Comment conserver les oeuvres des inspirés du bord des routes ?

Artistes autodidactes, bricoleurs de l'art, les "inspirés du bord des routes" créent dans des matériaux inhabituels, qui se dégradent assez vite. D'autant plus que leurs oeuvres sont généralement installées en extérieur, dans leur jardin ou leur cour, et ainsi exposées aux intempéries. De manière générale, à quelques exceptions près, ils ne se soucient pas de la préservation de leurs oeuvres pour la postérité. Après leur mort, leur famille peut laisser à l'abandon leur création, la détruire, la revendre, ou au contraire l'honorer et la faire visiter.
Du vivant des créateurs ou après leur mort, conserver ces oeuvres est toujours une question épineuse pour les musées qui s'y intéressent, car elles font sens au sein de l'univers global des artistes, permettant de comprendre leur démarche parmi leurs autres oeuvres, et non comme des objets isolés.
Hélène Ferbos, Responsable du Musée de la Création Franche de Bègles et Bruno Montpied, auteur d'un inventaire des environnements spontanés en France sous le titre Le Gazouillis des Eléphants, explorent pour nous cette question, à travers plusieurs exemples de créateurs, en Nouvelle-Aquitaine et ailleurs en France : Franck Barret, Lucien Favreau, André Pailloux, André Hardy, Jean Prosper Gilis...

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