LE CEINTURAGE DU BOIS avec PASCAL WARINGO
Bonjour à tous et bienvenu dans la Collegia
Nous nous retrouvons aujourd’hui à la rencontre de Pascal Waringo Maître Artisan depuis 1993, pour un épisode consacrer à la coupe raisonné des arbres au ceinturage du bois
Mais en quoi consiste le ceinturage ?
Le ceinturage consiste à enlever l'écorce et l'aubier au pied de l’arbre durant les périodes de lune descendante entre novembre et janvier lorsque la sève est moins présente.
Il se pratique en deux phases.
Un premier ceinturage est effectué au cordeau.
Celui ci est plus symbolique mais permet de marquer un temps et d’une certaine façon de signifier à l’arbre qu'il va être prélevé.
Puis le ceinturage à l outils.
Où là est pratiqué une découpe sur le pourtour de l’arbre en pied.
Cette pratique à de nombreux avantages.
La qualité du bois à l’ouvrage mais également la praticité du stockage.
En effet un arbre ceinturé peut rester plusieurs mois sur pied en attendant les jours plus cléments pour le tomber.
Moins chargé en sève le bois sera moins sujet aux insectes xylophages.
Ces bois sélectionnés et ceinturés physiquement feront l'objet durant les quelques mois qui précède la coupe, d'une première étude hygrométrique et d’un relevé régulier de leur taux d’humidité.
La pratique du ceinturage n’empêche pas l’utilisation de moyens modernes
la coupe sur le pourtour de l’arbre peut se faire également à l’aide d’outils mécaniques.
Il est une bonne réponse aux dérives de l'anthropocène.
Le principe du ceinturage s’appuie également sur le cycle lunaire.
L’idée étant d’effectuer une coupe lorsque que le végétal contient le moins de sève.
C’est durant la phase de décroissance et de nouvelle lune que le bois sera le moins chargé en sève
il conviendra alors de pratique le ceinturage à ce moment précis.
Bien qu’issu d’héritage et de savoir-faire ancien le ceinturage s’inscrit dans une démarche toute moderne de préservation de l’environnement et de pérennisation des forets.
Un bois de meilleur qualité durera longtemps dans le temps laissant la place à une nouvelle génération d’arbres pour se développer.
=====
Pour soutenir la chaine vous pouvez participer sur Tipee :
fr.tipeee.com/ea-scan
Pour suivre notre actualité on se retrouve sur Facebook et Instagram :
/ la-collegia-1048552378...
A bientôt et bonne route sur la Voie
Пікірлер: 20
J'avais déjà observé cette technique une seule fois dans la campagne sur des chênes, ce reportage est vraiment très intéressant, merci du partage
Les gardes forestiers devraient s'en inspirer 😂👍
Il n'y a pas de sève dans le "bois de cœur" le duramen, donc si on enlève l'aubier, on peut couper à n'importe quelle époque / lune de l'année ça n'a aucune influence sur la durabilité du bois. la dendrochronologie l'a démontré en étudiant les vieilles charpentes. On coupait du bois toute l'année.
:yougotthis:
Bonjour, merci pour la vidéo, j'avais vu l'article sur ce sujet sur le groupe facebook charpente tradi à l'ancienne il y a presque 5 ans je crois et j'avais essayé ca dans mon bois. Alors petite précision, je suis en Bretagne dans les terres, et il y a des périodes de vent en hiver... alors on a intéret à pas trainer dans le bois les jours de vent une fois qu'on a fait ça ! cette année là, il y avait eu un gros cuop de vent a 130 chez moi, c'était micado géant la foret... je me suis dit que la Bretagne n'avait jamais été un territoire important de réserve de bois et que c'était plus probablement des usages d'autres régions... bon ceci mis à part, j'ai remarqué que le ceinturage avait un impact très différent selon les essences. Là ou les chataigners ont tout de suite délaissé leur frondaison et sont repartis de la souche, j'ai l'impression que les chênes essaient de persister à survivre en haut, tout en préparant des rejets de souche, de même que les bouleaux . Peut être que je n'ai pas assez insisté sur la coupe de l'aubier, mais je ne cherchais le meilleur compromis entre le ceinturage et la résistance au vent, pas évident parfois sur des petits diamètres... Du fait de leur bois moins dur j'imagine, les bouleaux sont aussi ceux qui sont le plus tombés avec le vent chez moi. J'ai aussi essayé sur des douglas, et là par contre, c'est un peu plus mort subite . En tous les cas, merci d'etre le relais de ces trésors de connaissance ancestrale.
Bonjour,
Salut !
Chouette vidéo merci ! Par curiosité, comment estimer le coût d'achat d'un chêne sur pied ?
3:09
A l'heure actuelle les feuillus sont exploités en hivers lorsque la sève ne circule pas, et comme nous n'utilisons souvent que le duramen, il me semble qu'il est rare de traiter des feuillus (enfin en tous cas pour les chênes et châtaigniers).