Présentation : Faut-il libérer la jeunesse de l’école obligatoire ? Cette proposition d’Ivan Illich, prêtre-philosophe autrichien et personnalité singulière et visionnaire, a de quoi surprendre et provoquer. Mais elle part d’un constat simple : l’école, cette institution centrale de l’État, détient le monopole de l’éducation. Pire, « l’école nuit à l’éducation parce qu’on la considère comme seule capable de s’en charger ». L’enseignement obligatoire semble conduire à abandonner l’idée que l’individu et la société peuvent apprendre par eux-mêmes. Sa fonction première n’est alors pas de transmettre un savoir, mais de délivrer un diplôme, sésame d’entrée dans la société, et de préparer à l’insertion dans la société de consommation mue par l’impératif de croissance. La société et l’individu peuvent-ils, comme le propose Illich, développer eux-mêmes une autre forme d’éducation, indépendante de l’État, ouverte à la libre expérimentation des connaissances acquises, ainsi qu’à la découverte personnelle ? En quel sens la séparation de l’école et de l'État peut-elle mettre fin à certaines discriminations et créer un nouvel équilibre entre la société et l'État ?
Conseil de lecture : Ivan Illich, Une société sans école, éditions du Seuil, 1971
Louna Ludjet est étudiante en philosophie à Nantes Université. (Exposé réalisé avec la collaboration d’Aurélie Huguet, étudiante en philosophie à Nantes Université)
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