Il y a quelques années, j’écrivais une chanson en hommage aux chevaux lourds ou chevaux de trait, auxquels le monde agricole et la vie rurale doivent tant. La France possède un patrimoine inestimable de neuf races dont l’apport est à marquer à nos livres d’histoire et à graver dans nos mémoires. Les respecter, les préserver, constitue une obligation morale, scientifique, autant que culturelle, agriculturelle.
“Homme… J’ai encore l’art et la manière et j’ai besoin de travailler, il y a tant de choses à faire et de forêts à débarder.
Mets ton petit sur mes épaules, emmène-nous nous promener, et nous inverserons les rôles, je serai là pour te guider…” dit le cheval à l’homme !
Si on inversait les rôles ? C’est à cela que le dessinateur nous invite dans cet album à la fois percutant et poétique, surtout exigeant; L’homme à la place de l’animal, l’animal à la place de l’homme… Dans des situations de maltraitance, de négligence, de “légèreté”…
Ces images fortes, propres à frapper les consciences, MIKA nous les adresse avec conviction et talent. Quelles que soient nos opinions quant à la corrida, au gavage des oies, par exemple, le message questionne, le propos oblige à s’emparer du sujet et c’est cela qui importe.
Quant au trait, il affirme, il trace des chemins de traverse, dessine un sourire et tire des larmes. “Et si on inversait les rôles” constitue un ouvrage nécessaire en ces temps où la condition animale s’affirme au devant de la scène, pour des raisons que nul ne saurait contester.
Fabienne THIBEAULT
Chevalier de la Légion d’Honneur
Commandeur de Mérite Agricole
Ambassadrice des Territoires Ruraux
et des Races Agricoles Locales
Chevalier des Arts et des Lettres
Comment ne pas être interpellé par un sujet qui au demeurant ne nous semble pas si prioritaire ?..
En effet, prendre fait et cause en faveur des animaux est courageux.
Il fallait un MIKA, talentueux dessinateur et caricaturiste pour oser mettre en lumière ce que l’humain est capable de faire subir quotidiennement aux animaux, et cela en toute impunité.
Caricatures chocs pour éveiller et réveiller les consciences. Cela n’est que le reflet d’une bien triste réalité.
Loin de moi toutes sources d’achoppements et de querelles entre les consommateurs de viandes, poissons et autres animaux, face aux défenseurs du végétal. Chacun doit être respecté et libre de ses choix. La liberté vraie et non une liberté imposée…
Derrière le non-respect de l’animal en règle générale, se cachent des traditions moyenâgeuses à la “date limite de consommation” outrageusement obsolète.
On fait comme cela “parce que…” Le “Parce que…” de ceux qui, oeillères vissées sur le front, continuent de faire comme s’ils ne savaient pas !
Que cet ouvrage soit le creuset d’une prise de conscience collective. Soyons enfin responsables de la naissance d’une vision toute autre, face à nos amis animaux…
Nous avons mutuellement besoin l’un de l’autre. Respectons la vie et le droit de vivre…
Je me souviens d’une planète appelée “TERRE” où au tout début, il n’y avait que 2 mondes vivants :
• Le monde animal
• Le monde végétal
Et puis après des millions d’années, l’Homme est arrivé…
La fameuse question de “l’œuf ou de la poule ?” reste toujours sans réponse !..
Gérard BAUD
Chroniqueur culinaire émission Téléshopping (TF1)
Animateur séminaires pour TF1
Professeur d'œnologie
Animateur radio
Ancien professeur de l'école hôtelière
Fondateur restaurant Baud & Millet (Bordeaux)