Stéphane Rozès, politologue, ancien directeur général de l’institut CSA, président de la société de conseil Cap. Chaos, essai sur les imaginaires des peuples. Entretiens avec Arnaud Benedetti (Cerf)
Au premier tour, on choisit ; au second on élimine : on connaît l’adage sauf que la victoire du NFP aux élections législatives a un caractère inédit, celui d’avoir fonctionné comme un référendum anti-RN, c’est-à-dire non pas contre le gouvernement sortant mais contre une proposition alternative à celui-ci. Le vote sanction est tombé sur une formation n’exerçant pas le pouvoir, ce qui risque d’être une source énorme de frustration pour les électeurs de Jordan Bardella, d’autant qu’à la victoire annoncée du RN, y compris envisagée sous la forme d’une majorité absolue, s’est substitué le triomphalisme de l’extrême-gauche. Pour Stéphane Rozès, on est passé des 3 blocs du premier tour au fait que deux blocs, au second tour, se sont alliés contre le troisième et les désistements ont été payants, tant il est vrai que les électeurs, en dépit du caractère démocratiquement contestable du front républicain, ont massivement suivi les consignes de vote.
Soutenez Radio Notre Dame !
• Abonnez-vous
• Activez la cloche pour recevoir toutes les notifications
• Laissez un pouce bleu