Est-ce que vous vous êtes déjà demandé ce qui va faire que votre histoire d'horreur sera meilleure que les autres ? C'est compliqué de faire peur. Pour la simple et bonne raison que personne n'a justement la trouille des mêmes choses. Et le pire dans tout cela est que désormais la peur au sens large du terme, l'horreur même, se standardise tellement que cela devient difficile de trouver le bon angle. Ce que j'entends par là est que désormais la meilleure recette, et cela a toujours été un peu le cas, on ne va pas se mentir, c'est d'accepter pleinement d'être bizarre. Du coup, la question est qu'est-ce qui vous fait peur ? Qu'est-ce que vous avez mis sous le tapis en espérant que personne ne le verrait jamais ? C'est sur ce terrain-là que vos histoires vont trouver une base intéressante, à minima, pour développer ce malaise, ou cette singularité dont vous avez besoin pour surprendre les auditeurs. Car oui, vos auditeurs sont les personnes que vous allez devoir surprendre tout le temps. Et un peu aussi vous, parce que sinon, ça ne sera pas très intéressant, on ne va pas se mentir. Et croyez-moi, je pense qu'on est tous logés à la même enseigne. C'est incroyablement complexe de trouver cette balance. Et surtout, la vérité, c'est qu'on a peur d'assumer ce qu'on a dans la tête, toute cette noirceur qui se cache. On se dit souvent, et à raison, que si l'on a caché ces zones d'ombre, justement, c'est pour une bonne raison. le genre de celle que seul notre psy doit connaître. Mais exorciser, justement, utiliser ce carburant est tout sauf contre-productif. C'est au travers de lui qu'on a justement une chance de toucher d'un bout de micro d'autres personnes qui traversent peut-être la même chose qu'il sait, des personnes qui ne sont pas du tout éloignées de celui que vous êtes dans la vraie vie, ou dans les recoins de votre imaginaire, d'ailleurs. Ok,
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