Amin Maalouf - Nos frères inattendus

Ойын-сауық

Amin Maalouf vous présente son ouvrage "Nos frères inattendus" aux éditions Grasset. Entretien avec Christophe Lucet, journal Sud-Ouest.
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Пікірлер: 6

  • @cholehchafaie162
    @cholehchafaie1623 жыл бұрын

    J’ai reçu comme cadeau de Noël le dernier roman d’Amin Maalouf, Nos Frères inattendus (Grasset, octobre 2020). Comme toujours, Amin Maalouf est la délicatesse même. Le poète nous surprend une fois de plus en partageant ses notes sur les temps étranges que nous vivons. Ce qu’on attentait en l’an 2000 est finalement arrivé avec 20 ans de retard : il s’agit de la dissolution définitive de notre civilisation, le bouleversement des priorités et de l’échelle des valeurs. Amin Maalouf constate que « ces dernières années nous étions des insupportables misanthropes. Le monde n’était plus qu’un champ de bataille, pour les avidités et pour les haines » (p. 318). Il m’a fait penser au Moyen Orient, à l’Iran, à l’Irak, à Libye, au Yémen, à l’Afghanistan… Difficile de dire si, avec la Covid-19, « le tableau s’efface d’un puissant coup de torchon »… La rupture de 2020 a pu être qualifiée de « collision » par les uns, de « catastrophe » ou de « métamorphose » par les autres. Au-delà des mots, l’idée de rupture s’impose comme une évidence. Les compteurs se remettent à zéro. Désormais l’histoire va distinguer un post- et un pré-Covid. Les enfants nés autour de l’an 2000 étaient appelés « Millennials » : ils qui seraient mieux décrits comme la « génération Covid ». Personnellement, je préfère l’appellation « génération Covid » qui intègre mieux le désarroi de cette génération qui accuse réception de tous nos excès du XXe siècle. Les excès de tout genre, le renversement des mœurs, des technologies, des croyances et des pouvoirs. Des enfants des parents souvent divorcés. Des enfants qui n’ont pas suivi leur scolarité en présence. Piégés par leur capacité d’utilisation des moyens de communication généralisés depuis l’an 2000, on leur demande de se prendre en charge dès l’école primaire et de se faire diriger à distance. Des enfants confinés pour qui les connivences et les retrouvailles réelles se font rare. Amin Malouf, chroniqueur de 2020, exprime notre désarroi face à la férocité du monde (p. 190). Ce témoin de notre temps constate que l’humanité n’a pas encore pris conscience de l’urgence de changer de paradigme. Il alerte sur l’engrenage (p. 186) « chaque nouveau geste que nous ferons nous enfoncera encore plus, chaque nouvelle promesse nous attirera de nouvelles rancœurs ! » En effet, les gilets jaunes avaient du mal à faire ouvrir nos yeux sur les contrastes de notre société. Leur violence nous dépassait. Or, la crise de la Covid-19 a fait ressortir les maux profonds : à titre d’exemple, les mépris entre Marseille et Paris naguère exprimés dans les face à face OM-PSG sortent du domaine du jeu et trouvent un terrain qui touche l’avenir de l’humanité ; un autre exemple qui vient à l’esprit est la transformation du scepticisme face à la vaccination et un changement à 180 degrés dès l’annonce de la pénurie des vaccins. Nul doute, que nous sommes manipulés et manipulables ! La description du « tunnel de la guérison » (p. 200) m’a transportée dans le souvenir des scanners de ma mère lors des huit premiers mois de 2020. Un outil magique grâce auquel on a enfin compris de quoi souffrait ma pauvre mère. Découverte qui, rattrapée de la main de l’ambulancier, s’est transformée en son arrêt de mort diagnostiquant le cancer de pancréas… Il fut ensuite impossible de redonner espoir à cette femme métamorphosée par l’annonce. J’aimerais tant que le « tunnel de diagnostic » se transforme en « tunnel de la guérison » ! Revenons à l’œuvre d’Amin Maalouf qui pose un certain nombre de questions : Comment motiver le peuple face à l’absence de croissance et de croyance ? Comment transformer la désobéissance en adhésion ? Allons-nous avoir du travail pour tout le monde ? Comment éviter l’intégrisme et le populisme ? Comment vont s’ajuster l’intimité et la sociabilité ? Quelles sont les missions de la famille et de l’école dans le monde du demain ? Amin Maalouf, poète optimiste, espère que « l’Histoire recommence à zéro, et que notre planète retrouve son innocence. » (p. 318) Témoignant du changement de relations entre les gouvernements et les peuples, le romancier propose le mot « superviseurs » à la place des « politiques ». Il constate (p. 306) que les espérances politiques ont disparu. Nous nous tenons face à cette question fondamentale : « Comment régler tous les problèmes qui sont devant nous de la manière la moins douloureuse qui soit ? » La recette est présentée à la page 202 : « N’attendons pas ce qu’ils (le gouvernement par exemple) ne pourront pas nous donner, car les pires drames naissent de l’attente déçue ». Bref, je vous recommande de lire Nos Frères inattendus où l’auteur dévoile aussi, après Aragon, que la femme est l’avenir de l’Homme...

  • @emma7061

    @emma7061

    3 жыл бұрын

    Magnfique description et une recommandation trèsintéressante,je vous en félicite .

  • @laurentjacquemin5233

    @laurentjacquemin5233

    5 күн бұрын

    Et oui, belle description, analyse intéressante, mais aujourd'hui 2024 on peut constater que le monde n'en a tiré aucune leçon. 😢 Mais il est vrai que le monde n'est qu'un grand train, un grand convoi, pas la locomotive. Ce sont seulement les grands de ce monde, dirigeants politiques et industriels qui pourraient améliorer le monde. Mais ce n'est visiblement leur intérêt personnel...

  • @myrnaabouhala9707
    @myrnaabouhala97073 жыл бұрын

    "Le vivre-ensemble" tellement rêvé! Le vivrons-nous un jour ?

  • @seddikatmani5227
    @seddikatmani52273 жыл бұрын

    Toujours en quête d'une cohabitation avec un monde cruel en entretenant des liens de soins entre des personnages aux multiples difficultés de la signification de soi, Amin Maalouf a excelle encore une fois

  • @antoineantonio2230
    @antoineantonio22303 жыл бұрын

    Un de mes écrivains préférés, et ce livre m’est tombé des mains , une vraie daube, même pas digne d’un roman d’anticipation comme j’en lisais un par jour adolescent. Très très déçu ☹️

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