Faut-il légaliser l'euthanasie ?

Ойын-сауық

Dans une lettre ouverte au président de la République, Jean-Luc Roméro-Michel demande à ce que la question de la fin de vie fasse partie des questions débattues dans le Grand débat national. « L'occasion aurait été belle de permettre aux Français de s'exprimer sur un sujet qui les concerne tous, sans exception, et sur lequel ils font part de leur très large approbation ; je veux parler de la légalisation de l'aide active à mourir rappelle le président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité. 89 % des Français interrogés y sont favorables, selon le sondage IFOP pour la Croix de décembre 2017, 95 % selon le sondage IFOP pour l'ADMD de mars 2018. L’association, qui milite depuis 1980, entend obtenir qu’une loi visant à légaliser l’euthanasie et le suicide assisté et à assurer un accès universel aux soins palliatifs. Deux textes régissent actuellement la fin de vie des Français. Votée à l'unanimité en 2005, la loi Leonetti garantit aux malades un droit d'accès aux soins palliatifs et interdit 'l'obstination déraisonnable' ». « Lorsque [les actes médicaux] apparaissent inutiles, disproportionnés ou n'ayant d'autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris », précise le texte. Adoptée en 2016, la loi Claeys-Leonetti s'inscrit dans le même sillage. Elle ouvre d'abord la possibilité d'une « sédation profonde et continue » jusqu'au décès. Des sédatifs peuvent être administrés pour permettre à des malades graves en phase terminale, dont la souffrance est insupportable, d'être endormis jusqu'à leur mort. Cette sédation s'accompagne d'un arrêt des traitements, y compris de l'alimentation et de l'hydratation artificielle. Enfin, le texte rend contraignantes les « directives anticipées », par lesquelles chacun peut faire connaître son refus d'un acharnement thérapeutique. L'euthanasie active reste toutefois prohibée en France. Impossible pour un médecin d'administrer une substance létale à un malade en fin de vie, sauf à risquer des poursuites pénales. Accompagner la mort, sans la provoquer : telle est la voie adoptée par les français. Rappelons qu’aujourd’hui, l’euthanasie active n’est autorisée que dans trois pays en Europe : les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg. Jean-Luc Romero-Michel, président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) est l'invité de C à Dire ?!
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Fort du succès de C dans l'air, France 5 a choisi de renforcer son offre de décryptage et d'analyse de l'actualité au quotidien. Depuis septembre 2007, la chaîne a installé un nouveau rendez-vous, désormais piloté par Mélanie Taravant.
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Format : 10 minutes
Présentation : Mélanie Taravant
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions

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