Rennes Eglise Saint-Aubin Dimanche 28 janvier 2024 . Concert Alan Stivell, pour ses 80 ans.

Alan Stivell, né Alan Cochevelou le 6 janvier 1944 à Riom, est un auteur-compositeur-interprète et musicien. Il milite pour faire admettre le peuple breton avec sa langue, sa culture, son territoire.
Bien que de nature timide, il commence pourtant à se produire au chant en solo, sur les scènes ouvertes des Hootenannies de Lionel Rocheman, en janvier 1966, organisées au American Center For Students and Artists du boulevard Raspail, devant des jeunes, français comme américains, mais aussi d’un public plus large, notamment de milieux culturels et médiatiques. À sa grande surprise, il séduit un public non préparé à sa musique et gagne en confiance. Les Hootenannies lui permettent de faire des rencontres. Il s’inspire, par exemple, du picking à la guitare de Don Burke qu’il adapte à sa harpe. Dès 1967, Lionel Rocheman met en place une équipe de quatre artistes (Alan, Lionel, Steve Waring et Claude Lemesle), sous le nom Hoot-Club, qui tourne notamment dans les maisons de jeunes et de la culture, puis lors d'une tournée en 1969, avec le spectacle folk Chansons pour Châteaubriand, s’adjoignent Roger Mason et John Wright.
Pendant l'été 1966, il choisit son pseudonyme Stivell qui signifie en breton « source jaillissante ». Ce mot est en lien direct avec l’étymologie de son nom de famille (kozh stivelloù, « les vieilles sources »), tout en le simplifiant pour marquer une rupture. La coïncidence fait qu’il habite, cet été là, rue du Styvel à Quimper, hébergé chez le couturier Marc Le Berre, près de la source du Styvel. Il se souvient aussi de ce nom rencontré « dans une association de handicapés de Bleimor ». Il lui évoque aussi une symbolique entre sa nouvelle harpe et la jeune musique celtique qui va en jaillir. Il trouve intéressant que les gens puissent entendre (avec approximation) en ce nom une sonorité anglo-saxonne, puisque sa musique y emprunte une influence majeure. La même année, il enregistre, sous son nom patronymique, la partie harpe de la chanson La Mer est immense interprétée par Graeme Allwright. En 1967, il signe chez Philips-Phonogram (futur Universal) un contrat d'exclusivité internationale. En devenant professionnel, il est le deuxième chanteur breton à franchir le pas après Glenmor (même si Alan a expérimenté la scène avant celui-ci) et le premier professionnel à s’exprimer principalement en breton. Il tourne déjà beaucoup, surtout en solo, mais aussi en compagnie d’autres habitués de l'American Center de Paris (Steve Waring l'accompagne quelquefois). Il invite également le guitariste Daniel Le Bras (Dan Ar Braz), rencontré en jouant dans un restaurant à Bénodet, à l'accompagner de temps en temps. En juillet 1967, après un concert au Ti-Jos à Montparnasse, Bretagne Magazine titre dans son no 20 : « Alan Stivell, une forme de génie ». En 1967, le peintre breton Louis-Roger (1928-2018), lui confie la réalisation de la musique pour son film Eau Vive, qui recevra plusieurs récompenses.
À l'occasion d'une séquence live à l'émission « Pop Club » de José Artur, il sympathise avec les Moody Blues, qui l'invitent à faire leur première partie, au Queen Elizabeth Hall de Londres, en juin 1968. Ceci, après avoir joué au Arts Lab de Drury Lane (Londres), dans la Sorbonne et à l'aéroport d'Orly en grève. Auparavant, il s'était produit au Centre Élysée-Bretagne, dans le cadre des soirées de folk song celtique retransmises à la télévision, où il rencontre sa future épouse, et au cinéma Omnia de Brest accompagné par des musiciens dont Dan Ar Braz. Son premier 45 tours sous le label Fontana est Flower Power, avec quatre chansons en français parlant de la société (la peine de mort), la nature, la « colonisation » de la Bretagne (l'injustice subie du fait des puissants) et de liberté à travers les hippies, sur une musique imprégnée de la pop-music de l'époque. Un an après, en 1969, Crépuscule sur la rade est le second 45 tours arrangé par Hervé Roy. Invité par une autre maison de disques (AZ), la direction de Philips le rappelle et lui donne carte blanche. Lui était promis un premier album après un single, à condition d’un minimum de succès. Fin 1969, il joue aussi à Rennes au Festival international des variétés

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