Site Archéologique de Glanum Épisode 6 Fin #67

Glanum est une cité antique de l'Empire romain, aujourd'hui un site archéologique situé sur le territoire la commune de Saint-Rémy-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône.
De fondation celtique, Glanon (grec ancien Γλανόν1) subit une grande influence grecque. Elle est vouée au dieu guérisseur gaulois, Glanis2. Elle connaît son apogée à l'époque du premier empereur romain Auguste. Son développement, à l'abri des reliefs des Alpilles, a bénéficié de la présence d'une source sacrée et de la proximité de la voie Domitienne.
Le site présente plusieurs strates d'occupation, que l'on peut regrouper en trois grandes périodes : période celto-ligure, période d'influence hellénistique et période romaine.
Histoire
Fondation celto-ligure
Le peuple des Glaniques appartenait à la confédération des Salyens. Les plus anciennes occupations du site remontent à l'âge du bronze final (IIb-IIIa et IIIb, de 1150 à 800 av. J.-C.). De cette période ont été découverts de nombreux tessons de céramique caractéristiques, dont certains portent des signes pictographiques, et des épingles en bronze, matériel attribué par erreur au premier âge du fer lors de sa découverte4,5.
La fondation de la ville de Glanum remonte au premier âge du fer, (VIe siècle av. J.-C.) avec un aménagement de pente sur le mont Gaussier (307 m) au-dessus d'une source que l'on suppose avoir été très tôt un lieu de culte associé au dieu gaulois Glan ou Glanis (en) et une triple déesse, qui furent appelées les Glanicae en période gallo-romaine. Les falaises des vallons escarpés des Alpilles formaient des remparts naturels, ce qui était à l'époque un atout défensif. La ville se développe considérablement au cours du IIe siècle av. J.-C. après une longue stagnation de deux siècles. En effet, dès le IVe siècle av. J.-C., le rapide développement de la ville d'Arles attire les forces vives de toute la région et des Alpilles. Mais la première moitié du IIe siècle av. J.-C. marque l'arrêt de l'expansion arlésienne et, peu à peu, les élites locales se disséminent de part et d'autre, ce qui va participer au fort développement de Glanum6. Le sanctuaire est protégé par une enceinte, mais la ville s'étend plus largement en direction des Antiques pour la partie découverte, dans les vallons voisins et au-delà du sanctuaire pour les parties encore enfouies.
La ville avait une identité gauloise affirmée par les noms de ses résidents comme Vrittakos, Eporix, Litumaros et les noms des dieux locaux comme Glanis et ses Glanicae déjà mentionnés, mais aussi Rosmerta et Épona. Archéologiquement aussi, le type des statuettes et des poteries retrouvés sont typiquement gauloises. Les ustensiles de cuisine montrent que les habitants faisaient essentiellement bouillir leur nourriture dans des pots, comme les autres gaulois, au lieu de les frire dans de l'huile comme les cultures méditerranéennes le faisaient à cette époque. La coutume d'exposer des têtes coupées de leurs ennemis, ce qui est le cas à Glanum, est là aussi une coutume typiquement celtique7.
Christian Guyonvarc'h estime que la source sacrée, dont l’étymologie peut se rapprocher de glan « pur », est une homologue archéologique et continentale de la fontaine de santé créée par le dieu médecin Diancecht et ses trois enfants mentionnés dans les textes mythologiques irlandais8,9.

Пікірлер: 2

  • @nutier
    @nutier2 ай бұрын

    Beautiful video ! Thank you for sharing . Happy week to you !

  • @LIBERTI_Studios

    @LIBERTI_Studios

    2 ай бұрын

    Hello, I'm glad you liked it, thank you very much