Emma Haziza : "Tout ce qui se passe dans nos vies se retrouve dans nos rivières" Grand Entretien 7-9

L'INVITÉ DE 8H20 : LE GRAND ENTRETIEN - France Inter - 6 Mai 2022
Emma Haziza, hydrologue, fondatrice de Mayane, centre de recherches appliquées dédié à l’adaptation climatique, alerte sur l'éventuel manque d'eau dans les prochaines années et sur la dégradation de la qualité
de celle-ci.
"On fait partie du cycle de l'eau."
Emma Haziza

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  • @alainpannetier2543
    @alainpannetier2543 Жыл бұрын

    14:00 Récupération prévisible du techno-scientiste de service qui sort la carte OGM et qui semble s'imaginer qu'il suffit de mettre sur le marché des semences dotées d'un hypothétique "gène de résistance à la sécheresse" . Réponse. Les plantes capables de prospérer dans les milieux arides sont le résultat de millions d'années d'évolution durant lesquels de multiples adaptations concurrentes et interdépendantes ont été progressivement sélectionnées. Cette capacité n'est donc pas le résultat de l'activation d'une poignée de super-gènes magiques qu'il suffit de transporter dans d'autres espèces cibles qui ont suivi, elles, des parcours évolutifs totalement diffèrents. Au contraire ces capacités sont le résultat de la collaboration complexe et plastique d'un grand nombre de chaines d'interactions entre de multiples gènes ayant de nombreux effets souvent sans relation apparente (pléiotropie). Certaines de ces interactions et certains de ces gènes sont incompatibles avec ceux des cultivars cibles. Dans l’état actuel de nos connaissances ces réseaux d'interaction sont non décrits dans leur complexité qualitativement et encore moins quantitativement. Or on est bien dans des modèles de traits (phénotypes) qui ne sont que des compromis en constante recherche d'équilibre adaptatif avec le biotope sur des processus quantitatifs a base de seuils et de cascade de signalisation en mesh. Les OGM actuels (de transgénèse) ne contiennent qu’une poignée de gènes importés. La génétique agricole est totalement incapable de produire des cultivars utilisables à une grande échelle et capables de s’imposer économiquement. En bref : c’est beaucoup plus compliqué que ça. Par contre les OGM qui augmentent la quantité de pesticides dans l’environnement sont disponibles sans problème. Mais ça n’a rien à voir avec la sécheresse.

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