Appartenir ou non au groupe étudié en tant que chercheures: un gage de légitimité et décolonisation

Colloque du CRI-JaDE lors du 91e Congrès de l'@Acfas le 14 mai
Par Rola Koubeissy (UdeM - Université de Montréal), Geneviève Audet (UQAM - Université du Québec à Montréal) - Appartenir ou non au groupe étudié en tant que chercheures : un gage de légitimité et de décolonisation?
À partir d’un projet de recherche mené auprès d’enseignantes libanaises et enseignant.e.s réfugié.e.s syrien.ne.s œuvrant auprès d’élèves réfugiés syriens au Liban, nous explorons comment appartenir ou non au groupe étudié peut interroger notre légitimité en tant que chercheures. Le projet de recherche Faire une différence porte sur l’intervention pédagogique auprès d’élèves réfugié.e.s en contexte d’urgence. Il a été proposé à des enseignant.e.s de prendre la parole et de revisiter leur expérience professionnelle, à partir d’un événement singulier lié à celle-ci, reconstruisant ainsi un récit de pratique. L’échantillon est constitué de dix récits de pratiques recueillis au cours de l’année scolaire 2021-2022. Ainsi, en tant que personne issue de l’immigration récente au Québec et d’origine libanaise et que personne blanche d’implantation ancienne, mais dont l’histoire sociale et personnelle a occulté la présence autochtone, nous aborderons notre motivation de recherche, notre rapport au terrain, aux personnes participantes, aux récits de pratique recueillis et à la parole de ces enseignant.e.s que nous souhaitons porter. Cette réflexion méthodologique sur notre positionnement de chercheures en tant qu’insider, outsider ou en partial insider (Marzo et Gomez-Perez, 2020) remet en question le statu quo dans les normes de recherche dans une perspective critique et décoloniale, afin d'explorer de nouvelles formes d'alliance avec les personnes participantes.

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