossible de sortir de chez moi, arrête de mes études. Et là seule façon que j'avais de calmer mes crises c'était justement de beaucoup manger de me remplir. J'ai fait des psychothérapies qui m'ont bien aidée, c'est vrai. Mais la vie reste difficile. Aujourd'hui, j'ai réussi à faire mes étude supérieures, celles que je voulais, j'ai aussi connu d'autres épisodes d'hyperphagies après mes études, et toujours après des chocs. Je me suis stabilisée, mais ma vie sociale est très très réduite par peur de remarques même si aujourd'hui, je ne suis plus en surpoids. Et je ne peux travailler que chez moi par peur des relations avec les autres.Vous voyez cela a laissé des traces restent. J'espère que mon témoignage pourra aider quelqu'un s'il a été victime ou est victiemd e grossophobie. Le terme n'exisitait pas dans les années 1980.

Ce que vous dites c'est vrai, se confier à quiconque c'est le pire des ennemis de notre entourage, qui se font visé de la tête au pied,alors donc on se renferme sur soi même, moi même je pèse 95kg complexé comme tt,pire en alimentation, je ne peux pas mangé plus que cela, je me méfie beaucoup de mon entourage, je peux me confier que à mes enfants..

7... j'ai souvent des "amies" qui me parlent de "leur" régime qui fonctionne super bien alors que je n'ai rien demandé. Un peu comme si elle voulait m'aider en me parlant de leur réussite... comme si c'était si facile avec un peu de "bonne volonté "... Elles ne se rendent pas compte qu'elles m'enfoncent encore plus.

Merci pour la vidéo ❤

Cette femme est géniale

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Merci pour vos commentaires, et pour la vidéo, particulièrement comment se comporter face à quelqu'un qui est victime de grossophobie ; j'ai quelques rondeurs, je pense maigrir sur la demande de mon psychiatre, je ne pense pas être victime de grossophobie, du moins pas encore. Merci encore :)

@christelealbaret3416

Жыл бұрын

Bonjour et merci à vous pour votre commentaire que je ne manquerai pas de transmettre à Christèle Albaret :) Prenez soin de vous, Aurélie de la Clinique E-Santé

J'ai 49 ans et sont 35 ans que je ne vais pas à la mer. Tout simplement impossible

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Selon vos questions 😅on dirait que je serais grossophobe je ne comprends pas je ne me trouves pas grosse et j au déjà sorti avec des hommes assez portant je ne comprends pas?

Ma fille est victime de maigrophobie.

Je n'en suis pas sûr, mais je crois que je souffre de Macron-phobie...........peut-être même de 5ᵉ République-phobie........... Mais il paraît que pour l'instant, il n'existe pas de traitement et c'est pas remboursé de toute façon !!!

Grosophobie : 13/14