LE PIÈGE DES "MÉTIERS PASSION"

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Artiste, journaliste, styliste, ou encore concepteur de jeu… Quelques exemples parmi d’autres de métiers dits passions, des métiers pour lesquels on est parfois prêt à tout sacrifier. Partout sont diffusés les récits de réussite, après de longues années de travail, sans compter ses heures, des stars ou de simples utilisateurs de LinkedIn nous expliquent avec une certaine fierté qu’ils ont tout donné pour leur rêve et qu’ils y sont arrivés.
Mais derrière ces rêves, la réalité du marché du travail, la violence du système néolibéral, qui s’engouffre dans cette brèche pour exploiter ces rêves de vie sans aucun scrupule. L’ascension professionnelle peut alors devenir une descente aux enfers, quand ce métier passion qui suscite tant de fantasmes produit une souffrance sourde, normalisée, à laquelle il est parfois difficile d’échapper sans abandonner ladite vocation.
Comment le métier passion peut-il devenir un véritable piège qui consume plus qu’il n’épanouit, comment en sortir, est-il toujours possible d’avoir un métier passion à l’heure de la flexibilisation du marché du travail ? Pour en discuter, la journaliste Anne Claire Genthialon répond aux questions de Salomé Saqué
Journaliste : Salome Saqué
Montage : Benjamin Cesari
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat
Production : Sophie Romillat
Directeur du développement : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
Le site : www.blast-info.fr/
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#Néolibéralisme
#Travail
#Flexibilisation

Пікірлер: 911

  • @blastinfo
    @blastinfo Жыл бұрын

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  • @acecombat8685

    @acecombat8685

    Жыл бұрын

    @@jacquesmedecin4683 j'aime Salomé je ferai cette effort elle est ma Reine, elle connaît le chemin

  • @acecombat8685

    @acecombat8685

    Жыл бұрын

    @@jacquesmedecin4683 mais je ne comprends pas ton symbole du début. Qu'es que ça représente ?

  • @aurelienalphon-layre5012
    @aurelienalphon-layre5012 Жыл бұрын

    CETTE INTERVIEW ME DÉRANGE, une fois de plus, comme énormément d'interviews journalistiques qui pathologisent et individualisent beaucoup trop des phénomènes qui découlent d'organisations collectives, alors qu'elles sont pensées collectivement depuis plus d'1 siècle. Je trouve ici qu'on pose un problème comme s'il était nouveau, sans lui apporter de solutions constructives autres que travailler sur soi-même. A ce niveau-là, vive le développement personnel !!! Je prends l'exemple des récits de succès par l'abnégation totale exposé dans cet interview. Vous postulez le fait qu'il n'existe pas de récit de ceux qui échouent dans se processus d'abnégation. MAIS C'EST INTÉGRALEMENT FAUX. Et ça devrait être votre rôle, les médias (de gauche qui plus est), de les mettre d'avantage en lumière. Les récits de celles et ceux qui n'y arrivent pas, on les trouve chez les enseignants, les infirmiers, les énergéticiens, les cheminots dont on découpe, privatise, réorganise le travail à outrance pour en faire perdre toute logique d'intérêt public. Ces travailleurs se sont engagés par passion pour beaucoup, par amour du service aux autres, etc... Et ils vivent toutes et tous des distorsions absolues de leur engagement par les restructurations qui leurs sont imposées. Restructurations dont ils se défendent comme ils peuvent pour garder la flamme dans leur boulot. En fait, LE SYNDICALISME EST BOURRÉ DE CES RÉCITS D’ÉCHECS (mais aussi des victoires combatives collectives qui en découlent). Et c'est normal. Posez-vous la question 2 minutes : Qu'est-ce qui peut plus motiver une personne à s'impliquer sur son temps libre (plutôt que de démissionner) pour changer ses conditions de travail, son contenu et autres, si ce n'est la passion de son métier ? L'engagement pour la vocation qu'il devrait avoir plutôt que ce qu'on en fait... Le syndicalisme, de mon expérience personnelle, redonne du pouvoir d'agir là où il n'y en aurait plus autrement dans son travail, dans sa poursuite de carrière, dans sa réalisation professionnelle. Dans nos formation de représentants du personnel, nous étudions ces questions. Les études en santé au travail et notamment en psychologie du travail ont identifié depuis longtemps les mécanismes individuels ou collectifs, les stratégies défensives psychiques des individus visant à se protéger - qui sont mentionnées dans cet interview - et qui empêchent d’agir pour transformer le travail : - Négation du risque, le déni, le silence, l’humour, le mensonge, la banalisation, le retrait apathique, l’esquive - Les interdits de dire (euphémisation) - La réticence dans la prise de décision - La demande de mutation (quand on ne peut pas faire son travail comme on l’entend) - L’évitement : C’est la fuite de la dimension relationnelle - La dérision : Ce mécanisme consiste à minimiser, à prendre de la distance sur un mode ironique - La fuite en avant : Ce mécanisme intervient face à des situations qui provoquent la surprise ou la sidération - Hyperactivité professionnelle qui bascule en Activisme, pour ne pas penser ce qui fait difficulté professionnelle - Désengagement, Démobilisation professionnelle - Médicalisation comme défense, jusqu'à l'arrêt maladie. Le but de ces stratégies est de trouver le « compromis acceptable » de la « normalité », pour garder ou retrouver la paix avec ce qu'il se passe, la justification qui reconstruit le cadre de cohérence qui permet de continuer. "La souffrance fait partie de la normalité (…) Mais la souffrance n’est normale que si elle est supportée. Les gens ne subissent pas passivement la souffrance, ils s’en défendent." (Pascale MOLINIER) Tous ces mécanismes psychiques, particulièrement mobilisés dans les métiers passions sont en réalité à rattacher aux question de Santé, et notamment santé mentale face aux risques psycho-sociaux. Or, La capacité d’agir et la capacité de pensée sont au cœur de la construction de la santé au travail. «Il n’y a pas de travail d’exécution Tout travail implique une mobilisation de l’intelligence » A Wisner C'est la perte de son pouvoir d'agir qui va affecter le plus la santé du travailleur. Les différents niveaux de dépossession du travail peuvent être mobilisés par l'employeur ou donneur d'ordre pour affecter et diminuer ce pouvoir d'agir : Le statut d'emploi, la rémunération, l'évaluation professionnelle, l'organisation du travail, etc... Et lorsque ces actions sont mobilisées pour dégrader les conditions de travail et donc la santé des travailleurs (Elles peuvent aussi être mobilisées à l'inverse : titularisation, promotion, augmentation, etc...), il ne leur reste que 3 options : 1) Les auto-défenses psychiques évoquées. 2) Le départ. 3) Retrouver du pouvoir d'agir par l'engagement syndical. SVP, PARLEZ DE L'ENGAGEMENT SYNDICAL !!!! Arrêtez de vous focaliser sur les 2 premières options qui laissent les travailleurs seuls avec eux-mêmes. Montez une chronique sur le sujet s'il le faut. Sans déconner, je vous aide même s'il le faut. Ce que vous voulez, mais svp arrêtez de contribuer au misérabilisme individuel en abordant des problèmes sans jamais rendre visible l'engagement collectif des personnes qui réfléchissent ses questions sur le terrain depuis plus d'un siècle.

  • @juliensimracer

    @juliensimracer

    Жыл бұрын

    totalement d'accord ça devrait être enseigné à tous le monde avant l'arrivée sur le marché du travail, si seulement...

  • @elie_l
    @elie_l Жыл бұрын

    J'étais développeuse web. C'était une énième reconversion parce que les places de mon parcours initial, en recherche en géologie, sont chères et inconfortables. Après 5 ans à devoir justifier ma place avec un salaire inférieur à celui de mes collègues au même poste car je n'avais pas fait une grande école, alors que j'étais déjà usée par mon parcours chaotique, je ne suis plus à même de travailler. Je suis déclarée handicapée. Aujourd'hui, non seulement je n'exerce plus le métier qui me plaisait, mais je suis précaire et je suis considérée comme une feignante et une assistée. Le néolibéralisme est en train de détruire les gens. On parle de la non reconnaissance et du salaire qui ne suit pas... Au final, je me demande qui sont les personnes qui sont payées à leur juste valeur dans notre pays. Que l'on soit diplômé ou pas, on est ni payé ni respecté.

  • @kyradir4927

    @kyradir4927

    Жыл бұрын

    En tant que feignant assisté aussi, soutien total.

  • @lisalalpaga3393

    @lisalalpaga3393

    Жыл бұрын

    Totalement vrai..

  • @saskwash2

    @saskwash2

    Жыл бұрын

    Je compatis, je connais trop bien cette situation qui mène droit au handicap.

  • @TheLily97232

    @TheLily97232

    3 ай бұрын

    Courage à vous madame, sincèrement. Vous avrz beaucoup donné, vous vous êtes battue au point d'user votre corps, et ça c'est une force que beaucoup n'ont pas. Je vous souhaite de sortir de cette précarité . Amitiés

  • @zazodrums
    @zazodrums Жыл бұрын

    Il y a la culture de la charette dans les métiers des arts appliquées, apprise dès l'école et qui commence tout juste à être remise en question. Où l'exploitation des jeunes archis avec des semaines de +60h payées au lance-pierre devient une norme. Où les graphistes se voient répondre par leur client: "tu aimes ton métier je ne vais pas en plus te payer". Ou encore la méconaissance de la démarche artistique quand le client répond: "Cela t'as pris 5mn à faire ce logo, je paye la réalisation, pas ton temps de recherche". La notion de travail-plaisir est tellement inhabituelle en France qu'on ne comprend pas pourquoi on devrait rémunérer un travail plaisant. Ajoutons à cela que ces milieux sont extrêmement concurrentiels, et on ramasse des jeunes archis en burn out alors qu'ils n'ont même pas 30ans. Avec le temps, on parvient à prendre du recul sur son travail, ou on change de filière, on s'installe à son compte.

  • @TheLovermind

    @TheLovermind

    Жыл бұрын

    Jusqu'ici, les artistes étaient considérées comme des "Chamans", connectés avec le "monde inspiré", le marketing et autres décisionnaires avec Zéro de Quotient Imaginaire avaient besoin de nous : l'avènement du numérique n'avait pas grandement modifié cette perception (la page blanche demeure toujours blanche à l'écran et les softs dédiés n'étaient que des super outils). Aujourd'hui, Midjourney et le reste des IA "qui savent faire" inaugurent une ère nouvelle où c'est l'existence même de la singularité artistique qui va être remise en question : "j'ai fait ce logo avec midjourney blah blah en 1 minute : tu vas pas me faire payer 3 jours de taf pour ton "truc". Dernièrement, j'ai envoyé quelques planches (j'étais dans la réalisation audiovisuelle - pub, doc : je me suis reconverti dans la création d'assets 3D pour payer mes projets de roman graphique) : à l'autre bout du fil (et encore, je dois m'estimer heureux que l'on m'appelle), j'entends dire : "ah mais vous avez utilisé de l'IA pour créer vos personnages et vos décors ?". Fin de l'histoire, fin de nous autres programmée dans pas longtemps à l'ère du digital laser truc. On rejoindra la longue cohorte des ouvriers qualifiés, artisans qui nous ont précédés à l'ère industrielle de mes deux. Comme l'avait suggéré Walter Benjamin, il ne nous restera plus qu'à contempler notre lente extinction sur écrans pixels vitaminés à la RGB plasmique et beugler une dernière fois "foutaises".

  • @patrickruiz3100

    @patrickruiz3100

    Жыл бұрын

    Doublement concerné puisque j'ai travaillé comme graphiste mais aussi comme dessinateur en archi. Sûrement mon côté maso. Multiples burnouts et jamais vraiment reconstruit.

  • @patrickruiz3100

    @patrickruiz3100

    Жыл бұрын

    @I Merci beaucoup. Je suis ensuite devenu formateur pour adultes. Aujourd'hui, je suis sorti du monde du travail au sens habituel.

  • @TheLovermind

    @TheLovermind

    Жыл бұрын

    ​@@izavlnd5r Oui, , j’aimerais être aussi confiant que vous ; et c’est peut-être par déformation professionnelle. Mais en face, nous avons souvent des clients, des décideurs… (et rarement des mécènes) : on a déjà vu une méthode hybride avec « Filmstro » (compos réalisées par des humains, mais les steams sont gérées par l’IA qui va apporter les tensions, moduler l’ambiance et intensifier le rythme). A l’époque où « j’étais encore dans la prod AV, je bossais souvent avec des compositeurs ; un jour, un client qui faisait lui aussi de la « zique » m’a demandé de supprimer le poste « BO » en proposant de réaliser lui-même cette partie à travers « FilmStro » : sans aucune « connaissance » musicale particulière (harmonie, orchestration) le type/client a réussi à nous pondre quelque chose de convaincant à travers cette interface web… J’en ai ensuite parlé à mon compositeur qui a pris un sacré coup de déprime ensuite. C’est également tout le côté « mystère magique » qui s’évapore dès que la créativité ira naître dans un cube de silicium, cette même énergie créative qui demeurait notre unique atout même dans le monde numérique qui s’est ingénié à simplifier les outils de création - mais cela restait toujours des outils. Si aujourd’hui « Midjourney » est capable de créer un visuel, voire des concepts créatifs (et en « face » on s’en fout royalement de la méthode : c’est toujours le résultat qui compte) alors on va devoir à présent se préparer à perdre notre humanité et devenir juste un supplétif de la machine : personnellement, je me vois mal valider les résultats d’un agrégateur de visuels. La vraie solution, c’est la décroissance : nous avons probablement besoin de l’IA pour aider les sociétés humaines à progresser et non pas pour produire toujours plus et plus vite, or c’est de loin ce paradigme-là qui est en cours, perdre un boulot, une identité : pas grave, on se recyclera en soleil vert ou jaune, mais aujourd’hui il s’agit directement de notre existence sur cette planète.

  • @jean-michelvaudez3549

    @jean-michelvaudez3549

    Жыл бұрын

    ​@I l'humain sera formaté pour s'y adapter. C'est déjà le cas et ça va s'accélérer

  • @salsolakali9423
    @salsolakali9423 Жыл бұрын

    Et si on abordait le sujet par l'autre bout : existe-t-il encore des métiers où on a un temps de travail raisonnable ET un salaire correct ET la reconnaissance de notre utilité sociale ?

  • @valmendez84

    @valmendez84

    Жыл бұрын

    Sénateur... 😁

  • @Batfond

    @Batfond

    Жыл бұрын

    J'ajouterais : des métiers avec un bon salaire horaire, qui soient pour une noble cause, et qui soient écologiques.

  • @jadetgn5361

    @jadetgn5361

    Жыл бұрын

    Médecin en libéral

  • @Batfond

    @Batfond

    Жыл бұрын

    @@jadetgn5361 pour le temps de travail raisonnable, c'est pas gagné.

  • @pierrejasonennelin7165

    @pierrejasonennelin7165

    Жыл бұрын

    clairement d'accord. En écoutant le sujet il semble préoccupant au premier plan les conditions de travail : temps, rémunération, respect.

  • @Bahamut3525
    @Bahamut3525 Жыл бұрын

    Ce qu'elle dit à la fin est la vision classique Française du travail et me déplait profondément. Le fait que dans la culture française, le travail est vu comme un devoir et une tâche pénible, pas une façon de s'épanouir. En tant que quelqu'un qui a vécu dans le monde Anglo Saxon et Allemand, je peut dire qu'une grande partie de l'atmosphère négative en France (gens aigris, pas sympathique ni souriant, etc) vient de cette esprit "verre à moitié vide" du travail. Pour un Français, on est au travail pour faire des tâches et avoir des bénéfices (salaires, tickets resto, etc) et pas pour faire quelque chose de grand. C'est une vision très destructrice de la vie et de la société et pourquoi il est rare de voir des Elon Musk naître en France de nos jours. Les métiers passions existent, et heureusement. Sinon nous n'aurions pas les magnifiques restaurants avec des gentilles femmes qui cuisinent des petits plats du jours délicieux et remplis d'amours, nous n'aurions pas d'artistes, nous n'aurions pas d'ingénieurs passionnés par leur travail, etc. Que vous le vouliez ou non...La passion et les émotions dirigent et DRIVE ce monde. Sans passion, il n'y a que médiocrité qui est générée surtout au travail. Je pense que la clé de la vie est justement de ne pas suivre la masse et d'avoir un métier classique, juste car il paye bien.

  • @nhiboubleu5048
    @nhiboubleu5048 Жыл бұрын

    Un témoignage d'un autre métier passion et de ses côtés sombres : je suis vétérinaire. J'aime énormément mon métier, que j'exerce depuis maintenant plus de 4 ans. Et je pense qu'une bonne part de ce que je vais dire est commun avec les métiers de santé : la pression de "sauver la vie" et la remise en question quand on échoue, même si on sait rationnellement que l'on ne pouvait rien faire. Le poids d'expliquer aux propriétaires que l'animal a une maladie incurable, que le cancer n'est pas opérable, etc. Le fait que, oui, quand on rentre chez soi on continue à penser aux cas compliqués qui sont hospitalisés à la clinique (quand on ne ramène pas carrément l'animal chez soi pour le surveiller pendant la nuit, alors qu'on bosse aussi le lendemain). Mais contrairement aux autres métiers de soins, le côté économique est extrêmement culpabilisant. Parce que parfois, il y a un traitement mais il coûte cher. Ou alors, des gens nous déposent un animal errant, qui n'appartient à personne. Et c'est là que certains vous lancent le classique : "Mais vous êtes vétérinaire, vous aimez pas les animaux ??". Sauf que ce n'est pas moi qui choisit le prix du médicament ou du matériel dont j'ai besoin. Qu'une clinique, c'est du matériel qui faut amortir (radio, échographie, salle de chirurgie...). Et beaucoup de vétérinaires soignent les animaux errants qu'on leur amène, à leurs frais. Et bien que je sais que parler argent n'est parfois pas bien vu, je vais vous donner quelques chiffres, pour comparaison. En sortant d'école (BAC +7), un vétérinaire à temps plein gagne en général aux environs de 1900 euros/mois. On va pas se mentir, c'est très confortable si vous vivez en province. Et si vous faites des gardes, vous gagnez plus. Mais passez 4 ans d'expérience, pas d'augmentation prévue par la convention collective. Et beaucoup de petites cliniques peinent à dégager assez pour payer plus que la convention collective sans être en sous-effectif. Et enfin, comme partout, il y a des patrons qui abusent. Le forfait jour (216 jours/an pour un temps plein) est souvent mal compris par les comptables. Résultat, ma première année j'ai bossé 236 jours, avec une moyenne de 55 heures par semaines mais c'était juste considéré comme un temps plein normal. Plusieurs amies ont eu des situations similaires dans leurs premiers jobs. Certaines ont failli renoncer au métier, parce que c'est juste impossible de construire une vie à côté quand on bosse autant. Et ça m'amène au dernier aspect, heureusement de moins en moins tabou : la dépression et le suicide chez les vétérinaires. Les métiers de soins sont connus pour être écrasant émotionnellement. Ajoutez à ça les critiques que vos soins sont trop chers (donc que vous êtes un voleur), l'envahissement de la vie perso... Le fait que le taux de dépression/burn-out soit nettement plus élevé que dans la population générale n'est sans doute pas étonnant. Sauf que les vétos sont "habitués" à l'euthanasie, et ont tout à dispo. Vous ne verrez jamais un véto hospitalisé pour tentative de suicide, car il ne se ratera pas. Mais ça n'enlève rien à l'amour que j'ai pour mon métier. Il y a des joies aussi : les naissances, les animaux qu'on a réussi à sauver, la reconnaissance des propriétaires (même pour les euthanasies, qui sont toujours des moments très forts émotionnellement, bien que durs sur le moment), un travail d'équipe car vous êtes toujours entouré par les assistants et/ou d'autres vétos. Et oui, réussir à mettre des barrières dans sa vie perso est important, tout comme le fait d'avoir une bonne ambiance d'équipe. Ma conclusion personnelle sur les métiers passion, à travers mon expérience, serait que ce sont sans doute des métiers incroyablement épanouissants, mais que la chute peut être terrible, et qu'on ne vous prévient même pas qu'elle est possible. Avec plus de prévention et d'encadrement, on préviendrait sans doute pas mal de tragédies.

  • @mauvelabrume9429

    @mauvelabrume9429

    Жыл бұрын

    Merci pour votre témoignage, vraiment très intéressant. il y a 3 mois ma chatte de 8 ans est morte (lymphome incurable), j'ai pu apprécier l'accompagnement de mon véto pendant les mois qu'a duré cette maladie, et l'en ai remercié. Je m'étais faite la réflexion de la difficulté de cette confrontation quotidienne avec la mort des animaux et la détresse des propriétaires et j'avais perçu aussi à quel point mon véto se rend disponible.

  • @66philondor

    @66philondor

    Жыл бұрын

    Merci pour votre témoignage, je n'aurais pas imaginé tout ça...

  • @augustinedebosson9343

    @augustinedebosson9343

    Жыл бұрын

    En même temps c'est un métier qui te rémunére... Mais imagine un peintre, un photographe artistique, un comédien...et là il n'y a ni rétribution, ni forcément epiphanie...tu en chies pour exposer ou pour jouer et ça ne te rémunére pas et c'est la même chose pour les petits commissaires d'expos... Bref... Le libéralisme a massacré la culture telle qu'elle était dans les années 80...

  • @soumynonanar3945

    @soumynonanar3945

    Жыл бұрын

    Oh la la ! Merci merci ! J'ignorai le taux de suicide dans cette profession. Et à celles et ceux qui se comparent, n'oubliez pas : se jalouser pour des broutilles nous empêchent de voir le fond du problème : que ce soit les labos "royal canin" ou les mafieux de l'art "content-pour-rien" ce sont eux les voyous en costard (et Rolex). Même avec un salaire stable à 1900 balles on a le droit d'exposer des soucis sans se prendre dans les dents "te plaint pas, c'est pire chez le voisin". Ton voisin est dans la même galère, à moins que tu habites à côté de chez Darmanin, ou Ed leclerc🤣

  • @veronestor3449

    @veronestor3449

    Жыл бұрын

    @NHibou bleu Merci pour votre témoignage qui à mon sens devrait avoir une bien plus large audience que cette vidéo. J'ai un "véto traitant" pour mes nombreux chats depuis plus de 30 ans et bien sûr il a dû en euthanasier certains mais bien moins que ceux qui sont morts à la maison sans souffrance, encore il y a 2 mois. Je n'arrive pas à comprendre que l'on n'ait pas pensé à convoquer des vétérinaires en tant que "pros" de l'amour et du soin dans les discussions actuelles autour de l'euthanasie au lieu de laisser pérorer philosophes et autres théoriciens qui n'ont jamais été confrontés à la réalité. Comment comprendre qu'un animal aimé ait plus de droit à mourir sans souffrance qu'un proche aimé ou que soi-même ?

  • @ianbeepower8542
    @ianbeepower8542 Жыл бұрын

    J'étais graphiste, un métier où on devrait travailler gratuitement et remercier les marketeux qui payent en visibilité. Un milieu moisi où seul le copinage permet de vivre, le talent n'a d'incidence que si il est ultra profitable à celui qui revend votre travail, sinon c'est secondaire. Il est mieux d'être mauvais et bien entouré. J'ai changé de métier avant d'être dégouté par ce que j'aime, la passion du graphisme n'est plus mon métier, mais je fais ce que je veux comme je le veux, à coté d'un travail qui m'intéresse. Ce qui est triste c'est que si on est sensé aimer son métier, c'est perçu comme une opportunité pour payer le moins possible parce que ça serait déjà une chance indécente. Sachant que dans ce milieu être passionné est aussi un prérequis qu'il faut montrer ostensiblement pour être considéré comme valide, autant dire que c'est du pain béni pour ceux qui veulent exploiter votre investissement personnel gratuitement.

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Je suis développeur de jeu vidéo, dessinateur, compositeur, animateur 2D, je confirme c'est un milieu très particulier c'est pour ça que je fais de la création uniquement pour le plaisir de faire les choses avec soins ,pour le plaisir de voir les avancées et seulement quand le morale et la santé sont là. Il y a à boire et à manger dans le milieu du graphisme, de la création c'est un milieu ou ont peut avoir beaucoup tendance à se comparer à des gens qui ont l'air d'avoir mieux réussi à se faire connaitre et final c'est de la culpabilité inutile vu que ça ne veux pas dire que les gens qui ont l'air d'avoir mieux réussis sont vraiment heureux ou sont vraiment plus chanceux c'est souvent en apparence. La vie est plus précieuse je faisait également graphiste une période et je le faisait de bon cœur pour des amis jusqu'à ce qu'ils profitent de ma gentillesse et après cette mauvaise expérience j'ai arrêté de culpabiliser , de me plier aux bons plaisirs des gens, arrêter e culpabiliser à cause des choses que les autres me disaient..

  • @emmy8526

    @emmy8526

    Жыл бұрын

    « Il est mieux d’être mauvais et bien entouré. » Description apte de la soi-disante méritocratie. Exploitation pour ceux en besoin d’avancement, lauriers pour ceux débutant en case avancée.

  • @4gglgg422

    @4gglgg422

    Жыл бұрын

    Quel métier faites-vous ?

  • @Yanyaah

    @Yanyaah

    Жыл бұрын

    Je rajouterais que souvent les patrons boomers du milieu de la communication estiment qu'on doit "mériter" une augmentation ou une évolution professionnelle. Parce que ça c'est passé comme ça pour eux. Alors les "charrettes" font "partie du boulot", il ne faudra pas compter être payé pour ces heures supp, ni les récupérer plus tard. C'est comme ça, si t'es pas content, il y en a 20 qui veulent ta place... C'est horrible pour l'estime de soi de se sentir si remplaçable et exploitable.

  • @nicolas7001

    @nicolas7001

    Жыл бұрын

    Peu de place, beaucoup de prétendants, il faut s'arracher.

  • @Allison_B.
    @Allison_B. Жыл бұрын

    J'ai également subi un échec très violent dans mon orientation "métier passion" et je fais aujourd'hui un " métier raison" dans lequel j'essaie de trouver des intérêts... Les années passant j'arrive à avoir un regard critique sur mon parcours et comprendre qu'au lieu d'un manque de travail ou d'investissement de ma part, ce qui a le plus guidé mon échec est une question de classe sociale... Je viens d'un milieu populaire et je n'avais pas les codes pour naviguer le monde de la recherche, j'étais perdue et je pensais que mon travail suffirait à prouver ma valeur. Mais dans ce secteur ce n'est malheureusement pas toujours ce qui compte et ces codes sociaux ne s'inventent pas... Ce n'est pas l'institution professionnelle qui m'a fait souffrir mais bien la structure de notre société. Et c'est terrible parce que je partais perdante depuis le début et je ne le savais pas... Aujourd'hui j'ai compris le fonctionnement de ce milieu mais j'en suis trop éloignée professionnellement pour y retourner, et cet échec est une souffrance sous-jacente quotidienne... Je conclurai en disant qu'à mon humble avis on en guéri en détachant son identité de son travail et en se focalisant sciemment sur d'autres aspects épanouissants de nos vies. Courage à tou.te.s !

  • @lacaravanephosphorescente

    @lacaravanephosphorescente

    Жыл бұрын

    Merci pour votre témoignage. Je vous partage cette info: la chaîne privée de Praveena. Praveena est sur KZread et parle des codes sociaux sous jacents dans la vie pro. Elle a une chaîne privée où elle va en profondeur. Ça apporte bien des réponses.

  • @lucieantoniol1346

    @lucieantoniol1346

    Жыл бұрын

    j'ai vécu un parcours similaire à ce que vous décrivez. S'accrocher à la vie, à des activités, plus qu'au travail et ne pas considérer le travail comme la seule source d'identité est fondamental.

  • @aniaasmane9880

    @aniaasmane9880

    Жыл бұрын

    courage!

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Je ne savais pas que la société française était une "société de castes" qui ne s'assume pas !

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Une conclusion pleine de sagesse. bravo !

  • @Lablonde93360
    @Lablonde93360 Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage qui est hyper salvateur pour moi. J'ai fait des études de littérature et après quasiment 2 années de recherche d'emploi, des dizaines d'entretien pour des CDD et uniquement des offres de stage payées 650 euros par mois, j'ai un peu abandonné l'idée de travailler en maison d'édition. C'était une période de désillusion terrible, et j'ai été incapable de construire ma vie alors que j'en crevais d'envie. J'ai vécu en stand by pendant 2 ans. Après avoir pris ma décision, si la situation s'est considérablement améliorée en termes de qualité de vie, j'ai aussi ressenti une sorte de flottement identitaire ; j'avais l'impression de plus savoir qui j'étais. Je ne lisais plus, j'ai arrêté de fréquenter les lieux de culture pendant longtemps. Je savais pas si je m'étais forcée à être quelqu'un que j'étais pas ou si j'étais en train de faire le deuil de la vie que j'aurais aimée avoir. Aujourd'hui je pense avoir la réponse et ça va mieux :) je regrette pas les choix que j'ai fait, mais ça reste une blessure personnelle qui a dû mal encore à cicatriser et j'en garde de l'amerture. Ça fait du bien de voir qu'on est pas toute seule :)

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Je comprend aussi ce flottement identitaire : Entre des périodes ou l'ont va aller chercher l'inspiration, aller voir des expos et des lieux pour essayer d'enrichir ses connaissances, se motiver et ces autres phases de la vie ou l'on arrive plus à s'investir comme à l'époque, on n'y met plus du tout le même entrain voir ont se lasse tellement qu'on à l'impression que tout ça c'est fini maintenant. On ne perd jamais vraiment la passion même avec des gros coups durs parce que de toute façon notre vie est faite d'affects et souvent les affects viennent avec le long terme là ou le monde du travail nous fait courir plus souvent sur du court terme. La santé c'est le plus important et puis la vie est tellement dure qu'il faut savoir être fier de son parcours, qu'il ait été pleins de frustrations il faut faire des petits bilans pour se dire qu'on à fait du mieux qu'on pouvait dans ces périodes là. A 32ans principalement dans le dessin, La création, je compose des musique, programme ,Anime, Écrit et développe des jeux vidéos même si je ne gagne pas ma vie et suis exclu de ce milieu à cause de soucis de santé c'est pas grave le simple fait de me diversifier et de ne jamais rester bloqué dans une seule pratique fait que je ne m'ennuie pas. Je ne gagne rien mais je ne m'ennuie pas et c'est ça qui compte pour moi, avoir des choses intéressantes à faire tans que la santé est là tans pis après si ça ne marche pas je me suis assez rendu malade par le passé.

  • @romaintardy6268
    @romaintardy6268 Жыл бұрын

    J'ai bossé 3 ans dans l'industrie du cinéma, d'abord dans le casting (enfant notamment) puis dans la production. J'ai vite déchanté, tant la précarité ronge ce milieu, et les egos démesurés, humiliations et abus en tout genre sont monnaie courante. Pourtant, ça n'est pas faute d'avoir bossé comme un acharné, 6j/7 et au moins 10h par jour, le tout sous une pression monstre. Et c'est encore pire quand vous commencez à subir du harcèlement sexuel dans l'histoire... Bref, quand on veut, et bien, on ne peut pas forcément, même lorsque l'on se "donne les moyens". Merci pour votre travail Salomé Saqué, ça fait du bien de voir d'autres visions que celles véhiculées sur Linkedin ou sur certains plateaux TV

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    C'est intéressant ça les castings pour le cinéma je me demande es ce que ça découle d'études et de diplômes qu'on peut avoir en faisant une école de cinéma ? Oui Linkedin quand j'ai vu apparaitre ce site à l'époque je n'y ai pas mit les pieds je me suis méfié. J'ai très vite sentis que ça allait dans la continuité des lettres motivations , le marcher au pas ou il faut toujours faire bonne figure ne pas avoir une mèche coiffée trop de travers bref la culpabilité à tout les niveaux. Il y a quelque chose d'assez hypocrite dans LinkedIn que j'ai tout de suite trouvé malsain + Récupération de données personnels.

  • @romaintardy6268

    @romaintardy6268

    Жыл бұрын

    @@anthonyphilippeau Il n'y a aucune étude ou de diplômes qui vous mènent à ce métier. Il faut s'insérer au travers de stages ou de contacts que vous vous faites au fur et à mesure (ou que vous avez déjà via votre famille en général). Globalement, l'école dans le cinéma est assez inutile, à l'exception peut-être pour les métiers plus techniques du secteur, et encore. Le métier est passionnant, si on le fait en s'évertuant de ne pas violenter les personnes qui viennent aux casting (surtout pour les castings enfants). Et la violence prend bien des visages, surtout lorsqu'elle est au nom de "l'art" et de la "passion". J'en garde néanmoins quelques moments précieux passés avec des êtres d'une sensibilité rare, solaire, et vous redonne de la force

  • @aniaasmane9880

    @aniaasmane9880

    Жыл бұрын

    Linked In le réseau de l'enfer

  • @flw1522

    @flw1522

    Жыл бұрын

  • @richarde1294

    @richarde1294

    11 ай бұрын

    Vous soulevez un problème dont on ne parle pas en effet: l'égo. Beaucoup de métiers passions artistiques sont aussi très liés à l'égo. D'où ces "sacrifices". Même si ce n'est pas normal, on ne va pas plaindre des masos non plus

  • @charlinedailly6043
    @charlinedailly6043 Жыл бұрын

    Deux métiers à mon actif, un en auto-entreprise l'autre dans l'éducation nationale et j'adore l'équilibre des deux. Tout est complémentaire, les horaires confortables, la sécurité financière, j'ai du temps pour moi, j'ai pu reprendre mes études à côté. Mes passions se trouvent aussi à l'extérieur du travail. L'illustration, passer du temps avec mes proches, cuisiner, regarder la pluie, partir en vadrouille... A 33 ans j'ai trouvé l'équilibre professionnel. Et j'en suis heureuse chaque matin. Je suis en paix. Je vis dans un bel endroit dynamique et entouré de nature. Le département du Lot. L'environnement dans lequel je vis m'inspire. Si bien, que je me sens en vacances même lorsque je suis au travail. Je pense que c'est ça l'épanouissement. Alors je l'entretiens. Oui, voilà, j'entretiens cet épanouissement. Je vous le souhaite à tous. Faites ce que vous aimez, mais surtout aimez ce que vous faites. ❤

  • @mcbl2610

    @mcbl2610

    Жыл бұрын

    Prof de quoi ?

  • @benoitleduc485
    @benoitleduc485 Жыл бұрын

    J'ai un parcours dans la culture commencé à l'age de 21ans. J'ai mêlé alternances, stages, et études avec 2 diplômes Bac + 5 dans des formations publiques très cotées du domaine, sans l' aide de mes parent. Je n'ai jamais signé de CDI. Je n'ai jamais dépassé un salaire de 1550 euros nets et tournait plutôt autour du SMIC en moyenne. Je me rejoins totalement dans ce qui a été dit au début. J’étais content de pouvoir simplement travailler. Le salaire, les conditions de travail et notamment le manque de moyens, les horaires décalés et globalement le droit du travail complétement piétiné ce n'était pas grave puisque j'avais la CHANCE de réaliser ma vocation. A 31 ans, à la sortie du COVID après dix ans de précarité, après 10 ans à délaisser ma santé physique et mentale pour la réalisation de mon projet professionnel, j'ai compris que je ne voulais plus de cette vie là. Je me suis reconverti dans un domaine qui n'a rien à voir. Il ne me passionne pas, ne me dégoute pas non plus. J''ai la sécurité de l'emploi et un salaire correct. Je fais mes heures et je rentre chez moi POINT et je n'ai pas à m'excuser de ne pas faire d'heures supp non rémunérées ou de ne pas bosser pendant le week end ou les vacances. On reconnait mon travail à sa juste valeur et ça fait du bien. Ma passion, je la pratique sur mon temps libre et c'est très bien comme ça. Je ne regrette rien. Force à ceux qui essayent encore.

  • @jossua7524

    @jossua7524

    2 ай бұрын

    Excusez ma curiosité mais vous faites quoi maintenant ? Je suis à la recherche de la même chose , sécurité financière et mentale avant tout. Marre de faire rimer passion avec combat (en plus ça rime mm pas)

  • @dadjingitsdadjingits6884
    @dadjingitsdadjingits6884 Жыл бұрын

    Après des années de jobs ingrats, j'ai tout mobilisé pour m'engager dans une reconversion vers un métier passion. Entre surinvestissement, enthousiasme frénétique, confusion totale entre engagement professionnel et investissement personnel, j'ai laissé ce métier siphonner ma vie privée, éclipser ma vie intime, monopoliser ma mémoire, absorber ma concentration et affaiblir mon acuité intellectuelle. Pour finir en burn-out, dépression, et remise en question troublante de mes valeurs les plus fondamentales. Pour cultiver le privilège et l'illusion d'un métier passionnant et gratifiant, j'ai laissé tout le reste de ma vie en friche. Voulant m'émanciper, je me suis pris au piège de l'auto-exploitation, et je me retrouve beaucoup dans cet entretien. Merci Blast de continuer à documenter et investiguer le sujet.

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Merci Gabriel Leroy ont est beaucoup dans cette situation :) Il faut essayer malgré tout de garder en souvenir les belles choses parce que quand la société est trop dure et qu'on se rend malade pour elle il faut essayer de ne jamais oublier d'où l'on vient et qu'es ce qui fait qu'on à nourrit une passion. La passion ça n'est pas le monde du travail qui nous la donne c'est nous qui voyons des belles choses et sur le long terme nous entretenons des affects parce que des choses nous ont vraiment touchées et fait du bien , ces affects ils sont intimes et précieux il ne faut jamais laisser la société nous les retirer juste parce qu'il y aurait des métiers qui permettent de vivre plus ou moins de ces fameuses passions. La vie avant tout, la santé est précieuse.

  • @HayMaro

    @HayMaro

    Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage. Je m'y suis reconnue... totalement... Et jusqu'à cette vidéo j'avais l'impression d'être une marginale, je me rends compte que ce n'est pas le cas...

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Merci pour tes mots, ils ont un écho puissant en moi. Métier passion aussi, je me suis lancée de toutes mes forces dans mon projet professionnel, j’ai tenu 8 ans dans une forme d’auto-exploitation totale jusqu’au burn-out advenu l’an dernier et maintenant je me bas contre la dépression. Reconversion ? Que faire d’autre ? Je n’en sais rien, car quelque part le projet en question tient bon (même si on a toujours une visibilité ultra minime) mais moi je ne sais plus où j’en suis. Tout a été aspiré, je ne suis plus que miettes.

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Avant, dans les temps anciens, la passion était assimilé à une possession ou à une malédiction. Il fallait l'assumer à défaut de s'en déposséder. Rien n'a changé au fond. On vit cela comme un chemin de croix pour la plupart, et seule une minorité de chanceux et de vrais "illuminés" entièrement possédés par leur vocation arrivent à s'en sortir sans trop souffrir ni regretter leurs sacrifices. Force est de reconnaître que les femmes vivent plus mal cette situation, peut-être leur coté plus terre à terre, un peu plus matériel, leur besoin viscéral d'être acceptées par la société, leur dépendance involontaire du regard des autres les prive de cette force nécessaire pour tenir jusqu'au bout... En tous cas, si ça pouvait aider certains à tenir, faudrait il leur rappeler aussi que depuis la nuit des temps, il est de notoriété publique que ces "illuminés", passionnés, "possédés" par leur daemon (dans le sens Jungien du terme) ne pouvaient se soustraire à leur vocation qu'au prix d'une souffrance morale et parfois physique insoutenable qui peut aller jusqu'au suicide ou au mieux, à la folie

  • @yohann2768
    @yohann2768 Жыл бұрын

    Grosse pensée pour celles et ceux qui travillent dans le domaine de la culture au sens large. Théatre, musique, audiovisuel... Des armées de gens talentueux, passionés, et exploités jusqu'à la corde. Horaires à ralonge, salaires de misère, status précaire (services civiques, stages, pigistes...). Et pour tenir, le maigre espoir d'obtenir un jour, par son travail acharné, un bon poste et la reconnaissance de ses pairs.

  • @richarde1294

    @richarde1294

    11 ай бұрын

    Beaucoup de vanité aussi dans ces milieux, ce qui expliquent ces "sacrifices"...

  • @Laetitia0127

    @Laetitia0127

    11 ай бұрын

    Grosses pensées pour les gens qui travaillent dans les usines, qui font des ménages quand nous dormons encore ou que nous allons nous coucher, pour les soignants qui font des heures de dingue dans des conditions délirantes, les aides soignantes qui passent leur journée à éponger toutes les substances qui peuvent sortir d'un corps humain...

  • @mathieug.4064
    @mathieug.4064 Жыл бұрын

    C'est ce que j'ai vecu, presque comme spectateur, pendant les trois années de thésard en physique des matériaux. J'étais là un peu par hasard, pour éviter le service militaire sur le point d'être supprimé et parce que mon classement de DEA m'avait octroyé une bourse d'état. Et donc j'observais tous les précaires de la recherche enchaînant la "bourse de thèse", le poste d'ATER, voire le demi poste d'ATER, le post-doc à l'etranger... avec la promesse toujours repoussée du poste de maître de conférence qui allait être accordé. Et je me souviens clairement de cette collègue passionnée qui venait d'apprendre que parce qu'on avait déjà recruté au sein du labo, et bien là ce serait à l'extérieur, et que décidément ce ne serait pas pour elle... elle avait 34 ans... depuis une dizaine d'année elle bossait comme une folle pour un salaire misérable. Alors moi qui n'était pas passionné, j'en ai conçu du mépris pour ces institutions et j'ai claqué la porte sans soutenir ma thèse... (ça et d'autre raison concernant plutôt la déontologie du chercheur). Et pendant ce temps là, certains professeurs (pas tous, d'autres étaient formidables) fainéants, s'arrogeaient le droit d'ajouter leur nom à des publications pour trois fautes d'orthographe corrigées dans l'abstract... 20 ans ont passé et j'en ressens toujours un profond dégoût. Bon et depuis 20 ans je suis dans l'informatique. Et en entreprise ce n'est pas beaucoup mieux, par certains aspects c'est même bien pire... mais le développement ça reste intéressant et au moins c'est bien payé.

  • @Infiny92

    @Infiny92

    Жыл бұрын

    Avoir la chance d’être intéressé par le développement, c’est vraiment une chance! Joindre l’agréable à ce que valorise cette société productiviste! Et il y a aussi moyen de donner du sens à son métier si on choisit bien son employeur (pas les GAFAM, les assurances, banques, etc).

  • @xilee5993

    @xilee5993

    Жыл бұрын

    Ohh la pauvre femme, j'espère qu'elle a réussi à trouver quelque chose 😢

  • @PapaOursXp7
    @PapaOursXp7 Жыл бұрын

    Je suis entièrement dans cette case du métier passion, dans un autre secteur qu'évoqué ici mais c'est particulièrement troublant a quel point les similarités son proches. Peut-être à une différence dans mon cas c'est que je savais que j'allais dans une voie modeste et que ça ne me rendrait nullement riche. Au bout qu'une petite 10ene d'années je me suis sévèrement effrité moralement. Sous les discours méritocratiques permanent, je voyais bien que ça n'allait nullement avec la réalité. Pourtant on nous bassine avec ce mensonge sans vergogne... Les parents, l'école, les médias. Si vous bossez dur vous réussirez !! S'accrocher a vos rêves, quand on veut on peut et j'en passe. Qu'est-ce qu'il en reste aujourd'hui après 20 ans de carrière? 20 ans sous le seuil de la pauvreté, délusion totale sur le monde du travail, une rancune tenace. Et la meilleure pour la fin... Avec l'arrivée des Algorithmes génératifs mon métier est sur le point de disparaitre. Bref, je suis ravi. Pour quelques gugusses qu'on nous montre en exemple, il serait temps de tuer le biais du survivant et montrer la réalité de tout ceux qui se sont plantés. ça ferait moins rire.

  • @glad5324

    @glad5324

    Жыл бұрын

    Pareil ici, 20 ans dans la culture pour tous🎉, 20 ans plus tard, plus de goût pour rien, rancune dégoût, bref!

  • @nuage9538
    @nuage9538 Жыл бұрын

    En tant que musicienne, ce reportage m’a fait beaucoup de bien. La musique classique est un milieu très peu financé, où les places sont chères. On paie pour travailler jusqu’à tard (environ 30 ans), la plupart des contrats sont extrêmement précaires, et notre réussite dans le métier détermine totalement notre identité et notre valeur, notre confiance en nous-mêmes. Il n’y a pas de frontière vie-travail, et lâcher du lest signifie perdre en niveau et donc devenir moins bon, c’est un cercle vicieux. Pas de week-end, pas de vacances, des horaires abracadabrants, des blessures physiques, etc… Tout ça sans aucune reconnaissance puisqu’on a “la chance d’exercer un métier-passion”…

  • @olivewxcv1037

    @olivewxcv1037

    Жыл бұрын

    Intéressant votre témoignable, car vous faites un métier qui me fait rêver. Ca fait du bien de voir l'envers du décors, comme quoi rien n'est parfait. Bon courage, on a besoin de musiciens pour nous faire vibrer :)

  • @nattygiz
    @nattygiz Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage, et merci à Salomé Saqué... J'ai choisi le métier d'arboriste grimpeur il ya maintenant presque 12ans, un métier extrêmement masculin & viriliste, où être une femme est un combat de tous les jours. En CDI dans une entreprise d'élagage jusqu'à peu de temps, dans un contexte de harcèlement moral de la part de collègues de travail suivi d'une agression physique d'un troisième collègue, je viens de subir un licenciement pour inaptitude médicale, et me retrouve au chômage à 37ans, avec ce sentiment d'échec, de confiance en soi pulvérisée et d'une immense injustice... Il n'y a que très peu de femmes qui parviennent à se faire une place dans ce milieu, pourtant certains hommes sont très ouverts d'esprit et reconnaissent que nos façons de travailler sont complémentaires, et malgré ça.....mes anciens collègues ont gagné 😔 Je voudrais réellement voir ce métier s'ouvrir aux femmes mais c'est loin d'être le cas, tant que ces comportements seront tolérés, voire encouragés. Une arboriste

  • @erwanerwan8447
    @erwanerwan8447 Жыл бұрын

    Il y a une volonté du patronat de nous faire croire que nous faisons tous un métier passion. Car comme cela a été expliqué, au nom de la passion, il n' y a plus de limite à la productivité, à l'exploitation du travailleur

  • @p0dge451

    @p0dge451

    6 ай бұрын

    Je rajouterai que la bourgeoisie entretien un appareil de propagande servant de fabrique à "vocations" donnant l'illusion que certains corps de métiers sont épanouissants et donc favorisant les désillusions face au réel.

  • @guilhemzwart271
    @guilhemzwart271 Жыл бұрын

    Je suis en thèse en chimie, et votre vidéo fait écho à beaucoup de réflexions que je me fais actuellement sur le monde de recherche. Comme vous le dites de très nombreux secteurs sont touchés par ce phénomène qui permet d'exploiter des travailleurs assez voire très "qualifiés". Et pour ce qui est de la recherche publique ou privée, sciences physiques, sciences sociales et autre, je pense que c'est le pilier de son fonctionnement systémique, qui broie malheureusement comme vous le décrivez de très nombreuses personnes. J'ajouterai que le concept du "métier passion" est intrinsèquement problématique parce qu'il reconnait l'existence de métiers "non passion" c'est-à-dire qu'il normalise encore un peu plus les jobs dis "alimentaires" alors qu'on pourrait attendre du travail qu'il soit terrain d'épanouissement pour toute personne, quelle que soit son niveau social et son niveau d'études. Merci pour cette vidéo !

  • @abdelmadjicmike337

    @abdelmadjicmike337

    Жыл бұрын

    Le milieu de la recherche publique comme privée est un des pires exemples qui illustrent le mieux , le concept du precariat et du travailleur-esclave , prêt à tout sacrifier, parfois même au prix de sa dignité en tant qu'individu, en acceptant la maltraitance de ses pairs, pour exercer ce soit disant métier passion ! Aucun métier au monde ne mérite qu'on y sacrifie sa vie... moi même je l'ai appris à mes dépends mais maintenant je suis serein en regardant le travail que pour ce qu'il est réellement, c'est à dire un moyen comme un autre de pouvoir payer ses factures jusqu'à ce que je trouve une meilleure solution pour enfin se dégager de tout se bullshit que le capitalisme degeulasse nous impose comme seul horizon valable !

  • @MrHyperion555

    @MrHyperion555

    Жыл бұрын

    Dans la recherche, au début de la thèse on te dit "C'est normal d'être en dépression pendant la thèse" C'est allucinant Ils sont conscients de la torture mentale que peut provoquer une thèse et pourtant le système de la thèse n'est absolument pas remis en cause

  • @amald9828

    @amald9828

    Жыл бұрын

    Je vous rejoins totalement. Je soutiens ma thèse de doctorat très prochainement et face au système de la recherche publique je constate que je suis dégoûtée désormais d'un métier et de sujets qui me passionnaient. Précarité, vacations TGV, postes d'ingénieurs d'étude ou de recherche en cdd de quelques mois ou 2 ou 3 ans maximum. Isolement (pas de collègues pendant mes 5 années de thèses). Comment se projeter dans une vie quand le travail ne laisse aucun répit, nous absorbe, nous empêche de nous projeter ? Le terme de "metier-passion" me fait frémir et je rejoins tout à fait l'opinion que c'est un terme culpabilisant, oppressant : parce que nous faisons des métiers qui nous ont attiré et qui sont différents des métiers très structurés (avec des heures fixées par un contrat de travail), il faudrait tout encaisser au nom de ce métier. Mes directeurs, bienveillants, m'ont dit que "une fois la thèse finie, le métier de chercheur est différent". Je ne les crois pas. Au moins la these et ses difficultés m'ont permis de réaliser que faire un métier passion n'en vaut pas le prix sans reconnaissance, sans un minimum d' argent, sans stabilité. La vie c'est plus que le travail, il faut un équilibre, très difficile à trouver dans les métiers passions.

  • @guilhemzwart271

    @guilhemzwart271

    Жыл бұрын

    @@amald9828 j'avoue qu'effectivement je ne les crois pas non plus. Les chercheurs "en général" vivent mieux que la moyenne des thésards car ils font partie de la faible frange que le système a sélectionnée à mon avis, comme étant compatible avec ce mode de fonctionnement. Certes la considération est sûrement différente parce que personnellement je trouve que le statut "d'étudiant" en thèse est à lui seul le moteur de beaucoup d'abus de la part de la hiérarchie, mais la nécessité de travailler comme un forcené est au moins toujours la même voire plus présente encore.

  • @guilhemzwart271

    @guilhemzwart271

    Жыл бұрын

    @@MrHyperion555 oui complètement d'accord et les mécanismes liés à cette situation sont sûrement très complexes. Moi ça me fait beaucoup penser aux mécanismes mis en oeuvre dans les bizutages (que j'ai connu en école d'ingé). Où sur le moment les personnes souffrent de leur situation, puis quand elle sont dans la situation de pouvoir faire la même chose elles reproduisent paradoxalement, sûrement parce qu'il faut trouver une raison à leur souffrance passée pour ne pas vivre avec le fait que c'était de la violence gratuite, et que pour ancrer cette "nécessité" il faut donc la reproduire

  • @raoufb3970
    @raoufb3970 Жыл бұрын

    La mythologie qui consiste à parler des difficultés éprouvées avant d’accéder au Graal, c’est du storytelling. Soit dit en passant, cet auto-récit flatteur est un ingrédient essentiel à la vente de formations.

  • @priscillaj9950
    @priscillaj9950 Жыл бұрын

    Cet épisode a une résonance particulière me concernant ... Reconvertie en enseignante au collège depuis 3 ans, je vais quitter le navire cet été. J'ai passé et obtenu le Capes en 2020 et pour moi, c'était un rêve absolu. Malgré 3 enfants et un conjoint, j'ai été envoyée a 200km de chez moi pendant 2 ans. Malgré tout mon travail, ma passion, mon acharnement à créer des conditions d'apprentissage favorables à mes élèves, le "système" ne me permet pas de me rapprocher de chez moi. Je me suis retrouvée à devoir choisir entre les miens et mon métier depuis 2 ans. Après un énième échec de ma demande de mutation, j'ai décidé que j'allais arrêter les frais. Je suis dégoûtée car c'est vraiment un métier que j'adore et qui me fait me sentir bien. Mais les conditions d'exercice sont absolument déplorables et il est plus que temps pour mes enfants de retrouver leur maman auprès d'eux.

  • @mcbl2610

    @mcbl2610

    Жыл бұрын

    Pourquoi ne pas exercer dans le privé ?

  • @priscillaj9950

    @priscillaj9950

    Жыл бұрын

    @@mcbl2610 Il faudrait que je démissionne, donc que je renonce au bénéfice de mon concours pour le faire. Et devenir un énième prof précarisé de plus ...

  • @Feelisegood

    @Feelisegood

    Жыл бұрын

    Dommage ce problème aurait pu être anticipé car c'est, il me semble, ultra connu que les mutations deviennent ubuesques dans le public. J'ai une amie qui s'est reconvertie de prof certifiée en français à Paris à prof doc certifiée pour le privée en Bretagne.

  • @priscillaj9950

    @priscillaj9950

    Жыл бұрын

    @@Feelisegood Justement, les années précédentes cela n'était jamais arrivé qu'une femme mariée, avec 3 enfants qui est plus est, quitte l'académie. Le barème, c'est comme la bourse : on ne sait jamais ...

  • @angie565656

    @angie565656

    Жыл бұрын

    @@HotdAemond Facile à dire hein 😅

  • @StewenCorvez
    @StewenCorvez Жыл бұрын

    Expérience très intéressante. J'ai vécu une situation à la fois très différente et proche. Depuis enfant, j'avais une passion dévorante pour la musique. Mais arrivé au moment d'entrer dans la vie active, j'ai fait le choix de la sécurité en ne m'orientant pas vers mon métier passion (la composition et l'interprétation). J'ai choisi l'enseignement avec en tête l'idée que ce ne serait jamais que transitoire, le temps de bâtir mon vrai métier, la musique. Tous mes choix professionnels ont été construits sur cette même base : assurer la sécurité pour être libre de réussir ou non dans un métier passion, sans avoir à s'inquiéter du revenu. Sauf que la réalité, c'est que ça ne marche pas comme ça. J'ai fait un burn out parce que les deux projets étaient inconciliables. Résultat, j'ai démissionné et je ne suis même pas revenu au point de départ. J'ai choisi un nouveau métier pour les mêmes raison que l'enseignement, de nouveau un mauvais choix. J'ai perdu 20 années durant lesquels j'aurais pu développer mes compétentes bien plus qu'elles ne le sont aujourd'hui. Mais j'ai quand même pris la décision de franchir le pas et faire mon possible pour ce métier passion. Et si, effectivement, s'il ne faut pas tout sacrifier pour son métier-passion, l'inverse est vrai aussi. Il ne faut pas sacrifier son métier passion. Il faut surtout prendre conscience du fait que tous les chemins pour y arriver ne se valent pas et accepter le fait qu'il ne prendra pas forcément la forme que l'on avait prévue au départ.

  • @MissCloclow

    @MissCloclow

    Жыл бұрын

    Merci pour votre témoignage, je me reconnais dedans.

  • @jess01510

    @jess01510

    Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage ! J'espère naïvement qu'un équilibre existe quelque part où il est possible de gagner sa vie avec un métier correct tout en développant sa passion mais la réalité du marché du travail semble s'évertuer a me prouver l'inverse

  • @marieartiste-peintre5976

    @marieartiste-peintre5976

    Жыл бұрын

    Très juste !!! J'ai tjs refusé le job "sécurité" et je ne regrette pas ! Seules mes maternités peuvent m'obliger à faire des parenthèses dans mon métier passion ! Donc le métier passion c'est aussi un risque ! Mais peut-être être son propre patron !!!

  • @ArnaudSibille
    @ArnaudSibille Жыл бұрын

    Pour avoir préparé une thèse (que je n'ai finalement pas pu achever) en travaillant à l'université comme un maître de conférences mais avec un statut précaire (Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche -- ATER) et payé à coups de lance-pierres, je me reconnais absolument dans ce qui est dit du métier-passion qui entraîne bien des sacrifices. Evidemment, les sacrifices, c'est des sacrifices : ils nous détruisent et ne rapportent jamais rien. C'est tout simplement de l'exploitation au travail. Et, le comble dans tout ça, c'est que je reste prof malgré tout, maintenant et depuis presque dix ans dans le secondaire. Y a encore de la passion mais toujours pas de salaire convenable. Voilà, on dira que "c'est la vie". Continuons donc d'exploiter tout le monde sans jamais rien valoriser !

  • @nicolascharpentier1036

    @nicolascharpentier1036

    Жыл бұрын

    ATER... Décidément, l'administration est incroyable de sens...

  • @nicolascharpentier1036

    @nicolascharpentier1036

    Жыл бұрын

    Beaucoup de courage pour la suite, je ne sais ce qui est le mieux de l'enseignement ou de la recherche face à l'appareil d'Etat

  • @mohamedfadhelbenaissa3399

    @mohamedfadhelbenaissa3399

    Жыл бұрын

    C'est l'exemple type de ce qui est décrit dans la vidéo avec la particularité aggravante que le parcours est tellement long que quand on s'en rend compte c'est déjà très tard

  • @anthonyphilippeau
    @anthonyphilippeau Жыл бұрын

    Ayant connu à répétition du surmenage et des années dans la culpabilité j'ai arrêté de courir dans tout les sens pour des boulots ingrats. Je suis dessinateur, musicien, développeur de jeu vidéo, Animateur 2D, 3D, compositeur de musiques, illustrateur de décors pour le dessin animé et le jeu vidéo, modeleur 3D, Sculpteur, Programmeur, donne des cours de théorie musicale, de dessin et je ne gagne pas ma vie avec ces activités et c'est pas grave tans que la santé est là et tans que je suis fier de ce que je fais. je fais tout en autodidacte sans avoir pu faire d'école pour apprendre j'ai tout appris sur le tas tout seul. Impossible de gagner ma vie avec ce métier donc je pense d'abord à vivre. La vie ma retiré un grand cousin qui s'est suicidé à 34ans en 2014 en se mettant une corde au cou sur son lieu de travail donc le boulot c'est fini pour moi c'est la perte en trop. Je suis fier de ce que je suis capable de faire tout seul avec tout ce que j'ai appris donc je le fais quand la santé et le morale sont là. La vie et la santé en premier, le boulot c'est gentil 2 secondes mais si c'est pour perdre le goût de vivre et finir comme à fini mon grand cousin : "Aucun intérêt". Je sais ce que je suis capable de faire en création ça me suffit pour être fier de mon parcours pas besoin de se plier en quatre la société ma assez pourrie la vie.

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Bon choix. On ne vit qu'une seule fois, et c'est très court. Certains semblent ne pas l'avoir encore assimilé

  • Жыл бұрын

    Je ne serais probablement jamais lu jusqu'au bout mais je vais quand même essayer :D Tout d'abord, quelques pensées sur certains thèmes abordés que je décide de partager avec vous : - Le boulot de l'éducation nationale, ce n'est pas de chercher à faire de nous des gens "heureux" mais de nous entraîner à entretenir notre modèle de société en nous "formatant" tout le long de notre parcours. Le seul hic derrière ce système, c'est qu'il y a des gens extraordinaires (qu'on ne mettra pas en avant d'ailleurs) mais aussi des gens horribles (qui seront beaucoup plus visible) qui y travaillent. Je qualifierais d'ailleurs l'éducation nationale comme une "grosse machine" qu'on a du mal à rendre humaine (pour peu qu'on ait une définition claire et personnelle du mot humain). - L'identité, c'est la valeur de mon utilité en société. Le problème pour moi, ce n'est pas l'intrication entre l'identité et le "boulot", c'est qu'il n'existe pas d'autres identités à part celle-là qui soient fortement valorisées. D'ailleurs quand celle-ci n'existe pas, ça finit en "je suis black/blanc/beurre", "ma vie est pourrie", "f***k my life", "société de consommation de m***", etc. xD. Perso, je préfère cultiver plusieurs identités que de me focaliser sur une seule (qui plus est, s'arrêtera probablement à 64 ans ^^"). - La passion, c'est ce qui me permet de continuer une activité malgré les difficultés inhérentes à celle-ci. Sans passion, la raison me dictera toujours d'arrêter et de passer à une autre activité plus passionnante. Persister sans passion, c'est ne pas avoir compris qu'on avait qu'une seule vie... - Le marché du travail, c'est froid et inhumain de base et ça fonctionne très bien comme ça (autrement, des gens plus intelligent que moi auraient effectués les ajustements nécessaires). Nous transformons notre temps de vie en marchandise que nous vendons "normalement" au plus offrant... - Il y a de moins en moins de personne cultivant des talents diverses (l'éducation nationale nous spécialisant très tôt bien sûr mais surtout parce qu'il y a une idée reçu - fausse selon moi - qu'on serait limité en talent et qu'il fallait cultiver la plus lucrative) ce qui a un impact plus ou moins direct sur l'emploi. Dans un tel contexte, on se retrouve forcément dans une situation où la demande sera supérieure à l'offre dans beaucoup de secteur d'activité. Pourquoi valoriser la spécialisation ? tout simplement parce que c'est plus facile à enseigner, à discuter, à réguler, à apprendre, à mesurer, à payer, à vendre, à s'offrir, etc. La spécialisation étant limité par personne, on finit en fin de compte par tourner en rond :D - Dans une société ou l'école fabrique toujours le même produit, on se fiche des états d'âme du produit (c'est pas censé en avoir d'ailleurs). Ce qu'on met en avant et qui a de l'importance, c'est le fabricant et sa méthode de fabrication. Que le produit soit heureux ou pas, on s'en fiche tant qu'il est conforme au cahier des charges lol Maintenant, imaginez que : - vous mélangez tout ça dans le même pot pourrie, - que vous servez ça à des personnes en difficulté, - n'ayant pas le recul nécessaire pour se faire une opinion "éclairée", - qui se reconnaitront forcément parmi les thèmes abordés, - qui se mettront automatiquement en souffrance avec cette fausse impression d'être enfin entendu et/ou compris, - que vous mettez en avant une tête d'affiche très sympathique, - ayant écrit un livre probablement très intéressant. Cela nous donne un marché et un produit presque bien marqueté (il manque le prix). Je suis fan de votre chaîne !

  • @Combatsdefemme
    @Combatsdefemme Жыл бұрын

    Merci pour cette vidéo qui fait du bien. Après avoir longtemps galérée dans le milieu de la com où là aussi on doit enchaîner les stages à peine rémunérés. + dans les offres d'emploi on recherche des personnes avec minimum 6 ans d'expériences et au bout de 2 ans de chômage on vous reproche de ne pas avoir travailler et de ne plus être à la page. J'ai en plus plusieurs maladies chroniques, je me suis donc reconvertie à mon compte. D'abord comme petsitter, mais là aussi beaucoup estiment que ce n'est pas un vrai travail et que pour faire des câlins aux chats, pas besoin de rémunération. Depuis 2019, je suis comportementaliste félin mais là aussi c'est compliqué niveau acceptations des tarifs. Et je suis désormais en plus coach et futur thérapeute et là encore quand on fait un métier d'aide on estime qu'on ne devrait pas faire payer 😅 Bref, j'ai 39 ans et j'ai toujours vécue dans la précarité et l'insécurité. Avec une honte de ne pas réussir. Et aujourd'hui on peut rajouter les réseaux sociaux et les algorithmes qui sont devenus quasi obligatoires pour se faire connaître mais qui rend les choses plus difficiles car pas forcément juste par rapport à sa qualité de travail. Le milieu du travail est très compliqué surtout quand on sort des chemins "habituels" et on peut travailler fort et ne pas réussir. Je pense qu'on est beaucoup à souffrir et culpabiliser face à cette idée fausse. Courage à tous et toutes ❤

  • @yoannbocqueho4205
    @yoannbocqueho4205 Жыл бұрын

    Le métier dit "passion", c'est un moyen vieux comme le monde de faire en sorte que le travailleur s'identifie aux intérêts de son employeur, pour que ce dernier puisse mieux l'exploiter. Piège à gogo et miroir aux alouettes.

  • @soja8044
    @soja8044 Жыл бұрын

    Merci d'en parler. Pour être dans un métier passion j'ai souvent honte de parler de ce genre de sujets avec quiconque, parce que le métier passion est vu comme un privilège (en un sens ça l'est puisque travailler dans un domaine que l'on aime n'est pas donné à tous), et on parle très peu des côtés négatifs de tels métiers, alors qu'ils sont nombreux et que c'est la porte ouverte à l'exploitation de faire un métier que tout le monde qualifie comme passion. Je me sens un peu mieux par rapport à ça après votre entretien, merci à vous tous.

  • @AsAuvAge

    @AsAuvAge

    Жыл бұрын

    merci a toi, je me rends compte que je ne suis pas le seul a qui plus personne ne veut parler de cuisine avec moy, sûrement trop obsédé par la perfection,..

  • @Nat007_

    @Nat007_

    Жыл бұрын

    Y a pas a avoir honte de ce qu'on fait hein, ceux qui ne sont pss contents n'ont qu'à faire pareil

  • @agathos5610

    @agathos5610

    Жыл бұрын

    Je déteste profondément le mot "vocation" qui va de paire avec le métier "passion". Tout comme je hais m'entendre dire, en prime, que j'ai du " mérite". Ça c'est du côté des personnes qui se disent "admiratives" et se veulent encourageantes. Du côté hiérarchique, c'est du pressage de citron en règle. Je compatis avec vous.

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Tu as bien raison de te manifester et d'en parler parce que tu n'est pas seul. C'est important de se rendre compte qu'on est en fait beaucoup à connaitre ça et que derrière une activité qui peut avoir l'air anodine en fait se cache des pressions sociales très violentes et des phases de culpabilité qui peuvent parfois se retourner plus ou moins contre nous.

  • @AsAuvAge

    @AsAuvAge

    Жыл бұрын

    @@Nat007_ je suis d'accord, mais des fois cela vient de nous car on n'a du mal a mettre de l'eau dans notre vin, ... mais tu sais je ne fais pas ce que je fais en cuisine pour les autres quoique, mais je le fais surtout pour moy que cela me plaise, que j'aurais envie que l'on me serve ce style d'assiette ou de plat,... et c'est comme cela que l'on est les meilleurs quand on veut être perpétuellement meilleur..... et je peux te l'assurer ce n'est pas agréable pour les autres qui pensent que je leur en demande autant ce qui n'est pas le cas, moy j'ai besoin de ça pour fonctionner, je ne demande a personne de faire pareil avec leur partie du service, mais si ils viennent a me proposer un coup de main oui là il va falloir qu'il réponde à mes exigences, sinon il commence les assiettes et je les finis, enfin il y a toujours moyen de s'arranger quand on connaît les défauts et qualités d'une personne..?? sur c'est bonne parole,, pass une bonne journée.

  • @Scario45
    @Scario45 Жыл бұрын

    Je crois avoir toujours réussi à échapper à cette vision du métier passion. Pcq j'ai toujours eu le sentiment que c'était un truc pour se faire entuber, mon pif me disait de me méfier. J'ai beau avoir fait des études, je viens de base d'une famille d'ouvriers de la classe laborieuse, mon père et mes frères en tout cas et donc dans ce milieu l'éducation le plus souvent c'est "les études c'est pour avoir du boulot, le boulot c'est pour ramener des tunes à la maison". Donc quand j'ai commencé à faire de l'animation ça m'a bien servit d'avoir cette façon de penser pcq quand on commençait à me dire "nan mais tu comprends, animateur c'est un métier passion" moi ma réponse en substance c'était "nan mais j'suis passionné à donf pas de pbm... mais combien ça paye? Et combien d'heures je fais?" Finalement j'ai finit par identifier ce qui serait dans mon futur mon métier passion et en fait ça ne se réalisera que le jour où j'aurai suffisamment mit de coté pour avoir la reconnaissance d'exploitant agricole et m'acheter un terrain pour y faire ce que je veux en parallèle d'une activité salarié dans un premier temps. Bref la condition sine qua non de mon métier passion c'est de ne pas avoir un putain de patron sur le dos qui vienne m'exploiter en me prenant pour un con.

  • @aniaasmane9880

    @aniaasmane9880

    Жыл бұрын

    je pense plus ou moins comme vous qd j'ai expérimenté des taffs hyper précaires, pr ma part je trouve que la notion de métier passion nous a été vendue pour nous faire tolérer bien des choses et se forcer à accepter des conditions précaires bien parce qu'on a décidé de faire qqch que ns aimions. J'ai jamais eu de vocation ni passion à proprement parlé je cherche encore ma voix mais je ferai tjs cette distinction en faisant en sorte de me détacher dans la mesure du possible bien-entendu parce que la réalité est bien différente.

  • @user-jd7xt5sm1j
    @user-jd7xt5sm1j Жыл бұрын

    Je trouve que vos vidéos génèrent des commentaires hyper intéressants.

  • @TheAppleGS

    @TheAppleGS

    Жыл бұрын

    Ça fait plus d’1h que je me perds dans les commentaires 😅

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Idem

  • @leolimasset7515
    @leolimasset7515 Жыл бұрын

    Merci infiniment pour ce témoignage. Il fait fortement écho selon moi à ce que l'on peut retrouver dans le livre "Te plains pas, c’est pas l’usine" de Lily Zalzett, Stella Fihn traitant des exploitations dans le milieu associatif. Je travaille moi-même en ONG et essaye de porter ce discours en interne. Nous avons besoin de ce genre de récit et de discours pour que cela stop. Métier passion ne devrait jamais rimer avec exploitation et précarité, mais au contraire se rapprocher d'une forme d'émancipation et de rapprochement au travail comme l'on pouvait l'entendre il y a quelques siècles.

  • @jorispillier493
    @jorispillier493 Жыл бұрын

    6 ans d'études, un master de musicologie en poche avec de très bons résultats pour finir ultra précarisé et en dépression. Merci pour ce témoignage. Cela me fait plaisir que Blast traite d'un sujet culturel...et politique à la fois sous ce format. Nous ne sommes pas assez représentés en tant qu'artistes et c'est une bouffée d'oxygène que d'avoir des retours et des analyses sur ces sujets.

  • @ralphmusics932

    @ralphmusics932

    Жыл бұрын

    Pour ma part j'ai commencer mon année mais ayant presque pas de bourses j'ai du donner des cours de musique sur la moindre heure de temps libre et en plus la boite que m'avais embaucher me payais que la moitié de mes heures j'étais a 55h par semaine en contant les trajet et j'ai fait souffrir ma compagne de cette situation finalement j'ai craquer et ma santé c'est détérioré maintenant continuer les études va être super compliquer et pourtant je ne peux pas m'empêcher de travailler de peur de finir a la rue. Tout le temps composer, tout le temps faire sa pub, tout le temps essayer de se convaincre que la musique "classique" peut avoir sa place dans les médias divers etc etc... c'est insupportable. Il faut arrêter la propagation de l'idée de méritocratie.

  • @anthonyrab9468

    @anthonyrab9468

    Жыл бұрын

    Lol pourquoi t'as pas fait 6 ans études dans n'importe quel domaine du bâtiment, ce serait les entreprises qui t'auraient couru après pour minimum 3 fois le smic.En anglais on dit bullshit job, blogeur journalist, psycho-psycha...etc etc

  • @anneavenia2127

    @anneavenia2127

    Жыл бұрын

    @@anthonyrab9468 Parce que cette personne a beaucoup plus de sensibilité que vous ! Ne cherchez pas, vous ne pouvez pas comprendre.

  • @Fleischnaka

    @Fleischnaka

    Жыл бұрын

    @@anthonyrab9468 Enseigner la musique, être un musicien c'est un bullshit job ? C'est bien que vous veniez vous instruire sur Blast car il faut revoir vos définitions.

  • @sylvainm5250

    @sylvainm5250

    Жыл бұрын

    @- Enseigner la musique au collège dans un métier très sélectif où les postes sont rares. Il y a tous les ans 10 000 personnes qui croient vivre de la musique mais il n'y a que 2 profs de musique pour 1500 2000 élèves. Prof dans une structure privée, c'est aussi très rare et à mon avis très mal payé vu le nombre de candidats. Quant à être musicien professionnel, on a le talent où on ne l'a pas et ce n'est pas 6 ans en musicologie qui va y changer quelque chose. Vous n'êtes pas les seuls, il y a tellement de filières à l'université qui mènent à la case chômage si tu n'es pas LE MEILLEUR.

  • @kspark612
    @kspark612 Жыл бұрын

    Prochain numéro : les effets néfastes des métiers sans passion : dépression, dépersonnalisation, panflisme

  • @ruffa.outoube

    @ruffa.outoube

    Жыл бұрын

    excellent ! ensuite un numéro sur le chômage et ses effets néfastes : dépression, dépersonnalisation... si prochain numéro il y a, car l'animatrice a l'air un peu fatigué... l'Homme n'est pas fait pour le travail, la preuve est que ça le fatigue.

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    @@ruffa.outoube Heureusement que les robots arrivent...

  • @Dodo-mc2vm

    @Dodo-mc2vm

    Жыл бұрын

    @@ulysse21 qui vons nous remplacer pour la plupart des métiers "simples" pour un robot, j'imagine dire "au revoir" ou "adieu" aux cassiers, restaurateurs, aux gens dans l'hôtellerie, les dernières usines, le BTP, le numérique, les métiers liés à la terre (agriculture, agroforesterie ...) Edit : c'est sarcastique bien sûr, je pense que j'ai n'ai plus besoin de le préciser

  • @linesaine

    @linesaine

    10 ай бұрын

    @@Dodo-mc2vm l'etre humain est un animal sociale qui a besoin de lien et interactions avec ses semblabes. Un monde où les contacts humains sont de plus en plus réduits aboutira a une seule chose: une perte de sens et de plaisir de vivre: la dépression généralisée. Vous pensez peut être que j'exagère, mais beaucoup de gens vivent déjà une vie très solitaire, certaines n'ayant d'interactions quotidiennes qu'avec les personnes travaillant dans les supermarchés et la restauration (bar, café, restaurant), mais aussi les commerces de type presse, pharmacie, bibliothèque... Cela parait peu mais ces interactions humaines sont fondamentales pour l'équilibre emotionnel et psychique. De la même façon que les bébés deviennent fous lorsqu'on ne prend pas soin d'eux par le toucher, les adultes deviennent fous lorsque condamné à l'isolement. les sociétés du tout robotiques sont profondément dystopique et malsaine.

  • @Dodo-mc2vm

    @Dodo-mc2vm

    10 ай бұрын

    @@linesaine c'était sensé être sarcastique ... mais bon mon humour est très nul à ce que je vois

  • @MrAerodynamite
    @MrAerodynamite Жыл бұрын

    La médecine, métier dit passion par excellence par le liberalisme parce que ce métier te plonge dans une violence inouïe depuis ses études jusqu'à sa pratique en secteur public. Tout le corps du métier est de réduire les inégalités sociales renforcé par le libéralisme en s'occupant des inegalité de santė qui en découlent, avec un système qui les oblige à sacrifier sa propre santé physique et mentale sur des contrainte économique et administrative imposé par des politiques qui hurlent "gare au socialisme ca créer de la dette" dès qu il le peut. Ducoup le mot passion vient gratifier ce corps de métier, soit pas compassion, soit par pur cynisme : "sois passionné et ne te plains pas" . Et effectivement il y a tout un système insidieux très coercitif qui s est mis en place qui empêche les medecin de voir la réalité ou de la prononcé, en plus de la honte d'oser se plaindre lorsqu on s'occupe soit même de la misère souvent la plus totale.

  • @panzerraccoon3687
    @panzerraccoon3687 Жыл бұрын

    Je suis totalement dans cette problématique. J'ai essayé de devenir Comédien-humoriste puis journaliste. Et j'en suis mort intérieurement. Aujourd'hui, je suis juste un assistant administratif replié sur lui-même, qui se reconstruit de ses échecs.

  • @ArnaudSibille

    @ArnaudSibille

    Жыл бұрын

    Bon courage ! 😉

  • @Kabeyavictoria

    @Kabeyavictoria

    Жыл бұрын

    Courage

  • @helenedavid4569

    @helenedavid4569

    Жыл бұрын

    Tout mon soutien.

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Force à vous

  • @j_o6106

    @j_o6106

    2 ай бұрын

    Bon courage à vous. Qu'est ce qui a mal tourné si ce n'est pas indiscret ?

  • @montagnarde1794
    @montagnarde1794 Жыл бұрын

    En tant qu'universitaire - en post-doc après avoir été ATER, puis enseignante contractuelle - et sans véritables perspectives quatre ans après la soutenance de ma thèse, je ne peux que m'identifier totalement à ce genre de récit. Et c'est pas comme si l'historienne que je suis peut facilement me réorienter sans une reconversion totale dont en tout cas je ne veux pas... C'est déprimant ! Surtout quand on sait que le manque de postes c'est le résultat d'une politique de destruction de l'université publique, plutôt que le résultat d'un manque de besoin, les étudiants étant de plus en plus mal encadrés...

  • @naaaalex
    @naaaalex Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage! Une réflexion après cette vidéo et ces nombreux commentaires : Notre société, le capitalisme, exploite tout, tout le temps...même le besoin fondamental de s'accomplir...

  • @ymoonysun9130

    @ymoonysun9130

    3 ай бұрын

    @@Udiaq Ça vous ne vous dit rien le terme « personification »?

  • @thomasmeyer3067
    @thomasmeyer3067 Жыл бұрын

    Merci pour cet épisode. Il serait intéressant de traiter le milieu de l'animation périscolaire, qui est également un métier passion, mais dont on parle si peu...

  • @revolutionremake1011
    @revolutionremake1011 Жыл бұрын

    Ce qu'on cherche en fait dans le travail en premier lieu, c'est la reconnaissance de son travail donc de son métier. C'est ça qui nous construit et nous détruit. Et on peut mettre de coté le "métier passion", c'est un concept qui me dérange car il introduit une hiérarchisation des métiers. Alors que le fond, c'est la conflit de la connaissance du métier que le patronat voudrait éradiquer au profit des taches et compétences qu'il impose. On a l'impression que les métiers créatifs sont les seuls à en souffrir alors que ça concerne tout le monde et tout les métiers même les plus ingrats. Et si vous regardez bien, la reconnaissance du métier est le vrai moteur des mobilisations contre la réforme des retraites.

  • @gontrantbrabant6270
    @gontrantbrabant6270 Жыл бұрын

    Bonjour Mme Saqué. Il existe aussi les métiers prison. Pas ceux ou on assume parce qu'il faut bien manger mais ceux où si l'on ne fait pas 10h par jour on coule son business. Les agriculteurs sont des exemples assez commun de ce genre de boulot. Et en plus ils sont mal payé

  • @Nat007_

    @Nat007_

    Жыл бұрын

    Personnels soignants aussi

  • @proutl9489

    @proutl9489

    Жыл бұрын

    Attention, tous les agriculteurs ne sont pas mal lotis, les éleveurs et les laitiers ont toujours été pauvres, mais ce n'est pas forcément le cas de tous, les céréaliers gagnent en général mieux leur vie.

  • @SRbt-un9wn

    @SRbt-un9wn

    Жыл бұрын

    Les éleveurs et laitiers que je vois tous les jours sont globalement loin d'être pauvres. Ils vivent dans des maisons et sur des terrains forts agréables.

  • @Nat007_

    @Nat007_

    Жыл бұрын

    @@proutl9489 ceux que vous ne voyez pas existent quand même

  • @goodnewsfromthestars7370
    @goodnewsfromthestars7370 Жыл бұрын

    cuisinier pendant 20 ans j'ai tout donné pour le job, beaucoup bossé pour les restaurants étoilés. J'ai pris hyper cher. Quand j'ai ouvert mon restaurant avec l'ambition de devenir le premier étoilé vegan du monde, ca a été dur, j'ai été ambitieux et je suis fier du niveaux atteint. Mais putain le plus horrible c'est le sentiment d'injustice. J'ai sacrifié les trois premières années de mon fils pour que ce projet soit torpillé par la profession et le guide rouge. jpp! aujourd'hui, je suis endetté, j'ai beaucoup perdu. on méritai mieux... je suis d'accord pour dire que ca ressemble à une rupture amoureuse, ca fais mal et je suis très en colère. En faite, l'injustice dans un métier passion c'est trop dur à encaisser. le sentiment de trahison prédomine. Combien y a t'il de "bad end" pour une "happy end", et surtout, faut il vraiment tricher pour réussir

  • @ng1533

    @ng1533

    2 ай бұрын

    Je cherche à me reconvertir vers ce métier après avoir étudié le droit, dans lequel je m'ennuie terriblement. Quels conseils pourriez-vous me donner, compte tenu de votre expérience ?

  • @proutl9489
    @proutl9489 Жыл бұрын

    On peut être passionné par son métier, mais il faut être dans la logique de le valoriser. C'est-à-dire de faire de cette passion un revenu décent, lié à la valeur que l'on apporte dans le travail. Quand on travaille, on rapporte de l'argent à l'entreprise, donc on doit être payé en conséquence, passion ou pas.

  • @agathos5610
    @agathos5610 Жыл бұрын

    Le piège du métier passion existe aussi dans le cadre d'emplois typiques et dans le cadre du CDI. Merci Blast

  • @IgtthepwR
    @IgtthepwR Жыл бұрын

    L'une des premières choses que lon demande en rencontrant quelqu'un c'est " tu fais quoi dans la vie ?" Étant ingenieure écologue pour un bureau d'étude appartenant à l'un des plus grands milliardaires français, cette interview m'a particulièrement parlée. Aujourd'hui, il est hyper difficile de faire la difference entre soi et son activité. Et j'ai l'impression de que les patrons s'appuient sur cette confusion systémique pour exploiter leurs employés

  • @LoXena
    @LoXena Жыл бұрын

    Une vidéo à partager à tous les "YakaSeReconvertir"

  • @humanevolutionbysatyavir
    @humanevolutionbysatyavir Жыл бұрын

    Le problème ce n'est pas le métier passion, c'est l'absence de revenu de base pour le rendre possible dans les bonnes conditions.

  • @littlebighorn668

    @littlebighorn668

    Жыл бұрын

    Tu as tout dit

  • @RR-lz1zf
    @RR-lz1zf Жыл бұрын

    un sujet des plus intéressant rarement abordé sous cet angle. actuellement en reconversion j'ai ces dilemmes. clairement le système abuse des infirmières par exemple, mais je me souviens de reportages sur des pilotes de ligne qui devaient payer pour voler. si seulement on avait un revenu universelle(ou assimilé). ça révèle aussi les énormes écarts dans l'égalité des chances entre les plus aisés et les autres par rapport à ces métiers. on en revient à la méritocratie n'existe pas.

  • @McRagtime

    @McRagtime

    Жыл бұрын

    Un revenu universel nous enchaînerait à l’Etat et nous forcerait à nous plier à toutes ses volontés… mais bon rassurez-vous, ça va venir (pour les raisons que j’évoque).

  • @AsAuvAge

    @AsAuvAge

    Жыл бұрын

    le médiocrité existe par contre, et eux font beaucoup de mal, a ceux qui ne font sa que par passion et non par besoin...

  • @francoisjeanmougin4405
    @francoisjeanmougin4405 Жыл бұрын

    Aimer un métier, ce n'est pas seulement pouvoir l'exercer, c'est aussi connaître la valeur qu'il a, et en obtenir la reconnaissance (par le status, le salaire, la reconnaissance sociale ou hiérarchique).

  • @thibautbarguil

    @thibautbarguil

    Жыл бұрын

    Et puis la bonne entente. Si on s'entend bien avec ses collègues,c'est un énorme point positif. Aussi la distance. Ne pas avoir a passer du temps de trajet pour aller et revenir du travail est vraiment cool.

  • @juliensimracer

    @juliensimracer

    Жыл бұрын

    le métier, je le vois comme un concept qui tue l'âme joyeuse et créative, comme le monde de l'entreprise si féroce par tous les prédateurs qui y raignent

  • @BarbaraClass-io4he
    @BarbaraClass-io4he Жыл бұрын

    Je travaille dans le milieu de la recherche (en postdoc cad these +5 années de cdd) et je me reconnais à 100% dans tout ce qui a été dit. Merci beaucoup pour cette vidéo. Au vu des commentaires on dirait que tous les métiers sont potentiellement des métiers passion. Ce problème ne viendrait-il pas aussi du fait que dans notre société, "réussir sa vie" ne passe visiblement que par le travail, un dogme dans lequel on est baigné depuis l'enfance ? J'ai pour ma part toujours été une bonne élève et toujours respecté les règles du jeu pour au final me réveiller 25 ans plus tard et me rendre compte que je passe complètement à côté de ma vie...

  • @zoebertrand2043

    @zoebertrand2043

    Жыл бұрын

    merci pour votre commentaire, je partage également votre reflexion : nous nous tournons vers des métiers passions, car le métier est ce qui nous fait vivre (matériellement, financièrement) et on y passe la majorité de notre temps. il parait donc evident qu'il vaut mieux aimer son métier pour le faire et être passionné pour garder la motivation, l'envie malgré la la contrainte. si le travail n'était pas aussi central, les questionnements du type "je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie" ne sonneraient pas aussi négatifs et la passion ne deviendrait peut- etre pas dévorante.

  • @Mokiris
    @Mokiris Жыл бұрын

    Merci pour ce témoignage. Je suis actuellement dans un métier passion depuis de nombreuses années et j'atteins enfin un objectif dont je rêvais. Pourtant cette victoire, je n'arrive pas à la savourer totalement. Je me sens épuisé. Ce travail fait tellement partie de moi que j'oublie trop souvent de me divertir, de faire autre chose. Votre interview m'a inspiré, il est tant de fixer des limites plus saines. 💪 Force à toutes les personnes qui se reconnaissent 🙌

  • @lapetitefeuille8684
    @lapetitefeuille8684 Жыл бұрын

    Je me reconnais complètement dans ce témoignage. Cette intervenante est vraiment très douée pour mettre des mots sur le processus et les sentiments ressentis. Merci de parler de ce type de sujet.

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Je pense que n'importe qui serait capable de parler de ça de façon très sincère je pense que nous sommes beaucoup à cacher plus ou moins ce genre de réflexion :) . Et justement c'est une fierté d'en parler parce que ça veux dire qu'on reste avant tout humain, nous sommes faits d'affects et le marché du travail ne peut pas nous retirer ça, ont ne peut pas se soustraire juste à des boulots ingrats on aspire forcément à faire des choses intéressantes de notre vie que les conditions le permettent ou non, que nous en ayons honte en le cachant aux autres ou pas. Personne ne veux vivre comme un robot sans affect surtout quand un métier prend beaucoup de place dans la vie de quelqu'un. : )

  • @gregregregregregre
    @gregregregregregre Жыл бұрын

    idem dans la recherche, où on est teaching assistant ou postdoc pendant des années, des postes instables et sous-payés, obligeant de changer de pays tous les ans à des âges où certain.e.s pourraient souhaiter fonder une famille, et où un énorme pourcentage de personnes seront contraints d’abandonner, du aux nombreux goulots d’étranglement je voudrais témoigner d’autre chose. souvent, me semble-t-il, on arrive pas dans un « métier passion » par passion, mais par hasard. hasard des études, puis « dépendance au sentier » : on persiste dans notre voie tout simplement parce que c’est ce que l’on a appris à faire, que c’est la chose la plus naturelle. ensuite, arrivé dans un « métier passion », on est amené à tenter de se convaincre que l’on est passionné, pas qu’on le soit réellement, mais pour supporter la précarité du métier justement. quelque part, à cause de la mise en compétition et du manque de place, on est contraint d’essayer de « se passionner » car on a l’idée (sans doute juste) que seul les plus passionné.e.s y survivent (puisqu’ils sont censés ne pas ressentir le sacrifice de leur vie privée comme un sacrifice) un jour, je me suis rendu compte que, fondamentalement, je me « foutais » du point de détail de recherche sur lequel j’étais atterri par hasard. je ne voulais plus qu’il définisse mon identité, ne m’y reconnaissant plus. malheureusement, plutôt que d’aider à retrouver une séparation vie privée et professionnelle, bien plus souvent, ça sonne l’arrêt de la course le problème c’est bien la compétition. et, en effet, ce serait vraiment pas mal si l’on pouvait « dépassionner » les métiers passions

  • @mariop5887
    @mariop5887 Жыл бұрын

    Tellement rafraîchissant d'avoir une journaliste qui ne coupe pas la parole à son interlocuteur. Bravo pour cette interview, ce sont des questions pointues, bien menées qui nous donne un fil conducteur.

  • @kuroshiro822
    @kuroshiro822 Жыл бұрын

    Je me reconnais plus particulièrement dans la première moitié de la vidéo. C'est vrai que le problème de l'identité personnelle et professionnelle tendent à se confondre dans mes relations sociales voire amoureuses. Je travaille notamment sur un mémoire de philosophie depuis 1 an et demi qui devient omniprésent, c'est tout un vocabulaire qui se retrouve dans mon quotidien, même mes façons de parler et de penser en sont imprégnés. Le terme de "passion" est très présent et étymologiquement, il vient du terme grec "pathos" qui signifie avant tout pâtir ou subir. La passion est souvent vue comme moteur de notre existence, quelque chose qui nous porte là où au contraire elle semble nous pousser sans être réellement rationnelle ni bonne à coup sûr. Évidemment la projection d'un futur prometteur est quelque chose qui semble beau, le rêve à réaliser. Mais cette projection attise les espoirs et les craintes. Je pense qu'il faut plutôt se pencher sur l'instant, dans le temps présent comment agir raisonnablement, être en accord avec soi-même, ne pas aller au delà de ce qui nous procure un bien à court comme à long terme. Ça demande réflexion sans pour autant se dissocier des affects qui sont les nôtres et auxquels nous de ont faire face quoi qu'il arrive.

  • @Antoinettelabiquette
    @Antoinettelabiquette Жыл бұрын

    Une très belle émission. Je fais le parallèle avec mon boulot d'enseignement du français auprès d'adolescents migrants. Face à ces gamins ayant tous vécu des traumas, il m'est arrivé de ne plus savoir qui je soignais, de ressasser des entretiens avec des parents démunis pendant des week-end entiers. Je n'ai pas changé de boulot mais j'ai appris à poser les limites de mon intervention face au dysfonctionnement systémique de notre système éducatif. Avoir du temps à soi, être attentive aux signaux de l'invasion psychique de certaines situations. Et accepter l'impuissance.

  • @marietteantoine62
    @marietteantoine62 Жыл бұрын

    C'est ma première année en tant que prof de maths et je me reconnais entièrement dans ce témoignage. J'y consacre tout mon temps et j'ai quand même l'impression de ne pas être assez bon. Merci pour cette émission très intéressante.

  • @curedent6086

    @curedent6086

    Жыл бұрын

    Un prof n'est jamais « assez bon », il faut l'accepter. Surtout en maths, on peut démarrer sa carrière avec l'impression que ce que l'on enseigne n'est pas bien compliqué et que tout le monde comprendra si on fait correctement son travail. Courage, on a besoin de profs investis!

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Protégez vous ! si vous vous mettez trop de pression vous finirez par craquer ! « Assez bien c’est bien assez » (la phrase que j’aurais aimé entendre…) protégez vous du perfectionnisme, c’est une vraie saleté qui mène au burn-out. N’y consacrez pas tout votre temps, forces-vous à déconnecter, à profiter de la vie ! L’expérience viendra, laissez-vous du temps. Comme l’a dit l’autre personne ce monde a besoin de profs investis, faites ce qu’il faut pour vous préserver. Tout est question de juste milieu courage

  • @AnAngelineer
    @AnAngelineer Жыл бұрын

    J'ai beau avoir moi même souffert du problème (et en tant qu'informaticien, donc ça ne concerne pas que l'art et le design), je pense qu'il y a quelque chose de mauvais dans le fait de présenter les "métiers passion" aussi négativement. Sans les gens qui ont le courage de suivre leur passion, nous n'aurions jamais les plus belles oeuvres d'art de l'histoire, et un grand nombre de grandes inventions n'auraient jamais vu le jour non plus. Et si nous tuons la passion au nom de la sécurité... alors nous n'aurons plus jamais aucun chef d’œuvre à l’avenir. Oui. il faut combattre le travail sous-payé et la culture d'exploitation qui s'est construit autour de tout ça. En tant que victime, je ne peux que être d'accord sur ce point. ...Mais après la convalescence de mon burnout, ma passion est aussi ce qui m'a permis de garder de l'envie de vivre. Certes, je ne gagne pas assez de ma passion de la BD, et je dois la combiner à un boulot alimentaire. Mais nous ne devons pas laisser les considérations sociales briser une des choses les plus belles et étonnantes de l'être humain! La plupart des choses qui sont belles dans la vie émanent de la passion. Certes, parfois, la fin est tragique. Mais vaut-il mieux un monde avec beaucoup d'élans de beauté et des conclusions tragiques, ou un monde totalement aseptisé, où tout le monde fait le boulot "sûr et sécurisé", sans aucune imagination? Vous, vous faites ce que vous voulez. Mais moi, mon choix est fait, en tout cas.

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Bien résumé. Cette tendance à démystifier la carrière passion est un mal typiquement français. Vu de l'extérieur les français sont bercés dès l'école dans cet idéal de l'Etat providence et des valeurs d'égalité et de sécurité pour tous au point de vouloir ou prétendre pouvoir encadrer et policer les domaines professionnels basés sur la passion, au point que ça les coupe des réalités du monde et de l'époque, tellement que même les plus passionnés parmi eux ne le sont jamais assez comparés par exemple aux passionnés anglo-saxons. Une question de culture et d'idéologie certainement. La notion du risque, de l'aventure, de la responsabilité de ses choix sont volontairement oubliés au profit de l'illusion d'un système qui garantirait la sécurité professionnelle et l'épanouissement à tous quelque soit leur choix professionnel. Une sorte d'idéalisme béat mais dangereux

  • @richarde1294

    @richarde1294

    11 ай бұрын

    C'est vrai mais la réalité nous rappelle aussi souvent à l'ordre. Il faut bien bouffer, payer son loyer, etc... Et c'est terrible, quand on a du talent et de la créativité devoir aller faire un boulot de merde alimentaire alors qu'on apporterait tellement mieux à son art!

  • @paulineguerrand8942

    @paulineguerrand8942

    11 ай бұрын

    Mais on peut être un artiste ou un passionné dans n'importe quel domaine sans en faire son métier! On ne demande pas à l'humanité de ne plus rien créer, jamais. On peut faire de la musique et avoir un groupe, écrire des livres, dessiner, peindre, programmer en dehors d'un boulot non?

  • @j_o6106

    @j_o6106

    2 ай бұрын

    ​​@@paulineguerrand8942 En faisant du 6h-21h ça m'étonnerait...(je parle en terme de créations et non de passe temps)

  • @jean-danielchristin3923

    @jean-danielchristin3923

    15 күн бұрын

    de toute façon toutes les fins sont tragiques ...

  • @DoraEmon-xf8br
    @DoraEmon-xf8br Жыл бұрын

    Je fais aussi un métier passion. Je suis maroquinier et j’aime ce que je fais. La direction a quelques temps essayer de nous mettre la pression en disant que «Oui quand même, c’est un métier passion, investissez vous plus» et autres sornettes. Sauf qu’un métier passion ça ne veut pas dire qu’on accepte de se laisser manipuler et d’accepter des pressions indues, faire des heures supps pas obligatoires mais fortement «conseillées» en espérant que ça ait un impact éventuel sur le salaire (wahou, 40€ bruts en plus par mois l’année prochaine, ça fait rêver dites donc). J’aime mon métier mais je préfère ma famille. Et ça, la direction a du mal à l’entendre.

  • @edelahaye
    @edelahaye Жыл бұрын

    Pas pu échapper à ce piège, notamment quand j'ai découvert la programmation informatique professionnelle ... Sur les 17 ans de pratique, de spécialisation, de désir de faire bien, à la manière d'un artisan, les 10 ou 11 premières années ont été "magiques" et complètement dévorantes. Le manque de reconnaissance a fini par me lasser et mon licenciement économique a été un soulagement ... Et c'est là que j'ai pris conscience que j'avais raté une grande partie de la croissance de mes enfants ...

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Oui l'informatique en plus ça peut devenir tellement passionnant, aliénant et ingrat à la fois quand on fini par s'enfermer dedans à cause du travail. Je me suis vite passionné pour l'informatique et la création informatique quand j'étais petit je pense que quand on connais l'informatique forcément ont est touché par tout ce qui est rendu possible avec et on n'en garde forcément toujours des traces plus ou moins. J'ai connus des périodes de surmenage en partie à cause de l'informatique et je pense que j'aime tellement ça que maintenant j'ai pris l'habitude de prendre le temps de vivre et prendre plus soins de moi parce que c'est en n'oubliant pas de vivre que l'on reprend vraiment du plaisir, la santé en premier et après l'informatique c'est un petit plus comme pour le reste il faut l’apprécier par petites touches. C'est vraiment le monde du travail qui peut nous éloigner de cette passion première alors qu'à la base je pense qu'on se passionne pour l'informatique à tête reposé dans les périodes d'oisiveté qui n'ont rien à voir avec le travail. Garder l'humain et la santé. La passion c'est fragile et ça s'entretient sur le long terme là ou le marché du travail nous fait courir dans tout les sens et exige de nous du temps court, de la vitesse à n'en plus finir.

  • @methrab
    @methrab Жыл бұрын

    pareil, je voulais étre animateur 3D, ce que j'ai reproché à mes études, c'est ce coté passion, créativité, etre le plus créatif possible alors que lors du boulot on va demander qqchose de très normé ... et aussi la différence entre les études et le boulot. Et que postuler dans ces jobs là ne fonctionne pas du tout comme pour les métiers dis plus normaux. Et on ne nous prépare pas à ça. Donc c'est la douche froide et peu continuent au final

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    Salut Antoine tout à fait d'accord il y a toujours un écart entre les études et le marché du travail. Je n'ai pas pu faire d'école de 3D et jeu vidéo à cause de soucis de santé mais j'ai vu qu'on nous mettait très vite dans la tête tout un tas de trucs aliénants soit disant pour nous préparer à la suite. Je fais aussi de l'animation 3D / 2D, modélisation 3D sur Blender et développe des jeux vidéos en autodidacte, compose les musiques, animer et dessine, fait les décors de mes jeux, programme. Je n'ai pas pu faire du jeu vidéo et de la création mon métier du coup je travaille le jeu vidéo en me formant en autodidacte pour moi depuis une bonne quinzaine d'année, pour le plaisir de partager et pour quand même vivre ne pas m'empêcher de faire ce qui me tient à cœur juste parce que le monde du travail et la société est aliénante. Longue et grosse douche froide aussi pour moi du coup c'est la santé et la vie qui compte le plus pour moi maintenant, garder l'humain en premier. La 3D c'est cool parce que la 3D c'est vraiment cool ce sont de beaux outils, que le marché du travail et tout le petit monde qu'il y a autour nous dégoute ou pas : la passion elle reste toujours quelque part. La passion qu'on à celle qui est dans nos affects et est intime à notre expérience ont ne la perd jamais vraiment comparé à celle soit disant brandit par un patron pour nous faire courir dans des boulots pourris c'est pour ça que même si je ne gagne pas ma vie avec le jeu vidéo et l'animation bas tans pis je ne m'ennuie pas de mes journée ce qui compte c'est que ça me permette de m'épanouir.

  • @sissib9707
    @sissib9707 Жыл бұрын

    Je comprends tout à fait le piège des métiers passion, mais ne pas en avoir n'est pas enviable non plus, croyez moi ! Après une fin de contrat dans un métier qui ne me plaisait qu'à demi, je suis actuellement en recherche d'emploi. Mais touche à tout, je ne sais pas dans quel domaine postuler pour trouver un minimum de "bien-être " dans mon travail. A telle point qu'aujourd'hui je me retrouve à avoir peur de retourner travailler. Je rêve d'un métier qui me fasse vibrer et j'envie TELLEMENT ceux qui ont un métier passion. Comme quoi, à chacun ça plaie. 😔

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Oui, dans ce monde injuste, à moins d'être "bien né", on est condamné à trimer comme un malade. Passion ou pas. Il semble qu'on l'a oublié dans cette émission, le temps de cet entretien.

  • @XamhCerf
    @XamhCerf Жыл бұрын

    Merci pour la vidéo, et pour tous vos commentaires. J'en ai lu une bonne cinquantaine, ça fait du bien sentir qu'on a partagé les mêmes problèmes, la même misère. Courage à vous tous !

  • @AlEx-ln8rv

    @AlEx-ln8rv

    Жыл бұрын

    De même

  • @MZ-ed1vi

    @MZ-ed1vi

    Жыл бұрын

    Idem !

  • @Serterass
    @Serterass Жыл бұрын

    Je suis dans une équipe de game designer dans l'édition française du jeu de rôle et je retrouve tout le contenu de cette vidéo dans la façon dont on est traités. Merci

  • @albansem
    @albansem Жыл бұрын

    On peut voir également les mêmes mécanismes dans les métiers de la santé, du social et de l'éducation. Ce qu'il y a également d'aliénant dans ces derniers métiers, c'est qu'en plus de la passion et le sentiment de donner du sens à sa vie, des humains sont dépendants de notre investissement, surtout dans certains secteurs où il n'y a plus rien pour eux !

  • @hamandantumba6861
    @hamandantumba6861 Жыл бұрын

    Je suis extrêmement d'accord avec ce témoignage, selon moi ce n'est pas tellement le métier en soi ou le statut en soi, mais la place qu'on lui accorde dans notre vie, qui devient nocif au fur et à mesure, et je pense que par conséquent les personnes qui réussissent dans ce genre de métier, c'est ce qui ne sont justement pas prêts à tout pour leur métier, mais qui conserve un certain équilibre bénin.

  • @CelineAzpi
    @CelineAzpi Жыл бұрын

    Très intéressant! J’ai été piégée comme ça par le métier de maman… je voulais tellement avoir des enfants et être une maman parfaite que j’ai tout sacrifié pour ça, et ça a fini par un burn out et une grosse remise en question… j’ai réussi à rééquilibrer ma vie mais ça m’a pris du temps 😊

  • @isabellenissarte7561
    @isabellenissarte7561 Жыл бұрын

    Merci pour cette vidéo qui raisonne dans beaucoup de têtes. C'est la première fois que je m'emballe autant à lire les commentaires qui sont des perles rares, les personnes se livrent et racontent leur expérience...c'est très émouvant, merci.

  • @endless8000
    @endless8000 Жыл бұрын

    Oui, je ne serai bientôt plus animateur en EHPAD pour des raisons similaires et m'y reconnais. Entre autres, on pourrait aussi aborder le sujet du harcèlement psychologique (ou moral) ... 😢 Merci beaucoup à vous ! ^^

  • @pascalinelafon2811

    @pascalinelafon2811

    Жыл бұрын

    Métier passionnant que j'ai quitté il y a 5 ans avec pertes et fracas...Très difficile émotionnellement de vivre cette rupture après tant d'années a y mettre autant d'énergies...Quel gâchis😮‍💨Bon courage a vous!

  • @endless8000

    @endless8000

    Жыл бұрын

    @@pascalinelafon2811 plusieurs personnes sont parties de ce poste avant moi pour les mêmes raisons, et puis sur d'autres postes proches aussi. Combien de personnes comme nous? Lire les commentaires de cette vidéo est instructif. En effet... Gâchis, oui, c'est le mot que j'emploie aussi. À croire que tout est fait pour. Cela dit, c'est rassurant et bon pour le moral de réaliser que non. Tout n'est pas perdu. Merci, portez vous bien! ^^

  • @ulysse21

    @ulysse21

    Жыл бұрын

    Tous les milieux professionnels ou presque sont ainsi, vérolés. C'est la nature du système, la nature humaine. Passion ou pas.

  • @iletaitunefois11
    @iletaitunefois11 Жыл бұрын

    Le métier passion c'est celui où tu donnes beaucoup gratuitement parce qu'il y a toujours l'excuse d'aimer ce qu'on fait, comme si le bonheur avait un coût, ou plutôt le renoncement à celui-ci. Comme si seul ceux qui font des métiers sans âme (j'entends sans y mettre leur âme, pas sans âme en soit) peuvent se permettre des salaires mirobolants. J'ai même entendu dire : si c'est pour une cause, on ne doit pas gagner d'argent. Très étrange cette société où seuls les métiers sans valeurs ou sans investissement personnel ont le droit de côtoyer l'argent. Après il ya sans aucun doute des personnes qui font des métiers très bien rémunérés avec enthousiasme, mais je crois que le message est passé.

  • @guillaumejobard3787
    @guillaumejobard3787 Жыл бұрын

    Merci pour ce format. Merci pour cette honnêteté ! Excellente émission

  • @firyelabdeljaouad3180
    @firyelabdeljaouad3180 Жыл бұрын

    Bonjour Salomé. Je trouve toujours votre travail de haute tenue. Un métier passion qui détruit beaucoup de gens : travailleur social. Je suis étonnée de l’invisibilité de ce métier autant les média mainstream que dans les médias dits alternatifs. Pourquoi ? (PS: je ne suis pas travailleur social mais ai travaillé avec eux pendant 20 ans).

  • @TheAppleGS

    @TheAppleGS

    Жыл бұрын

    Ma mère étant travailleuse sociale je survalide ce que vous dites ! On n’entend jamais parler de ces métiers dans les médias alors qu’ils peuvent atteindre psychologiquement. Ce sont aussi des personnes qui risquent parfois leur vie et qui ont affaire à un public très violent

  • @christelgilberton1369
    @christelgilberton1369 Жыл бұрын

    Superbe émission informative, comme d'habitude ! Merci beaucoup ! Je n'ai jamais eu envie de parler de passion au sujet de mon métier d'artiste-animatrice. J'ai toujours été habile dans un certains nombre de domaines : dessin, écriture, peinture, danse, enseignement, communication... Ce qui fait qu'il est facile pour moi, de produire dans ces domaines d'activités : je suis comme un poisson dans l'eau ! Je ne peux de toute façon pas travailler dans le commerce, la comptabilité... Dans une culture obsessionnelle du chiffre, je suis dyscalculique. Et je ne considère même pas cela comme un handicap presque plutôt comme une chance. Aux Paralysés de France, quand j'y ai travaillé quand j'étais vingtenaire, j'ai découvert que des enfants sans bras étaient devenus capables d'une agilité remarquable avec leurs jambes et leurs pieds ! Et je pense que tout comme eux, j'ai du sur-développer d'autres compétences que la comptabilité. J'ai été capable de programmer des ordinateurs pour réaliser des dessins et des découpages dans des adhésifs, sans mathématiques, par exemple ! Et je suis d'accord avec votre invitée qui explique que c'est notre façon de concevoir un métier qui peut être changé. Et que nous avons le droit de nous accomplir dans les activités professionnelles surtout que nous y consacrons beaucoup de temps ! Contrairement à elle, je n'ai jamais voulu souffrir pour un hypothétique bonheur lointain, c'est dans la pratique de l'activité elle-même que je trouve mon bonheur. Ce n'est pas un loisir : j'aime ce travail d'autant que j'y suis efficace, compétente ! Je n'hésiterai plus à faire signer une décharge à l'employeur qui me mettrait dans l'obligation de sortir de ma "zone de confort" afin de le remettre à sa place de responsable ! Mes savoirs-faire, mon expérience, mon habileté, sont mes richesses et ça, personne ne peut me le prendre. Le contrat de travail ne peut-être de l'esclavagisme : l'échange doit être équitable, équilibré, juste. Pour ce qui me concerne, je n'ai jamais réussi à me "passionner" pour des entreprises plutôt pour des projets qui ont du sens. Surtout, quand je suis capable de contribuer à leur réalisation. Maintenant, ce qui est important, c'est de choisir avec qui je vais avoir envie de travailler et pour quoi faire, donc ! Quand j'étais gamine, je voulais faire de l'écologie un métier. C'est devenu plutôt une façon de vivre. Mes loisirs ne sont pas artistiques puisque c'est mon métier.

  • @taouinche
    @taouinche Жыл бұрын

    Super interview, je peux confirmer que ce problème existe dans d'autres professions comme les métiers techniques de l'informatique. La passion est utilisée pour contraindre les professionnels en termes de droit du travail, mais également en termes d'estime de soi. Le chemin de croix décrit par votre invitée est très réel et broie les gens avec une efficacité redoutable.

  • @AsAuvAge

    @AsAuvAge

    Жыл бұрын

    a partir que l'on veut le beurre et l'argent du beurre, oui vous rentrez en contradiction avec vous même, et ce n'est que mon avis.. sûrement pas une généralité...

  • @lapetitefeuille8684

    @lapetitefeuille8684

    Жыл бұрын

    Oui, je l’ai connu dans l’informatique aussi. Jusqu’à ce que les cabinets de conseil s’en mêlent et que j’éprouve cette déception amoureuse vis-à-vis de mon travail. Aujourd’hui, je suis en reconversion professionnelle vers la pâtisserie

  • @taouinche

    @taouinche

    Жыл бұрын

    @@AsAuvAge De quoi parlez-vous ? Attendre une juste rémunération et des conditions de travail corrects serait une contradiction ? Croyez-vous que l'accès à ces métiers est une promenade de santé où êtes vous victime du syndrome Steve Jobs ?

  • @garryiglesias4074

    @garryiglesias4074

    Жыл бұрын

    @@AsAuvAge C'est pas très clair comme commentaire. Il y a un potentiel insultant dans le flou artistique de vos propos.

  • @hakimayari641

    @hakimayari641

    Жыл бұрын

    Ah mon ami si tu dis ça c est que tu es du mauvais côté du quadrant gartner (800€/jour/homme inside)

  • @darksideofchamallow4834
    @darksideofchamallow4834 Жыл бұрын

    Vraiment très juste, j'ajouterais aussi que le travail doit être remis à sa place : c'est avant tout un gagne pain. La confusion entre l'être et le faire dont l'interview parle très bien est dû aussi à l'impression d'obligation d'investissement total alors que le travail est avant tout un besoin économique et non existentiel. Merci en tout cas pour cet interview, je suis moi même en recherche d'une reconversion suite à 3 ans de métier passion destructeur.

  • @AzureOne667
    @AzureOne667 Жыл бұрын

    Merci pour cette vidéo qui remet les pendules à l'heure. Le temps passant, j'ai de moins en moins de patience pour le "mythe de la méritocratie" et la dictature du bonheur: que si on veut on peut et que quand on arrivera à ses fins (qu'un n'y a que la volonté qui compte, si ça foire c'est que c'est mérité) ça sera le bonheur dans tous les pans de la vie. Je n'y crois pas, je n'y crois plus et malheureusement il a fallu que je me prenne de sacrées épreuves par la vie pour m'en rendre compte. Maintenant j'ai un angle de vue plus pragmatique, l'idée de "cultiver son jardin" chère à Voltaire.

  • @jeffreyhoungbadji
    @jeffreyhoungbadji Жыл бұрын

    Très intéressant comme sujet ! Merci Salomé et Blast de l'avoir exploré !

  • @nicolaslaurent4859
    @nicolaslaurent4859 Жыл бұрын

    Effectivement c'est terrible, pire encore, meme quelqu'un de rationnel sur la place du travail dans l'existence se fait coincer avec la généralisation des enquetes régulières sur notre "bonheur" au travail (genre officevibes). Même les bullshit jobs alimentaires nous contraignent à simuler la passion. Impossible de dire : je fais mon metier honnetement, parfaitement et de manière émotionnellement détachée. Non il faut en plus simuler l'orgasme professionnel pour ne pas faire baisser la moyenne de notre manager...

  • @abycinal

    @abycinal

    Жыл бұрын

    Et écrire des lettres de motivations dans lesquelles on s'extasie de ce que ce futur boulot pourrait nous apporter !!! J'allais dire que c'était comme de la prostitution où l'on doit vendre notre corps pour rien du tout mais en fait, la prostitution est bien mieux rémunérée.

  • @Etiennenchasse

    @Etiennenchasse

    Жыл бұрын

    Putain, magnifique commentaire. Ça correspond par exemple avec les serveurs en restauration, quelque chose que j'ai essayé de tenter UNIQUEMENT en job alimentaire. Et ben là on me bassinait avec tout un tas d'ordres à la con, comme si je me trouvais dans un restau trois étoiles... On me demandait donc quelque chose comme de la passion à outrance, bien au delà de "juste" faire le service en salle... Des pauvres merdes

  • @FouDCine

    @FouDCine

    Жыл бұрын

    👍

  • @fleur7697

    @fleur7697

    Жыл бұрын

    J'aime beaucoup la formule utilisée : "simuler l'orgasme professionnel" 👍

  • @PabloMurgier
    @PabloMurgier Жыл бұрын

    Merci Salomé et Anne Claire pour mettre des mots à des choses qui me parlent énormément depuis très longtemps. C'est une interview formidable. Bravo !

  • @Luiggi___Lima-Golf
    @Luiggi___Lima-Golf Жыл бұрын

    J'ai été un peu décontenancé à mesure que l'entretien avançait parce que je réalisais que le terme "métier passion" ne correspondait pas à l'a priori que j'en avais. J'étais jusque là aide-soignant de profession et je suis actuellement en reconversion pour devenir comédien ; dans ma tête, le "métier passion" devait plutôt être celui vers lequel je me tourne aujourd'hui. Or la description faite ici correspond davantage à mon premier travail : le sentiment de la vocation, ne pas compter ses heures, accepter des responsabilités supplémentaires (référent de secteur pour les stagiaires, référent informatique pour l'établissement,...) sans revalorisation salariale ni temps supplémentaire pour les honorer (j'ai toujours soins à côté), puis finalement le burn out et la dépression. J'ai réalisé trop tard que j'avais été naïf, et que même un secteur comme la santé avait été vampirisé par le capitalisme, rognant au maximum sur les coûts de fonctionnement au détriment de la santé des patients. Pour la direction, ce sont les actionnaires qui permettent à l'enseigne de vivre, pas les résidents ; c'est donc aux premiers qu'on rend des comptes, quand les plaintes des seconds sont tout simplement ignorées. La machine broie les professionnels qui ne vont pas dans ce sens, soit par conviction militante, soit parce qu'ils n'ont pas encore compris la règle du jeu. J'ai fait parti de ces derniers, et quand j'ai compris c'était trop tard, j'étais déjà brisé. La situation a débouché sur d'importantes remises en question de presque l'ensemble des aspects de ma vie (identité, éducation reçue, convictions politiques, interaction avec autrui,...) Je ne suis toujours pas sorti de l'enfer, malgré quelques périodes de mieux durant lesquels j'ai pu mener à bien de brefs projets. Je vis toujours dans la précarité, sous le seuil de pauvreté. Je réalisais à mesure que la vidéo avançait que la description faite du métier passion ne correspond finalement pas à l'idée que je me fais du métier de comédien, car il est hors de question pour moi de tout lui sacrifier. Il s'agit certes d'un rêve de gosse que je m'étais vu forcé d'abandonner tant il m'avait été répété que ça n'était pas un vrai métier, mais aujourd'hui il m'apparait surtout comme la seule porte de sortie possible : je serai incapable d'exercer un autre métier que celui-là, je n'en n'aurais ni la résistance, ni la patience. Je sais ô combien il s'agit aussi d'un métier difficile, mais les contraintes qu'il impose m'apparaissent plus supportables que ce que l'on peut subir au contact d'une entreprise plus traditionnelle. Ma reconvention n'en est qu'à ses débuts et on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise, mais moi non plus je ne vois pas de happy end en guise de résolution.

  • @skyjoeauteur4831
    @skyjoeauteur4831 Жыл бұрын

    Beaucoup utilisent ce terme "passion" à tort et à travers d'une part (ce n'est pas parce qu'on est bon dans quelque chose et qu'on aime le faire que c'est une passion) et d'autre part, l'utilisent pour se donner des prétextes (prétexte à la non-rémunération, prétexte au fait que eux, ils bossent, etc). Les métiers de l'art sont fortement impactés par cette dévalorisation alors qu'un garagiste, un médecin, un pompier, un commercial qui aime ce qu'il fait ne sera jamais embêté pour ça. Et pourtant, sans création, le monde serait déprimant.

  • @trankilooxx
    @trankilooxx Жыл бұрын

    Je ne commente pas souvent, mais le sujet me parle énormément. Je suis photographe et vidéaste, longtemps, j'ai pensée pourvoir en ressortir de belles sommes, et ce fut le cas à quelques occasion... Mais très vite, j'ai pris conscience qu'un métier, dit passion, devait ce voir de manière différentes. Depuis plus de quinze ans, je me contente de récupérer ce qui me suffit pour couvrir mes faibles factures; que je me suis appliqué à réduire au maximum. Depuis je me nourris de rencontres, du bien que peux apporter une vision différente porter au regard de mes modèles.. de plus en plus, je pense avoir fait le bon choix en ne courant pas après richesse et notoriété. mais au lieu de cela, poursuivre la recherche de rencontre inspirante et épanouissante. Par contre, j'avoue, je vie pour ma passion, je respire photos, et comme dit plus haut, je me nourris des rencontres et ne m'épanouis vraiment pleinement qu'à travers mes petites lentilles... ma passion est mon univers, mon refuge, ma raison d'être là... Force à tous ceux qui n'ont pas encore trouver le point d'équilibre qui vous permettra d'être bien avec vous même et les autres.

  • @juliensimracer

    @juliensimracer

    Жыл бұрын

    je te comprends tout à fait et partage ton mode de pensée et de vie, dépenses mini sauf pour le matos hehe

  • @richarde1294

    @richarde1294

    11 ай бұрын

    Votre intelligence a été d'adapter la précarité de votre boulot à votre niveau de vie en l'allégeant du superflus. Ce qui vous permet de continuer. Et vous avez raison.

  • @miblo927
    @miblo927 Жыл бұрын

    Monteuse vidéo pigiste pour une chaîne de TV dans un territoire d'outre mer. Bien payé, plutôt stable mais je suis restée 4 ans à l'échelon de bouche trou car emploi local ici. Tout mon planning était dédié à ce job. Ma stratégie: répondre présente tous les jours,.toute l'année pour cette entreprise. J'ai passé tous mes Noëls et Nouvel an dans cette station (j'ai 2 enfants et un mari). Je n'ai jamais prévu de vacances, ni de weekend pour rester dispo. Le pire: recevoir le planning le vendredi pour le lundi et ne pas y figurer. Comparer son temps de travail avec celui des autres pigistes... Je voyais évoluer des collègues que je jugeais incompétents. J'ai côtoyé des agents attendant un CDI pendant plus de 10 ans, d'autres subissant des injustices monstres. J'ai postulé une fois, pas eu le poste. Je n'aurais pas pu supporter de retourner bosser avec ce collègue débarquant de nul part qui avait ce talent d'être né au bon endroit (au demeurant sympa et compétent) . Trop dur de gérer ma frustration et mon ressentiment. J'ai mis un terme à la collaboration. 4 ans était une belle expérience, mais j'avais fait le tour. Aujourd'hui, 1 an 1/2 plus tard, sur un territoire où les monteurs compétents se comptent sur les doigts d'une main, j'ai du boulot toute l'année, je suis connue, reconnue, j'ai de la valeur. Je bosse avec des équipes chouettes sur des projets intéressants. Je ne sais pas comment mon parcours m'a emmené jusque là, de la chance majoritairement.

  • @joellejm1648
    @joellejm1648 Жыл бұрын

    Ce témoignage est si vrai, les mots si justes. On retrouve les mêmes blessures dans des métiers qui ne sont pas "passion" mais dans lesquels on donne toute son honnêteté et sa conscience professionnelle. Très destructeur de toute façon.

  • @coral2370
    @coral2370 Жыл бұрын

    Merci beaucoup pour cette émission ! Je m'engage tout juste sur le marché du travail dans l'art (j'essaie, du moins), et effectivement c'est très compliqué de parler de cette forme de pression, surtout car plusieurs personnes autour de moi ont été contraintes de faire des métiers alimentaires à vie, avec une pénibilité indéniable. Le seul fait de pouvoir choisir mon métier me place en position de privilège vis-à-vis de mes proches, et parler des contraintes et incertitudes qui viennent avec semble très vite déplacé, obscène. Merci infiniment d'y avoir mis les mots justes !

  • @anthonyphilippeau

    @anthonyphilippeau

    Жыл бұрын

    C'est pour ça qu'il ne faut pas se laisser faire quand des proches nous reproche soit disant de profiter d'une situation, d'un métier ou de quoi que ce soit d'autre, parce que les métiers artistiques demandent beaucoup de pratique, de patience, d'autocritique, de courage, de temps. Les gens qui croient que c'est un plaisir ou qui pensent qu'ont profitent il ne faut pas les laisser dire. Je développe des jeux vidéo, je dessine, compose des musiques, fait les animations des personnages de mes jeux vidéo, Programme, dessine les décors et même si je ne gagne pas ma vie à 32ans avec cette activité c'est pas grave ce qui compte c'est de le faire pour l'amour de la chose et ça seulement quand la santé et le morale sont là, ne pas se rendre malade parce que quand les gens de notre entourages nous font culpabiliser qu'ils s'en rendent compte ou non ça peut avoir très vite un très lourd pois pour la santé et l'estime de soit, donc il ne faut jamais laisser dire. Et puis affirmer ne pas se laisser marcher sur les pieds ça peut donner de la force parce qu'on se dit "je ne laisserais pas cette personne me laisser dérouler son baratin et sa vision des choses, je suis fier de mon parcours je ne laisserais pas dire ce que je ne suis pas ". On ne profite pas on fait ce genre d'activité parce que c'est passionnant et qu'il y a pleins de choses différentes et chouettes auquel s’intéresser, pleins de choses différentes à faire dans la création.

  • @mutluevkadini
    @mutluevkadini Жыл бұрын

    J’ai tout donnée pendant 3 ans - j’ai bien compris que le monde de l’entreprise était ingrat alors j’ai investi dans ma famille , Mari et enfants et foyer de manière général - les bonheur et le sentiment d’accomplissement est juste formidable et réel

  • @florence2358

    @florence2358

    Жыл бұрын

    Cela ne donne aucune solution par rapport au problème évoqué. C’est un choix personnel en happy end pour vous mais on ne peut pas le promouvoir car ce serait sortir toutes les femmes de l’indépendance économique, ce qui est une régression totale.

  • @HunterLinuxHunter

    @HunterLinuxHunter

    Жыл бұрын

    Ce choix venait par conviction, ou vous avez fui la montagne du travail acharné ?

  • @miriambenjattou5739
    @miriambenjattou5739 Жыл бұрын

    Merci pour ce retour. Je m'y reconnais tellement. Ma passion : défendre les victimes de violence... Et je vois bien que je m'y perds régulièrement.

  • @lisalalpaga3393
    @lisalalpaga3393 Жыл бұрын

    Cette histoire me rappelle tristement la mienne et tout ce que ça a brisé en moi. Il m'a fallu du temps pour me reconstruire et à vrai dire je ne m'en suis pas encore totalement remise. Quand on profite de toi et de ta passion pour te sous payer, te faire 5 CDD en 11 mois, te faire faire des heures supp, être sollicitée pendant ses vacances, devoir gérer tout seule, ça laisse des traces

  • @FouDCine
    @FouDCine Жыл бұрын

    Je trouve le témoignage très bien (très parlant), mais il faudrait que cela débouche sur de LA POLITIQUE ( Critique du Néolibéralisme/le monde du travail/la société - Solution Politique ? démocratie ouvrière ? Salaire à vie ? Des débats, des idées, des pistes de solution d'ordres syndicales et politiques), et non pas seulement sur une mise en garde individuelle où chacun(e) doit savoir aménager son jardin individuel pour ne pas tomber dans ces pièges-là.

  • @claudieberthet8479
    @claudieberthet8479 Жыл бұрын

    Super entretien 👍 les gens passionnés où valeureux frisent souvent le burn out ,et ,d'une guerre, on a jamais vu revenir que les survivants 🤕 La fameuse " vocation" qui finit par brûler l'âme 🔥 Merci à vous deux et bravo Blast 🌹 je partage 🤝🔥🔥🔥

  • @adriengiuge2812
    @adriengiuge2812 Жыл бұрын

    Merci pour votre travail. Je suis en plein de dedans et très préoccupé par le sujet en ce moment même donc encore merci.

  • @popostouf
    @popostouf9 ай бұрын

    ça me rappelle un peu votre histoire Salomé , bon courage et une longue carrière aux journalistes des groupes indépendant

  • @arthurcornelio
    @arthurcornelio Жыл бұрын

    Pas facile à écouter, mais important pour se rendre compte que le problème n'est pas chez l'artiste, mais dans le manque d'opportunités et de dignité dans le cadre du travail en général. Merci pour le partage !

  • @YTBE_30

    @YTBE_30

    Жыл бұрын

    Tout à fait d'accord

  • @Evenstar213
    @Evenstar213 Жыл бұрын

    je m’aperçois que la recherche académique ne paye pas aussi bien en france qu’à l’étranger. Et encore, quand on voit qu’on doit capitaliser pour nos retraites et acheter un bien immobilier, y’a de quoi se tourner vers le privé…

  • @marineorion8335
    @marineorion8335 Жыл бұрын

    A partir du moment où le terme "passion" est convoqué pour justifier un comportement, une attitude, une prise de position il faut se méfier. Toujours. La passion par définition c'est de la douleur. Le passionné est une victime. Méfions nous du chantage à la passion.

  • @karlfred283
    @karlfred283 Жыл бұрын

    Je suis artiste (plasticien), et je n'ai jamais considéré ça comme un "métier passion". J'ai plein de passion, mais certainement pas liées au boulot. Je ne crois d'ailleur pas avoir rencontré beaucoup d'artiste qui soit passionné par son travail. C'est juste que c'est ce qu'on sait faire. Aucune réalisation personnelle. On sait dès le départ que c'est de l'exploitation. Au mieux on trouvera un confort émotionnel à être précaire et exploité dans nos ateliers loin des clients et patrons de galeries et salons d'art, que précaire et exploité en salariat sous le regard du boss. Et même les très rares (souvent les droitards) qui croient au bullshit commercial de notre métier sont en réalité plus passionnés par le bullshit en lui-même. Mais ce bullshit là, ils le trouvent ailleur dans des passions exterieures au boulot

  • @Angedelamort3ptitchat

    @Angedelamort3ptitchat

    Жыл бұрын

    Je pense que j'aurais pas tourné la chose comme tu l'a fait. Je suis d'accord sur le fait que c'est une évidence pour nous. Qu'on ne saurait faire autre chose... Mais c'est viscéral en fait. Alors certes, le mot passion est grave cul cul, mais on est loin du simple boulot alimentaire. Par contre il est clair que ce n'est pas un "loisir". Combien fois j'ai entendu "non mais sinon tu peux trouver un travail, et faire ton art pendant ton temps libre". Je sais pas toi mais moi j'ai pas vraiment de temps libre, mon travail me prend la tronche H24, et quand je vais au cinéma ou quand je joue à un jeu vidéo (ou autre) J'ai automatiquement un regard analytique. J'arrive pas à rester oisif. Quand je me lance dans la production d'une pièce, il ne s'agit pas juste de faire un truc joli, mais de faire sens. De raconter quelquechose, et toutes les problématiques d"édition ou de menstruation qui s'en suit. Fait que oui, on fait un vrai travail, à tel point qu'on en oublie qu'un jour c'était un plaisir. C'est juste devenu tellement une évidence... Mais franchement je suis carrément vexé du statut de merde qu'on nous réserve. On pourrait avoir une vrai place dans la société, mais on ne s'intéresse plus que à l'argent et à la rentabilité. Notre métier c'est de questionner le sens des choses, en tout cas il me semble... mais le système nous astreint à être rentable. Alors soit on se conforme aux modes et aux esthétiques attendues par les galeries, soit on crève la dalle. Personnellement je n'arrive pas à devenir une marque, et faire des variations de variations d'un même concept et finir comme Daniel Buren, complètement cynique sur la totale futilité de son travail. Je crois que quand on ne sait faire que ça, mais que dans le même temps on ne sait pas se plier aux exigences du marché et de la mode du moment, on est bien dans un métier passion... même si le mot passion est complètement naze, et que ca peut connoter avec le "loisir", ce à quoi on nous renvoie trop souvent.

  • @karlfred283

    @karlfred283

    Жыл бұрын

    @@Angedelamort3ptitchat Je suis d'accord sur le regard analytique perpétuel et ne pas avoir l'impression au moment ou je bosse de faire de la simple déco. J'y met du sens, en tous cas pour les gros travaux. Seulement je sais aussi que le sens que j'y met ne sera pratiquement jamais le sens qu'y mettra le client, la galerie ou encore moins le salon pour qui on n'est que des attractions pour touristes à exploiter pour vendre des billets d'entrée. Mais mes vraies passions sont ailleurs hors des heures de travail. Voir, c'est le regard analytique ma passion. Si je faisais un métier-passion ce serait critique ou chercheur dans le domaine plutôt que praticien du domaine. Mais ça me couperait le plaisir de cette passion là que d'avoir le temps de voir en quoi ma passion détruit mon corps par les postures ou les gestes. Je dirai que ce qui me plait dans mon métier, ce n'est pas mon métier en lui-même, que le fait qu'il me permet de conserver les choses qui me plaisent

  • @olivdesoins8529
    @olivdesoins8529 Жыл бұрын

    Merci beaucoup pour cette vidéo très intéressante, j’ai vécu une expérience similaire avec mon métier de soignant… Un grand merci pour vôtre travail 👍🏼

  • @Pluiedetourtes
    @Pluiedetourtes Жыл бұрын

    Très intéressant ! Étant dans une formation en cinéma d'animation je vais vers les "métiers passions" et je suis ravie qu'on nous sensibilise aux abus de ce genre de milieux

  • @Virgil.Bouchal
    @Virgil.Bouchal Жыл бұрын

    Très bon sujet, merci a vous. Continuez on vous soutient et on vous partage 👍✌️