Connaissez-vous vraiment l’Art nouveau, ce mouvement aussi bref qu’influent qui marque la fin du XIXe et les débuts du XXe siècle ? Ses créations singulières résultent d’échanges passionnés entre art, science et nature. L’exposition inédite que présente L’École des Arts Joailliers à Paris et à laquelle cette conférence est dédiée pose un regard autre sur cette période d’évolution esthétique radicale.
Au tournant des XIXe et XIXe siècles règne un souffle créatif extraordinaire nourri par la diffusion des connaissances scientifiques. Les avancées de la botanique suscitent ainsi une passion pour le vivant que les artistes font dialoguer avec le thème antique des métamorphoses. À l’image des femmes ailées de René Lalique (1860-1945) et des recueils sur la plante ou l’animal dans la décoration publiés par Maurice Pillard Verneuil (1869-1942).
Entre bestiaire imaginaire et nature réelle ou fantasmée, souvent teintée de symbolisme, les fantaisies sont légion. Les créatures hybrides, parfois même monstrueuses, appellent un nouvel éventail de matières telles que perles baroques, corne ou encore émail.
Ces nouvelles interprétations de la nature viennent aussi poétiser le monde. Cette conférence l’illustrera à travers une sélection d’œuvres remarquables choisies parmi les quelque 100 pièces exposées provenant d’une dizaine de prêteurs parmi les plus prestigieux, tels que le musée Lalique de Wingen-sur-Moder, le musée des Arts décoratifs de Paris, le musée d’Orsay, le Schmuckmuseum de Pforzheim (Allemagne) ou encore l’exceptionnelle collection privée Albion Art.
Avec Inezita Gay-Eckel, Historienne du bijou et Professeur à L’École des Arts Joailliers & Paul Paradis, Historien de l’Art et Professeur à L’École des Arts Joailliers.
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