Bernard Kolelas témoigne sur le triple assassinat en 1965 de Matsocota, Pouabou et Massouémé

A la CNS plusieurs tracts ont circulé, dénonçant Bernard Kolélas pour avoir trahi et détourné les fonds remis par le président tchadien François Ngarta Tombalbaye pour aider son ami l'Abbé Fulbert Youlou dans la résistance contre le régime communiste installé au Congo.
Bernard Kolélas, infirmier de son état avait bénéficié en 1960, en compagnie de Charles David Ganao et Matthieu Wattoula, d'un stage de neuf mois au quai d'Orsay en France. A son retour au Congo, il occupera les fonctions de secrétaire général des Affaires étrangères à Brazzaville. En aucun cas Bernard Kolelas n'a été inscrit dans une université française comme l'indique curieusement sa biographie falsifiée.
Infirmier dans le district de Boko il devient à 25 ans partisan du Parti de l'abbé Fulbert Youlou en 1958.
Après la chute du président Youlou, il sera chargé de renverser le régime pro-communiste de Massamba Débat. Refugié en RDC grâce aux fonds de la résistance obtenus par les amis de Youlou, Bernard Kolelas devient commerçant à Kinshasa et prend le nom Samba Omer.
Curieusement sa biographie officielle a été falsifiée, jusqu'à s'attribuer des titres comme avoir passé une licence à Bordeaux.
A la CNS, Bernard Kolélas évoque les circonstances de l'enlèvement de l'un des trois Hauts cadres assassinés le 15 février 1965, selon le récit de Mambou Aimée Gnali.
Une avenue et une école à Brazzaville portent le nom des "Trois martyrs de la république congolaise"
Bernard Kolélas parle des assassinats des trois hauts fonctionnaires du pays le 15 février 1965. Il s"agit de : - Lin Lazare Matsocota naît en 1931. Après ses études secondaires à Brazzaville, il étudie le droit en France. Militant de la FEANF, il occupe le poste de Président de l'Association des étudiants congolais en France (AEC). Titulaire d'une maîtrise de droit, il rentre au Congo et est nommé Procureur de la république au début des années soixante.
A partir de 1961, en France Matsocoka avec un groupe d'universitaire comme le Dr Miehakanda avait décidé de renverser son cousin Fulbert Youlouavec le concours de Massamba débat.
Après la chute du Président Youlou, en 1963, il décline le poste de Ministre de la Justice que lui propose le Chef du gouvernement provisoire Alphonse Massamba-Débat. Joseph Pouabou né le 12 mai 1919 à Pointe-Noire est un magistrat congolais. Il est le premier président de la Cour suprême du Congo.
Anselme Massouémé né en 1910 a commencé à faire ses classes théologiques au Grand séminaire de Libreville en octobre 1935, en compagnie des abbés Sylvestre Douta (1896-?), oiginaire de Mourindi, ordonné le 19 avril 1934, et Denys Moussavou, ordonné le 20 mars 1939. Tous les trois originaires de Loango, ont eu comme formateurs principaux, les pères Jean-Baptiste Fauret, Marcel Lefebvre et Augustin Berger. En 1940, ce dernier juge Anselme Massouémé comme étant vif d'esprit et "anti-européen" car il s’inquiétait du sort de ses congénères de Loango. Anselme Massouémé sera sous-diacre à Pâques 1942 et ordonné prêtre le 18 août 1942 et abandonnera définitivement les obligations du sacerdoce en 1960.
Après avoir travaillé au Gouvernement général, il devint le 1er mai 1962 directeur de l'Agence congolaise de l'information (ACI).
Joseph Pouabou né le 12 mai 1919 à Pointe-Noire (Congo) est le premier président de la Cour suprême du Congo.Joseph Pouabou qui est originaire de la région de Pointe-Noire est l'oncle de la femme de lettres Mambou Aimée Gnali qui assista à l'enlèvement de son oncle.
Il fait ses études supérieures à l'université Panthéon-Sorbonne où il sort major de sa promotion avec une maîtrise de droit.
Il accède à cette fonction au moment de l'avènement du Congo à l'indépendance en 1960.
Lusingani Butsiélé

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